KrISS feed 8.9 - Un simple et superbe (ou stupide) lecteur de flux. Par Tontof
  • Saturday 13 April 2024 - 00:30

    Au sein du mouvement ouvrier stéphanois, les passementiers et les ouvriers du textile n'occupent pas le devant de la scène. Les premiers rôles sont plutôt tenus par les mineurs et les métallurgistes, souvent en première ligne des luttes ouvrières et impliqués dans des violences d'ampleur et de nature diverses. Si l'image de la ville rouge colle à Saint-Étienne, c'est donc bien plus à ses mineurs et à ses « métallo » qu'elle le doit qu'à des ouvriers du textile à la réputation beaucoup moins bagarreuse.

    Deux grèves en décalage avec la norme par leur violence

    Pourtant, dans l'histoire du mouvement ouvrier textile, on rencontre deux exceptions à ce calme apparent : 1848 et 1900. Nous allons tenter ici d'en comprendre les raisons.

    Tout d'abord, rappelons les faits. En 1848, les émeutes des 13 et 14 avril voient le saccage de plusieurs couvents (notamment les couvents de la Reine et de la Providence, ainsi que d'autres en ville et aux alentours). Ces couvents abritaient des métiers à tisser sur lesquels travaillaient des orphelines. Cette concurrence, jugée déloyale par les passementiers, fut à l'origine de la mise à sac des couvents (métiers brûlés, mobilier, linge, livres et provisions pillés ou détruits) ainsi que de plusieurs morts. Ce déchaînement de violence fut d'autant plus facile que les religieuses n'étaient pas en mesure de se défendre, et que les forces de l'ordre n'opposèrent guère de résistance aux émeutiers.

    En 1900, l'émeute du 4 janvier constitue le point culminant d'une grève générale des passementiers (et des mineurs) ; débutée en décembre 1899 sur le motif de revendications salariales (la question du paiement de la mise en train, et d'autre part l'éternelle question d'un Tarif des façons s'imposant à toute la Fabrique), elle ne devait s'achever qu'en février 1900. Là aussi, pendant quelques heures, on assiste à des scènes d'émeute dans le centre ville : tramway renversé, becs de gaz brisés, incendie du kiosque de la place Marengo. La violence s'exerce dans l'espace public : les émeutiers s'en prennent surtout au mobilier urbain, et cherchent l'affrontement avec les forces de l'ordre (du reste, les dix blessés de cette nuit d'émeute sont tous du côté de la police). Au-delà de l'émeute, on note des formes d'expression inhabituelles : défilés dans les rues, chants révolutionnaires, drapeau rouge…

    Hormis ces deux poussées de fièvre, on compte de nombreux conflits du travail et grèves au sein du textile stéphanois : des conflits entre chefs d'atelier passementiers et fabricants de ruban (notamment une importante grève des veloutiers en 1865) ; ou des grèves dans les usines textiles (Giron 1885, Brossy 1896, Courbon 1899…). Les enjeux en sont, dans la plupart des cas, des questions de salaires ou de conditions de travail ; mais ces conflits se déroulent dans un calme relatif, autour de formes d'action qui n'excluent pas totalement la violence, mais une violence beaucoup plus limitée dans le temps et dans l'espace : manifestations des grévistes aux portes des usines ; mise à l'index des fabricants par les chefs d'atelier (pour obtenir un tarif plus avantageux sur un nouvel article par exemple) ; représailles contre les chefs d'atelier supposés travailler à des conditions inacceptables (bris des vitres des ateliers) ; donc une « violence » ponctuelle, restreinte à la profession, qui ne déborde pas dans l'espace public.

    La norme dans le mouvement ouvrier textile est bien du côté de la modération : les passementiers, artisans, propriétaires de leur outil de travail, et souvent de leur maison, sont gens « raisonnables », que l'on peut classer (en simplifiant) parmi les partisans de l'ordre social et politique, et les bien-pensants sur le plan religieux. Il en va de même pour les ouvriers des usines textiles (dont une majorité d'ouvrières) : l'encadrement, et le contrôle social et patronal y garantissent la discipline. On aurait du mal à trouver parmi eux de dangereux révolutionnaires.

    La violence de 1848 et de 1900 est ainsi en décalage avec cette norme : elle est perçue comme telle par les contemporains des événements comme par la mémoire collective de la profession, qui voient dans ces épisodes des dérapages indignes des passementiers « dont la réputation est celle d'ouvriers sérieux, dignes, modèles », selon les termes d'un tract anonyme de janvier 1900, probablement d'origine patronale. Cela les amène à chaud à émettre des hypothèses pour comprendre pourquoi les passementiers ont pu se livrer à de tels excès ; hypothèses que l'historien peut reprendre et soumettre à la critique, en les complétant par ses propres interprétations.

    Des passementiers victimes des débordements

    La première de ces hypothèses est que les vrais responsables des violences ne sont pas les passementiers, mais des voyous : « une poignée de gens sans aveu » d'après la proclamation du conseil municipal du 19 avril 1848 ; « des individus louches », selon Victor Gay dans le journal La Liberté du 8 janvier 1900 ; des voyous qui ont profité d'une situation confuse pour se livrer au pillage et à la destruction. Cette interprétation est en partie confirmée par les sources : en 1848, sur les 134 individus arrêtés dont on connaît la profession (sur un total de 250), on ne compte que 36 passementiers ; les autres sont tous des ouvriers (ce qui ne signifie qu'ils soient tous des voyous !), mais ils ne sont en effet pas issus du textile. De même, en 1900, on ne compte que trois passementiers sur les 34 personnes interpellées. Ainsi, les passementiers auraient été débordés par une foule déchaînée et incontrôlable. Sans doute… Mais pas plus que dans d'autres manifestations, ouvrières ou non, qui attirent une clientèle désireuse avant tout d'en découdre.

    Des contextes politiques nationaux sensibles

    La deuxième hypothèse explique les émeutes par le contexte politique national. C'est ce que dit, à la fin de l'année 1848, le maire de Saint-Étienne, Heurtier : « ces tristes événements ont eu lieu au mois d'avril dernier quand le sol retentissait encore de la chute d'un trône ; au milieu du bouleversement des hommes et des choses, des institutions et des lois ; quand une révolution, non seulement politique, mais sociale, avait changé tous les rapports, rompu tous les liens de respect, de soumission et d'obéissance à l'ordre légal depuis longtemps établi ». C'est également l'avis du commissaire spécial après l'émeute de janvier 1900 : « les gourdins qu'on a vus aux mains de tout jeunes gens étaient antisémites et nationalistes, et n'avaient rien de commun avec les passementiers ». Les passementiers auraient fait les frais d'un climat général où les garde-fous habituels de l'ordre ne jouaient plus leur rôle : la situation révolutionnaire en 1848 ; et en 1900 le climat de tensions entre les républicains et leurs adversaires, sur fond d'affaire Dreyfus et de violences des Ligues. On admettra que dans les deux cas, l'environnement était en effet porteur.

    Des situations locales particulières

    Autre environnement porteur : celui du contexte politique local, qui fournit aux observateurs une troisième hypothèse. On constate dans les deux cas que ces violences coïncident avec un moment-clé de l'histoire politique stéphanoise.

    En 1848, au soir même du 14 avril, la municipalité formée en février et conduite par Hippolyte Royet, est remplacée par une autre, toujours dirigée par Royet, mais dont la composition sociologique et les orientations politiques sont singulièrement différentes. D'une part sur le plan social : les anciens notables (fabricants de ruban, à l'exception de Royet, gros négociants, manufacturiers) cèdent la place aux capacités (professions libérales, ingénieurs) ; parmi les nouveaux conseillers, aucun électeur censitaire, sauf Royet. D'autre part sur le plan politique : les orléanistes sont balayés par des républicains, démocrates aux idées avancées, dont la plupart sont membres de la Société Populaire. Cette dernière, et notamment un de ses membres les plus influents, Tristan Duché, également sous-commissaire du gouvernement provisoire chargé de la sécurité, aurait utilisé l'émeute pour s'emparer du pouvoir municipal, et au-delà peser sur les élections à l'Assemblée Constituante. En laissant se développer la violence populaire, tout en la contenant dans certaines limites, Duché donne l'image d'une République garante de l'ordre, mais soucieuse des intérêts des ouvriers, qui peuvent lui faire confiance. Mais les sources ne prouvent rien, et certainement pas que la Société Populaire serait à l'origine de l'émeute.

    On retrouve en 1900 un scénario proche de celui de 1848 : quelques semaines après l'émeute de janvier, les élections municipales se soldent par une victoire de la gauche socialiste. C'est Jules Ledin, jeune chef d'atelier de 33 ans, secrétaire du syndicat des passementiers et principal leader de la grève, qui accède au fauteuil de maire, devenant le premier ouvrier maire de Saint-Étienne. Il remplace Chavanon, maire républicain opportuniste, et par ailleurs fabricant de ruban réputé pour mal payer ses passementiers. De quoi accréditer l'idée que la grève, et les violences qui l'ont accompagnée, ont servi de marchepied à la gauche stéphanoise. Or, présenté ainsi, un tel raccourci est inexact : la grève n'a, à l'évidence, pas pour objectif direct la conquête du pouvoir municipal (là encore, les sources sont claires) ; cependant, selon les théories de Jaurès lui-même (présent à Saint-Étienne au moment des faits pour participer à la rédaction d'une sentence arbitrale dans le conflit des mineurs), elle permet aux travailleurs de s'organiser, et constitue un moyen de pression utile dans le rapport de forces avec la Bourgeoisie. Ici, en affaiblissant les notables de la Fabrique, elle a pu contribuer à ce glissement vers la gauche de l'électorat stéphanois ; mais c'est plus la grève que la violence qui est en cause.

    Le monde ouvrier du textile en mutation

    À ces hypothèses, qui comportent toutes leur part de vérité, nous pouvons en ajouter une dernière, sans puiser cette fois dans l'arsenal de « bonnes raisons » avancées par les contemporains des faits pour expliquer ces deux épisodes de violence. Pour tenter de les comprendre, il nous semble qu'il faut s'aventurer hors du terrain strictement politique, pour risquer un éclairage socio-économique.

    Ces deux accès de violence coïncident avec des moments de crise économique ; mais surtout avec des étapes importantes de l'histoire sociale de la rubanerie. 1848 représente le moment où la Fabrique se ferme, et où les possibilités d'installation des chefs d'atelier comme fabricant de ruban se restreignent. Sans perspective d'ascension sociale, les passementiers aligneraient alors leurs comportements sur ceux du prolétariat ouvrier. Quant à 1900, on sait que la grève a été déclenchée par les compagnons sur la question du paiement de la mise en train ; leur syndicat, la Ligue pour le relèvement des salaires, y a tenu le premier rôle, alors que les syndicats plus anciens rassemblant les chefs d'ateliers sont restés en retrait. Cette position offensive des compagnons est une sorte de baroud d'honneur d'une profession condamnée à plus ou moins court terme : en effet, les relations chefs d'atelier / fabricants sont de plus en plus des relations d'employeurs à employés, où le compagnon n'a plus sa place. D'où à la fois, la salarisation des chefs d'atelier, et la disparition des compagnons.

    La violence se trouve donc exacerbée dans ces époques de transition où la structure sociale et économique de la Fabrique se trouve ébranlée dans ses fondements. A contrario, dans un cadre socio-professionnel plus stable, c'est-à-dire la Fabrique quand elle fonctionne bien, ou l'usine avec des liens hiérarchiques clairs, on n'enregistre pas de dérapage de cet ordre.

    La violence reste l'exception mais contribue à l'image de la ville rouge

    À l'évidence, la violence n'apparaît pas comme faisant partie de la « culture » passementière. Elle est l'exception, qui survient dans un contexte bien particulier, à la croisée de multiples éléments favorables à son surgissement. Mais quand elle survient, elle contribue à conforter l'image de Saint-Étienne ville rouge : quantitativement d'abord, en allongeant la liste des émeutes populaires ou ouvrières ; qualitativement ensuite, et plus encore, en faisant la démonstration que, dans cette ville, même les ouvriers les plus paisibles peuvent se transformer en hordes déchaînées. Ainsi, entre réalités et représentations, les épisodes de 1848 et 1900 peuvent nous permettre de saisir un peu mieux la nature et les spécificités du mouvement ouvrier local.

    Brigitte CARRIER-REYNAUD, maître de conférences en histoire contemporaine,
    université Jean-Monnet, IERP

  • Sunday 14 April 2024 - 18:50

    Depuis plusieurs années, une poignée d'agro-industriels tente de s'accaparer l'eau un peu partout dans le pays. C'est maintenant au cœur de l'Auvergne, dans la plaine céréalière de la Limagne (à l'est de Clermont-Ferrand - 63), qu'avance le plus grand projet de giga-bassines jamais conçu en France : 2,3 millions de m3 d'eau sur 330 000 m² de bâche plastique !

    On vous propose une réunion publique autour de ce projet méga-écocide ! On pourra parler de la rando festive du 11 mai, de l'évènement prévu en juillet, de la luttes des Sucs et de la plainte contre Darmanin.

    Officiellement, le projet des deux méga-bassines est porté par l'ASL des Turlurons, composée de 36 exploitations agricoles dont font partie le président de la multinationale Limagrain (4e semencier mondial) et 5 de ses administrateurs. Officieusement, c'est donc bien Limagrain qui pousse ce projet, dans l'intérêt de sécuriser sa production de maïs semence destinée à l'exportation, le tout financé à 70% par de l'argent public !

    Ces giga-bassines se rempliront directement par pompage dans un des affluents de la Loire, l'Allier. La zone est pourtant classée Natura 2000 et supporte localement l'alimentation en eau potable de plus de 200 000 habitant·es. Cet accaparement va de pair avec la dégradation des sols, l'assèchement des écosystèmes, l'anéantissement de la biodiversité et la pollution des eaux par l'usage intensif de la chimie agricole.

    Alors que les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes, longues et sévères, alors que l'approvisionnement en eau potable des populations est gravement menacé en Limagne et ailleurs, nous n'acceptons pas que l'agro-business s'accapare l'eau pour maintenir un modèle qui ne sert que quelque un·es.

    En défense de l'Allier, de ses affluents et des terres qui l'entourent, pour une agriculture paysanne contre l'emprise hégémonique et dévastatrice de l'agro-business : No Bassaran !

    Le 11 mai prochain, avant même le début des travaux, BNM 63, la Conf' Paysanne 63, Extinction Rebellion 63 et les Faucheurs Volontaires donnent un premier rendez-vous avec les Soulèvements de la terre pour une randonnée pédagogique, festive et artistique, contre le projet de deux giga-bassines de Limagrain !

    En attendant, on vous propose une réunion publique le 29 avril à l'Amicale Michelet avec un super programme :

    • blablater autour de ces deux bassines : échange d'infos, guide anti-bassine, annonce de la rando festive : informer le peuple stéphanois et organiser un méga co-voiturage !
    • manger du pop corn sans maïs devant le doc « Mégabassines, histoire secrète d'un mensonge d'État » de Clarisse Feletin, coproduit par Off Investigation et Reporterre.
    • signer avec nos stylos-éco-terre-eau-ristes la pétition, voir carrément porter plainte contre Darmanin et ses mensonges ! On vous explique tout ça !
    • manger et boire des trucs chouettes que tout le monde aura apporter histoire de partager nos luttes le ventre bien tendu.

    pour les infos supplémentaires :
    lsdt42 chez protonmail.com

    Personne ne peut se passer d'eau. On peut se passer de la FNSEA, de la domination, du capitalisme ! NO BASSARAN !

    Pour être hyper informé‧e sur la rando festive :
    De nouvelles infos seront bientôt disponibles sur le CANAL TÉLÉGRAM de la mobilisation : https://t.co/TRMMpNnxii

    Dans la Loire, on est déter !!!!
    Deux autres soirées publiques sont prévues : le 24 avril à Chamboeuf et le 5 mai à St Germain Laval !
    Pour plus d'infos, envoyez-nous un ptit mail, la prog est en cours ! On vous enverra les infos des orgas :-)





  • Sunday 14 April 2024 - 18:51
    le temps du champs clos où s'affrontaient deux armées est dépassé. Lorsqu'un conflit éclate, ce sont des millions d'êtres humains qui y sont mêlés malgré eux.
    Lettre à un képi blanc, Bernard Clavel, 1975.

    Vous connaissez cette chanson « tiens, voilà du boudin », chanson de marche officielle de la Légion Etrangère. Vous connaissez peut-être moins Ich hatt' einen Kameraden, une autre chanson officielle de la Légion empruntée à leurs petits camarades Waffen SS venus s'y enrôler en nombre après 1945.

    Ce mercredi 10 avril 2024, à 10h30, place Jean Jaures, c'était la « cérémonie des képis blancs ».

    Les képis blancs, c'est le surnom donné aux légionnaires, du nom de leur képi « blanchi sous le soleil d'Afrique ». Créée en 1831, la Légion étrangère a toujours été destinée à agir « à l'extérieur du Royaume », son principal fait d'arme étant sa participation à la colonisation de l'Algérie. Elle siégera d'ailleurs à Sidi Bel Abbès jusqu'en 1962.

    Le 26 janvier dernier, plus de 140 industriels de l'armement se réunissaient à la Cité du design pour entrevoir ensemble les « opportunités » qu'ils pourraient tirer des embrasements un peu partout dans le monde.
    En plus de Rochatte (ancien officier de l'armée de terre, puis contrôleur général des armées, avant d'être préfet de la Loire) , de Gassilloud (député du Rhône mais aussi président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées) et des industriels, on y trouvait Denis Mistral, ancien chef de corps du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary puis général commandant la Légion étrangère et désormais gouverneur militaire de Lyon.

    Vu le palmares d'un tel gratin local, on comprend mieux pourquoi c'est à Saint-Étienne, qui n'a pourtant pas de caserne, que les bidasses du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary sont venus jouer de leur trompette et aérer leurs drapeaux moisis.

    L'uniforme à l'école, le SNU quasi-obligatoire, une Loi de programmation militaire à 413 milliards d'euros, le décret du 28 mars 2024 prévoyant la réquisition d'usines et personnels pour la production d'armes ; ce sont autant de sons de cloches qui annoncent à la fois les priorités du gouvernement et un avenir très sombre.

    Par ce genre de cérémonies militaires dans l'espace public, et après quelques sordides campagnes publicitaires de recrutement, on voit bien que l'armée tente de soigner son image.
    Pourtant, le nombre de guerres et de massacres étant malheureusement ce qu'il est, il n'est plus possible d'ignorer que ce sont les dirigeants qui déclarent les guerres et tous les autres qui subissent viols, massacres, et bombardements.
    Nous savons aujourd'hui que les industriels n'ont aucun scrupule à vendre leur camelote à n'importe quel camp, pourvu que ça rapporte.

    Ce jour-là et au même moment, une petite vingtaine de personnes se sont retrouvées place Jean Jaures, ont chanté des chants antimilitaristes ou déployé des banderoles contre la propagande militariste. Certes rapidement éloigné par les flics, c'était un petit pied de nez au désastre guerrier, à leur barnum « information/recrutement », et à la mise en scène de la hiérarchie, de l'honneur et de la bravoure viriliste.

    A bas la guerre, à bas l'armée et sa propagande !

  • Sunday 14 April 2024 - 18:52


    Vous pouvez retrouver cette grille et les règles qui l'accompagnent sur le blog zbeul2024. La grille sera maintenue à jour sur le site. C'est ausi possible d'y trouver une version imprimable.


    Règles du jeu

    Le principe est simple : tous-tes celle-ux qui souhaitent envoyer valser le monde qu'incarnent les JO jouent dans la même équipe. Chaque action sera recensée dans une chronologie, puis représentée par un tampon dans une seule grille commune.

    - La grille du bingo est composé de 30 cases : 5 colonnes et 6 lignes.
    - Chaque case propose un type d'action précise, et deux cases Joker sont présentes pour des actions si imaginatives qu'elles ne sont pas présentes dans la grille.
    - Le but : remplir chaque case d'une même ligne ou colonne, pour pouvoir crier « Bingo ! ». Et si on est persévérant, pourquoi pas, à terme, remplir la grille entière et crier « Carton plein ! ».
    - Lorsqu'une action est réalisée, elles est représentées dans la grille par un changement de couleur. Il y a 5 couleurs pour 5 niveaux : vert, jaune, orange, rouge et violet.
    - Pour qu'une case puisse passer au niveau supérieur, il faut que toutes les autres cases de sa colonne ou de sa ligne aient la même couleur, puis faire à nouveau l'action qui correspond.

    Diversité, répétition, originalité, toutes les stratégies sont bonnes pour gâcher cette fête qui n'est pas la nôtre !

    Même si la contestation contre les les jeux de Paris 2024 existe depuis plusieurs années, et que des gens se mobilisent à coup de réunions, tracts, affiches et actions ; on se contentera pour ce bingo des actions qui ont eu lieu depuis le début de l'année, et surtout celles à venir !

    (N'hésitez pas à envoyer un mail en cas d'oubli)

  • Tuesday 16 April 2024 - 10:20

    C'est vendredi 19 avril à 20h à la Gueule Noire (16 rue du Mont)

    Attic Ted groupe gothique carnavalesque post punk venant du Texas. C'est une vieille basse avec une guitare électrique, des sons de synthé Casio, une clarinette, des bruits étranges, des chants fanatiques aux multiples personnalités mélangées.
    https://atticted.bandcamp.com/album/starfish-as-man

    Doux Leurre Avec son mélange singulier de punk-noise anarchique, de musique industrielle sauvage, de riffs étranges et hypnotiques, et de psychédélisme désenchanté aux accents parfois mélancoliques, ce trio amiénois semble nous délivrer un message simple :

    Derrière les doux leurres, tout n'est que douleur. Derrière les doux leurres du pouvoir et du confort moderne, derrière cette comédie humaine (trop humaine…) que nous ne cessons de jouer devant nous-mêmes et devant les autres, derrière ce jeu social hypocrite auquel nous nous plions continûment, la douleur s'étalant partout, sous mille formes diverses et variées – de la folie à l'esclavage, de l'isolement à la torture… mais aussi la douleur intime, tapie en chacun, chacune de nous, nous rongeant insidieusement les viscères et les os jusqu'à la moelle, et, en même temps, toujours prête à exploser au grand jour à la moindre étincelle.

    https://douxleurre.bandcamp.com/

    Jean-Paul – electro-pop frontale & glam
    Nantes, été 2021 ; après 10 ans d'amitié, de boire, de déboires et autres Nursery, Jean et Paul se décident à devenir le duo super-dansant Jean-Paul.https://jean-paulade.bandcamp.com/

    Minuit Ennemy
    - War 'n B - Sainté BB

  • Tuesday 16 April 2024 - 23:17

    Jeudi 25 avril à partir de 20h à la Gueule Noire (16 rue du Mont)

    Brotchen Des Todes
    A l'origine side-project solo laboratoire et ponctuel de Guillaume Brot (Llamame La Muerte, United Color Of Black Metal, ...), Brötchen des Todes est aujourd'hui rejoint par L'Austral (Chafouin, Lapin, ...).
    Le duo propose une musique psychédélique, percussive et noisy... sorte de rock mélancolique aux ambiances planantes, aux transes tendues et, parfois, aux chevauchées sauvages.
    https://brotchendestodes.ouvaton.org/

    Cesar Palace

    indus-minimal-tech [la colonie de vacances side project]
    César Palace mélange musique minimaliste, drone cosmique et rythmes purs, puisant ses influences dans la musique contemporaine, la house/techno des années 90 et la scène expérimentale. Le résultat est une performance tachycardique, percussive et disciplinée où Vincent incarne une machine à induire la transe, invitant les gens à danser avec rien d'autre qu'une batterie et des pédales d'effets
    https://www.octobertone.com/en/band/cesar-palace-electric-electric-side-projet

    Cand Ice
    Des ritournelles étranges et inoubliables sur l'amitié au temps des catastrophes.

    Prix Libre - Les bénéfices serviront à envoyer des hormones et autres à des camardes trans à Rabat (Maroc)

  • Thursday 18 April 2024 - 10:43

    Suite au rassemblement et à l'occupation du 27 mars, maintenons la pression sur les pouvoirs publics pour la réquisition et la mise à disposition des logements vacants à tou.te.s celleux qui en ont besoin !!

    Alors que la trêve hivernale a pris fin et que les expulsions locatives ont repris, alors que le dispositif mis en place par Emmaus pour l'hiver a partiellement fermé, nombre de personnes se retrouvent à la rue, appellent sans succès le 115 chaque jour ou doivent compter sur la solidarité des citoyen.nes.

    Cette situation est d'autant plus scandaleuse qu'à Saint-Étienne comme partout en France, les logements vacants sont de plus en plus nombreux, notamment dans le parc social. Nous exigeons la mise à disposition de ces logements aux personnes et aux familles qui en ont besoin, quelle que soit leur situation.

    Suite à notre action du 27 mars, la préfecture a accepté d'examiner la situation et de convoquer une réunion dans les semaines qui viennent avec les bailleurs sociaux. Nous devons maintenir la pression sur les pouvoirs publics.

    Nous vous donnons rendez-vous le mercredi 24 avril à 15h30 devant l'église Saint-Ennemond à Beaubrun, quartier touché qui plus est par le « renouvellement urbain » qui contribue activement à sa gentrification et à l'expulsion des plus démuni.es au profit des plus friqué.es.

    Un toit pour tou.tes !!!!

  • Thursday 18 April 2024 - 10:45

    La Laverie présente « Surfer sur la vogue » : une fête foraine inédite avec des entresorts et attractions foraines revisitées, des spectacles de qualité, des concerts déjantés... et plein d'autres surprises tout autant mystérieuses que saugrenues !

    Un peu en avance :
    VENDREDI 19 AVRIL à 14h30 et à 19h
    Cinémathèque de Saint-Étienne - 20-24 Rue Jo Gouttebarge, Sainté
    Projections « Vogue la ville » en présence de la réalisatrice Sara Millot.

    Puis :
    DU 26 AU 28 AVRIL : Parc François Mitterrand - Bd Jules Janin - Sainté
    Entrée gratuite sur le site / Attractions, spectacles et concerts à prix libre

    Programmation détaillée : https://www.calameo.com/read/0073258450ea5206a9370
    Actus : https://fb.me/e/1DTY0vXfi

    VENDREDI 26 AVRIL
    15h - 17h : FÊTE FORAINE
    17h - 19h : ASSE - Animations Spectaculaires, Surprises Excitantes
    19h - 21h : FÊTE FORAINE
    21h - 23h : AMOUR SUPER - Boum à facettes
    23h - 1h : DJ CUT JUANEZ

    SAMEDI 27 AVRIL
    15h - 17h : FÊTE FORAINE
    17h - 19h : ASSE - Animations Spectaculaires, Surprises Excitantes
    19h - 21h : FÊTE FORAINE
    21h - 23h : LE BAL CRADE - Bal trad enflammé
    23h - 1h : DJ GRAND CHLEM

    DIMANCHE 28 AVRIL
    15h - 17h : FÊTE FORAINE
    17h30 : LA VRAIE VIE DES PIRATES - Spectacle épique de piraterie / AfAg Théâtre
    19h - 21h : FÊTE FORAINE
    21h - 22h : CHARPIE - Concert de fin du monde de festival

    LA FÊTE FORAINE
    Tous les jours de 15h à 17h et de 19h à 21h
    Tout public - Billetterie à prix libre

    Venu·es d'un peu partout en France, des artistes de rue réinventent la vogue pour en faire une véritable fête artisanale et décalée. Ces foraines et forains d'un nouveau genre déferlent avec leurs entresorts et attractions foraines revisitées, leurs baratins endiablés, leurs constructions déjantées et autres inventions bricolées.
    Des jeux d'adresse où la casse est permise, un voyage dans les airs propulsé par la force des mollets, une exploration guidée des fonds marins, des voyages lointains dans des caravanes truquées, des jeux d'équilibre inédits, des défis sportifs, de la baston tout comme de la coopération, des sensations fortes et même de grands frissons...
    Une expérience aussi géniale à pratiquer qu'à regarder !

    Avec : Collectif La Bastringue - Le Cri de la Lune - Crash Test 2000 - Velowtech Race - Picassiette - et plein d'autres forain·es !


    VENDREDI 26 AVRIL à 21H
    AMOUR SUPER - Collectif Fléchir le Vide en Avant

    Une surboum de l'amour !

    "Il paraît que tu danses chaque slow comme si c'était ton dernier.
    Il paraît que Donna Summer a été championne de limbo en 1997
    Il paraît que l'Eurodance est entrée dans le patrimoine mondial de l'Unesco
    Il paraît que tu as loupé le bal des pompiers et que tu en as pleuré tout l'été.
    Alors enfile tes plus belles claquettes, ton k-way à zipettes, ton legging à léopard et vient battre le record du monde de la plus longue chenille avec nous !"

    AmourSuper, c'est la boum telle que beaucoup de générations l'ont connue, depuis les années 80 jusqu'à maintenant... avec deux animatrices, une MC et Deux Djettes qui officient sur scène, et dégainent des tubes enflammés.


    SAMEDI 27 AVRIL à 21H
    LE BAL CRADE

    Bal Populaire Folklorock

    Sur une scène dévorée par les flammes, Le Bal Crade sort l'artillerie lourde pour chauffer les danseurs et mettre le feu au plancher.
    Bienvenue dans cette version ultra-moderne du bal trad, à grands coups de pelle enflammée, solos de meuleuse de libres interprétations de musiques folkloriques, de danses de couple, de danses solo et de danses collectives. Entre airs traditionnels réarrangés et compositions, Le Bal Crade vous guide à grandes enjambées sur la voie de la transe collective...

    Toutes les crasses sociales sont acceptées !


    DIMANCHE 28 AVRIL à 17H30
    LA VRAIE VIE DES PIRATES - AfAg Théâtre

    Théâtre épique et humoristique de rue / dès 6 ans - durée 50 min

    « Si on aime bien les Pirates !, c'est pas seulement parce qu'ils ont inventé la sécurité sociale et la caisse de retraite ni parce qu'ils n'aimaient pas les types qui vivent dans des palais, c'est surtout parce qu'ils ont rendu possible l'impossible, ils ont inventé une autre façon de vivre, loin du joug des gouvernants et c'est aussi pour ça qu'on les a tués. Comme Hollywood fait n'importe quoi avec les histoires de Pirates, on a décidé de faire un documentaire animalier sur la vraie vie des Pirates ! Enfin presque... »

    AfAg théâtre (ça veut dire « Au fond A gauche ») se lance le sabre à la main à l'abordage de la piraterie pour vous conter, avec humour et dérision, leur vie !


    DIMANCHE 28 AVRIL à 21H
    CHARPIE

    Concert - Duo électro en lambeaux

    Né dans les marais du Pays de Retz en 2020, le duo Charpie composé d'Eddy Schatz et Grand Chlem balance des sons bruts et rêches s'encastrant dans des textes crus et sans compromis pour pondre une pop'unk électroclash. Des boucles et des mots sortis d'une cave un mercredi de séchage de cours ou d'un retour de soirée aux environs de 13h12. Une révolution en dansant comme disait Goldman (Emma, pas JJ).


    POUR LES FINS DE SOIRÉES
    DJ CUT JUANEZ & DJ GRAND CHLEM
    Deux DJs venus de lointaines contrées foraines se relaient aux platines pour que l'ambiance de la vogue se prolonge au fil de leurs sélections musicales. Pépites en vue !

    ET AUSSI

    Un bar avec des bons produits du coin
    Des plaisirs sucrés et de la restauration salée
    Un stand de sérigraphie textile par « La Petite Agitée » : ramène ta fringue à faire sérigraphier !

    EN ÉCHO & EN AVANCE - VENDREDI 19 AVRIL à 14h30 et 19h à la Cinémathèque
    « VOGUE LA VILLE »

    Projections du documentaire en présence de la réalisatrice Sara Millot.
    Une immersion dans les coulisses de la Vogue des Noix, plus grande fête foraine d'Europe intra-muros, qui nous entraîne dans une ferveur populaire où se mêlent les récits des forains, des bénévoles et des habitants de Firminy. Un film qui questionne aussi l'avenir de ces forains et la transmission familiale d'un patrimoine en partie immatériel.

  • Thursday 18 April 2024 - 11:44

    Mais c'est quoi le planning familial en vrai ?
    Comment marche cette nouvelle asso ?
    Et quelle place on peut y prendre ?

    Le collectif associatif du Nouveau Planning Familial 42 vous invite à temps d'accueil bénévoles jeudi 25 avril à 18h au Club Babet, rue Jeanne Jugan.

    Prévoir 2h environ.

    Présentation des valeurs du Planning familial, rencontre, possibilité de rejoindre le collectif.

  • Friday 19 April 2024 - 22:38

    L'antenne stéphanoise d'L214 tiendra un stand au village associatif de l'UniREVcité 2024, qui se tiendra à Ouches près de Roanne du 23 au 25 août 2024.

    L'UniREVcité est l'université d'été de la Révolution Ecologique pour le Vivant (REV), le parti d'écologie antispéciste et radicale.
    Après le succès de la première édition l'an dernier, l'UniREVcité devient le RDV annuel incontournable de l'écologie radicale et antispéciste.

    Conférences, débats, formations, tables rondes : le programme de l'UniREVcité 2024 promet des moments d'échanges et de réflexions déterminants pour la suite de nos actions en faveur du vivant.
    Rendez-vous du vendredi 14h au dimanche 13h !

    Au programme des rencontres, conférences et débats sur les différents enjeux sociétaux, l'écologie radicale, les droits des animaux et les droits sociaux.
    Plus de précisions sur le programme de l'uniREVcité 2024 dans les prochaines semaines.

    Réservez vos places ici :
    Tinyurl.com/UniREVcite2024