KrISS feed 8.9 - Un simple et superbe (ou stupide) lecteur de flux. Par Tontof
  • Monday 22 April 2024 - 13:41

    La conférence aura lieu le jeudi 25 avril à 18h30 au 1er étage de la ruche des citoyens, 7 cours du 11 Nov, Rive de Gier.

    Ce 25 avril, l'UL de Rive-de-Gier et le CTPEP Saint-Étienne organisent une conférence sur France Travail.

    Qu'est ce que ce nouvel opérateur va changer ? Quelles seront les conséquences pour les privés d'emploi, et l'ensemble des salariés ?

  • Friday 19 April 2024 - 22:39

    Après plusieurs mois de préparation, l'Hérissé·e est prêt·e à vous accueillir !

    Rendez-vous à la Gueule Noire, 16 rue du Mont, à Sainté :

    • Tous les 22 du mois, une permanence de 17h à 19h.
    • Chaque 2ème samedi du mois, entre 13h et 15h, après le p'tit resto vegan.
    • Et autour de certains évènements, ouvrez l'oeil !

    Pour nous présenter :

    L'hérissé·e est une bibliothèque auto-organisée qui souhaite diffuser des imaginaires d'émancipation et de lutte. L'idée est de mettre en avant des points de vue minorisés, des récits d'opprimé·es et de révolté·es, des histoires qu'on a peu l'occasion de lire ailleurs.

    On y trouve autant des classiques intemporels que des références actuelles, qui traitent de thématiques qui nous tiennent à cœur.

    Dans l'idée d'élargir nos perspectives de lecture et d'alimenter nos imaginaires, nous constituons un fonds qui mélange essais théoriques, romans, BD, brochures, poésie, livres jeunesses et autres curiosités.

    Notre objectif à travers cette bibliothèque est de partager les livres qui nous ont porté·es, de faire circuler des écrits que l'on souhaite défendre, d'ouvrir des discussions et de faire vivre un lieu d'échange et de questionnement.

  • Friday 19 April 2024 - 22:38

    Projection - discussion pour découvrir les projets de MÉGABASSINES vers Billom (63).

    Depuis plusieurs années, une poignée d'agro-industriels tente de s'accaparer l'eau un peu partout dans le pays. C'est maintenant au cœur de l'Auvergne, dans la plaine céréalière de la Limagne, à l'est de Clermont-Ferrand , qu'avance le plus grand projet de giga-bassines jamais conçu en France.

    4 rdv dans la Loire :

    Mardi 23 Avril 2024 à 20h

    Salle des fêtes de Gumières (vers l'école), à Gumières
    co-organisé par Les Soulèvements du Forez et AVENIR scic

    Mercredi 24 avril 2024 à 19h30
    Tiers-lieu du Treuil - 148 chemin du treuil, à Chambœuf
    co-organisé par La Confédération Paysanne de la Loire et Les Soulèvements du Forez

    Lundi 29 Avril 2024 à 19h
    Amicale laïque Michelet - 41 rue des passementiers, à Saint- Étienne
    co-organisé par Les Soulèvements du Furan, Extinction Rebellion Saint Etienne et Les Soulèvements du Forez

    Dimanche 5 Mai 2024 à 16h
    Espace Culturel du Cheval Blanc - 265 bd des vingtains, à St-Germain-Laval
    organisé par Les Soulèvements du Forez

    « Mégabassines, histoire secrète d'un mensonge d'État »
    Film documentaire de Clarisse Feletin (2024), coproduit par Off Investigation et Reporterre.
    Durée : 55mn.
    Depuis quelques années, le parc naturel du Marais poitevin, 2e zone humide de France, est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des « mégabassines » massivement subventionnées par les pouvoirs publics…

    A très bientôt.
    Les Soulèvements du Forez

    En vue de la Rando festive et Déterminée du 11 Mai dans le Puy-de-Dôme : GIGA-BASSINES, NI ICI, NI AILLEURS

  • Friday 19 April 2024 - 22:38

    Samedi 4 mai à 10h. Salle du Babet, 6 rue Jeanne Jugan.

    Invitation à l'assemblée générale de la Nouvelle Amicale Laïque de Beaubrun

    Devant la fermeture et la mise en grande difficulté de plusieurs centres sociaux et amicales laïques, dont dernièrement le dépôt de bilan de celle de Beaubrun, un collectif a décidé de réagir pour sauvegarder et développer la grande et forte tradition de solidarité associative et d'éducation populaire stéphanoise.

    Notre objectif est de garder en gestion associative les locaux de l'ex amicale laïque de Beaubrun, véritables biens communs des stéphanois et stéphanoises.

    Nous souhaitons répondre aux besoins de ce quartier populaire. Aussi notre projet s'appuiera sur l'énergie et la créativité des habitants et habitantes, pour une
    dynamique d'entraide et de partage, d'accès à la culture et aux loisirs, dans une démarche d'éducation populaire.

    Nous avons créé une nouvelle association, la Nouvelle Amicale Laïque de Beaubrun, et nous vous invitons à son assemblée générale.

    Nous demandons à la mairie la signature d'une convention de mise à disposition de l'ensemble des locaux de l'ex amicale laïque de Beaubrun.

    Ensemble nous pouvons donner un nouveau souffle à ce quartier de Beaubrun-Tarentaize.



    https://lenumerozero.info/IMG/pdf/assemblee_generale_nalb_4_mai.pdf
  • Friday 19 April 2024 - 22:38

    L'antenne stéphanoise d'L214 tiendra un stand au village associatif de l'UniREVcité 2024, qui se tiendra à Ouches près de Roanne du 23 au 25 août 2024.

    L'UniREVcité est l'université d'été de la Révolution Ecologique pour le Vivant (REV), le parti d'écologie antispéciste et radicale.
    Après le succès de la première édition l'an dernier, l'UniREVcité devient le RDV annuel incontournable de l'écologie radicale et antispéciste.

    Conférences, débats, formations, tables rondes : le programme de l'UniREVcité 2024 promet des moments d'échanges et de réflexions déterminants pour la suite de nos actions en faveur du vivant.
    Rendez-vous du vendredi 14h au dimanche 13h !

    Au programme des rencontres, conférences et débats sur les différents enjeux sociétaux, l'écologie radicale, les droits des animaux et les droits sociaux.
    Plus de précisions sur le programme de l'uniREVcité 2024 dans les prochaines semaines.

    Réservez vos places ici :
    Tinyurl.com/UniREVcite2024

  • Thursday 18 April 2024 - 11:44

    Mais c'est quoi le planning familial en vrai ?
    Comment marche cette nouvelle asso ?
    Et quelle place on peut y prendre ?

    Le collectif associatif du Nouveau Planning Familial 42 vous invite à temps d'accueil bénévoles jeudi 25 avril à 18h au Club Babet, rue Jeanne Jugan.

    Prévoir 2h environ.

    Présentation des valeurs du Planning familial, rencontre, possibilité de rejoindre le collectif.

  • Thursday 18 April 2024 - 10:45

    La Laverie présente « Surfer sur la vogue » : une fête foraine inédite avec des entresorts et attractions foraines revisitées, des spectacles de qualité, des concerts déjantés... et plein d'autres surprises tout autant mystérieuses que saugrenues !

    Un peu en avance :
    VENDREDI 19 AVRIL à 14h30 et à 19h
    Cinémathèque de Saint-Étienne - 20-24 Rue Jo Gouttebarge, Sainté
    Projections « Vogue la ville » en présence de la réalisatrice Sara Millot.

    Puis :
    DU 26 AU 28 AVRIL : Parc François Mitterrand - Bd Jules Janin - Sainté
    Entrée gratuite sur le site / Attractions, spectacles et concerts à prix libre

    Programmation détaillée : https://www.calameo.com/read/0073258450ea5206a9370
    Actus : https://fb.me/e/1DTY0vXfi

    VENDREDI 26 AVRIL
    15h - 17h : FÊTE FORAINE
    17h - 19h : ASSE - Animations Spectaculaires, Surprises Excitantes
    19h - 21h : FÊTE FORAINE
    21h - 23h : AMOUR SUPER - Boum à facettes
    23h - 1h : DJ CUT JUANEZ

    SAMEDI 27 AVRIL
    15h - 17h : FÊTE FORAINE
    17h - 19h : ASSE - Animations Spectaculaires, Surprises Excitantes
    19h - 21h : FÊTE FORAINE
    21h - 23h : LE BAL CRADE - Bal trad enflammé
    23h - 1h : DJ GRAND CHLEM

    DIMANCHE 28 AVRIL
    15h - 17h : FÊTE FORAINE
    17h30 : LA VRAIE VIE DES PIRATES - Spectacle épique de piraterie / AfAg Théâtre
    19h - 21h : FÊTE FORAINE
    21h - 22h : CHARPIE - Concert de fin du monde de festival

    LA FÊTE FORAINE
    Tous les jours de 15h à 17h et de 19h à 21h
    Tout public - Billetterie à prix libre

    Venu·es d'un peu partout en France, des artistes de rue réinventent la vogue pour en faire une véritable fête artisanale et décalée. Ces foraines et forains d'un nouveau genre déferlent avec leurs entresorts et attractions foraines revisitées, leurs baratins endiablés, leurs constructions déjantées et autres inventions bricolées.
    Des jeux d'adresse où la casse est permise, un voyage dans les airs propulsé par la force des mollets, une exploration guidée des fonds marins, des voyages lointains dans des caravanes truquées, des jeux d'équilibre inédits, des défis sportifs, de la baston tout comme de la coopération, des sensations fortes et même de grands frissons...
    Une expérience aussi géniale à pratiquer qu'à regarder !

    Avec : Collectif La Bastringue - Le Cri de la Lune - Crash Test 2000 - Velowtech Race - Picassiette - et plein d'autres forain·es !


    VENDREDI 26 AVRIL à 21H
    AMOUR SUPER - Collectif Fléchir le Vide en Avant

    Une surboum de l'amour !

    "Il paraît que tu danses chaque slow comme si c'était ton dernier.
    Il paraît que Donna Summer a été championne de limbo en 1997
    Il paraît que l'Eurodance est entrée dans le patrimoine mondial de l'Unesco
    Il paraît que tu as loupé le bal des pompiers et que tu en as pleuré tout l'été.
    Alors enfile tes plus belles claquettes, ton k-way à zipettes, ton legging à léopard et vient battre le record du monde de la plus longue chenille avec nous !"

    AmourSuper, c'est la boum telle que beaucoup de générations l'ont connue, depuis les années 80 jusqu'à maintenant... avec deux animatrices, une MC et Deux Djettes qui officient sur scène, et dégainent des tubes enflammés.


    SAMEDI 27 AVRIL à 21H
    LE BAL CRADE

    Bal Populaire Folklorock

    Sur une scène dévorée par les flammes, Le Bal Crade sort l'artillerie lourde pour chauffer les danseurs et mettre le feu au plancher.
    Bienvenue dans cette version ultra-moderne du bal trad, à grands coups de pelle enflammée, solos de meuleuse de libres interprétations de musiques folkloriques, de danses de couple, de danses solo et de danses collectives. Entre airs traditionnels réarrangés et compositions, Le Bal Crade vous guide à grandes enjambées sur la voie de la transe collective...

    Toutes les crasses sociales sont acceptées !


    DIMANCHE 28 AVRIL à 17H30
    LA VRAIE VIE DES PIRATES - AfAg Théâtre

    Théâtre épique et humoristique de rue / dès 6 ans - durée 50 min

    « Si on aime bien les Pirates !, c'est pas seulement parce qu'ils ont inventé la sécurité sociale et la caisse de retraite ni parce qu'ils n'aimaient pas les types qui vivent dans des palais, c'est surtout parce qu'ils ont rendu possible l'impossible, ils ont inventé une autre façon de vivre, loin du joug des gouvernants et c'est aussi pour ça qu'on les a tués. Comme Hollywood fait n'importe quoi avec les histoires de Pirates, on a décidé de faire un documentaire animalier sur la vraie vie des Pirates ! Enfin presque... »

    AfAg théâtre (ça veut dire « Au fond A gauche ») se lance le sabre à la main à l'abordage de la piraterie pour vous conter, avec humour et dérision, leur vie !


    DIMANCHE 28 AVRIL à 21H
    CHARPIE

    Concert - Duo électro en lambeaux

    Né dans les marais du Pays de Retz en 2020, le duo Charpie composé d'Eddy Schatz et Grand Chlem balance des sons bruts et rêches s'encastrant dans des textes crus et sans compromis pour pondre une pop'unk électroclash. Des boucles et des mots sortis d'une cave un mercredi de séchage de cours ou d'un retour de soirée aux environs de 13h12. Une révolution en dansant comme disait Goldman (Emma, pas JJ).


    POUR LES FINS DE SOIRÉES
    DJ CUT JUANEZ & DJ GRAND CHLEM
    Deux DJs venus de lointaines contrées foraines se relaient aux platines pour que l'ambiance de la vogue se prolonge au fil de leurs sélections musicales. Pépites en vue !

    ET AUSSI

    Un bar avec des bons produits du coin
    Des plaisirs sucrés et de la restauration salée
    Un stand de sérigraphie textile par « La Petite Agitée » : ramène ta fringue à faire sérigraphier !

    EN ÉCHO & EN AVANCE - VENDREDI 19 AVRIL à 14h30 et 19h à la Cinémathèque
    « VOGUE LA VILLE »

    Projections du documentaire en présence de la réalisatrice Sara Millot.
    Une immersion dans les coulisses de la Vogue des Noix, plus grande fête foraine d'Europe intra-muros, qui nous entraîne dans une ferveur populaire où se mêlent les récits des forains, des bénévoles et des habitants de Firminy. Un film qui questionne aussi l'avenir de ces forains et la transmission familiale d'un patrimoine en partie immatériel.

  • Thursday 18 April 2024 - 10:43

    Suite au rassemblement et à l'occupation du 27 mars, maintenons la pression sur les pouvoirs publics pour la réquisition et la mise à disposition des logements vacants à tou.te.s celleux qui en ont besoin !!

    Alors que la trêve hivernale a pris fin et que les expulsions locatives ont repris, alors que le dispositif mis en place par Emmaus pour l'hiver a partiellement fermé, nombre de personnes se retrouvent à la rue, appellent sans succès le 115 chaque jour ou doivent compter sur la solidarité des citoyen.nes.

    Cette situation est d'autant plus scandaleuse qu'à Saint-Étienne comme partout en France, les logements vacants sont de plus en plus nombreux, notamment dans le parc social. Nous exigeons la mise à disposition de ces logements aux personnes et aux familles qui en ont besoin, quelle que soit leur situation.

    Suite à notre action du 27 mars, la préfecture a accepté d'examiner la situation et de convoquer une réunion dans les semaines qui viennent avec les bailleurs sociaux. Nous devons maintenir la pression sur les pouvoirs publics.

    Nous vous donnons rendez-vous le mercredi 24 avril à 15h30 devant l'église Saint-Ennemond à Beaubrun, quartier touché qui plus est par le « renouvellement urbain » qui contribue activement à sa gentrification et à l'expulsion des plus démuni.es au profit des plus friqué.es.

    Un toit pour tou.tes !!!!

  • Tuesday 16 April 2024 - 23:17

    Jeudi 25 avril à partir de 20h à la Gueule Noire (16 rue du Mont)

    Brotchen Des Todes
    A l'origine side-project solo laboratoire et ponctuel de Guillaume Brot (Llamame La Muerte, United Color Of Black Metal, ...), Brötchen des Todes est aujourd'hui rejoint par L'Austral (Chafouin, Lapin, ...).
    Le duo propose une musique psychédélique, percussive et noisy... sorte de rock mélancolique aux ambiances planantes, aux transes tendues et, parfois, aux chevauchées sauvages.
    https://brotchendestodes.ouvaton.org/

    Cesar Palace

    indus-minimal-tech [la colonie de vacances side project]
    César Palace mélange musique minimaliste, drone cosmique et rythmes purs, puisant ses influences dans la musique contemporaine, la house/techno des années 90 et la scène expérimentale. Le résultat est une performance tachycardique, percussive et disciplinée où Vincent incarne une machine à induire la transe, invitant les gens à danser avec rien d'autre qu'une batterie et des pédales d'effets
    https://www.octobertone.com/en/band/cesar-palace-electric-electric-side-projet

    Cand Ice
    Des ritournelles étranges et inoubliables sur l'amitié au temps des catastrophes.

    Prix Libre - Les bénéfices serviront à envoyer des hormones et autres à des camardes trans à Rabat (Maroc)

  • Tuesday 16 April 2024 - 10:20

    C'est vendredi 19 avril à 20h à la Gueule Noire (16 rue du Mont)

    Attic Ted groupe gothique carnavalesque post punk venant du Texas. C'est une vieille basse avec une guitare électrique, des sons de synthé Casio, une clarinette, des bruits étranges, des chants fanatiques aux multiples personnalités mélangées.
    https://atticted.bandcamp.com/album/starfish-as-man

    Doux Leurre Avec son mélange singulier de punk-noise anarchique, de musique industrielle sauvage, de riffs étranges et hypnotiques, et de psychédélisme désenchanté aux accents parfois mélancoliques, ce trio amiénois semble nous délivrer un message simple :

    Derrière les doux leurres, tout n'est que douleur. Derrière les doux leurres du pouvoir et du confort moderne, derrière cette comédie humaine (trop humaine…) que nous ne cessons de jouer devant nous-mêmes et devant les autres, derrière ce jeu social hypocrite auquel nous nous plions continûment, la douleur s'étalant partout, sous mille formes diverses et variées – de la folie à l'esclavage, de l'isolement à la torture… mais aussi la douleur intime, tapie en chacun, chacune de nous, nous rongeant insidieusement les viscères et les os jusqu'à la moelle, et, en même temps, toujours prête à exploser au grand jour à la moindre étincelle.

    https://douxleurre.bandcamp.com/

    Jean-Paul – electro-pop frontale & glam
    Nantes, été 2021 ; après 10 ans d'amitié, de boire, de déboires et autres Nursery, Jean et Paul se décident à devenir le duo super-dansant Jean-Paul.https://jean-paulade.bandcamp.com/

    Minuit Ennemy
    - War 'n B - Sainté BB

  • Sunday 14 April 2024 - 18:52


    Vous pouvez retrouver cette grille et les règles qui l'accompagnent sur le blog zbeul2024. La grille sera maintenue à jour sur le site. C'est ausi possible d'y trouver une version imprimable.


    Règles du jeu

    Le principe est simple : tous-tes celle-ux qui souhaitent envoyer valser le monde qu'incarnent les JO jouent dans la même équipe. Chaque action sera recensée dans une chronologie, puis représentée par un tampon dans une seule grille commune.

    - La grille du bingo est composé de 30 cases : 5 colonnes et 6 lignes.
    - Chaque case propose un type d'action précise, et deux cases Joker sont présentes pour des actions si imaginatives qu'elles ne sont pas présentes dans la grille.
    - Le but : remplir chaque case d'une même ligne ou colonne, pour pouvoir crier « Bingo ! ». Et si on est persévérant, pourquoi pas, à terme, remplir la grille entière et crier « Carton plein ! ».
    - Lorsqu'une action est réalisée, elles est représentées dans la grille par un changement de couleur. Il y a 5 couleurs pour 5 niveaux : vert, jaune, orange, rouge et violet.
    - Pour qu'une case puisse passer au niveau supérieur, il faut que toutes les autres cases de sa colonne ou de sa ligne aient la même couleur, puis faire à nouveau l'action qui correspond.

    Diversité, répétition, originalité, toutes les stratégies sont bonnes pour gâcher cette fête qui n'est pas la nôtre !

    Même si la contestation contre les les jeux de Paris 2024 existe depuis plusieurs années, et que des gens se mobilisent à coup de réunions, tracts, affiches et actions ; on se contentera pour ce bingo des actions qui ont eu lieu depuis le début de l'année, et surtout celles à venir !

    (N'hésitez pas à envoyer un mail en cas d'oubli)

  • Sunday 14 April 2024 - 18:51
    le temps du champs clos où s'affrontaient deux armées est dépassé. Lorsqu'un conflit éclate, ce sont des millions d'êtres humains qui y sont mêlés malgré eux.
    Lettre à un képi blanc, Bernard Clavel, 1975.

    Vous connaissez cette chanson « tiens, voilà du boudin », chanson de marche officielle de la Légion Etrangère. Vous connaissez peut-être moins Ich hatt' einen Kameraden, une autre chanson officielle de la Légion empruntée à leurs petits camarades Waffen SS venus s'y enrôler en nombre après 1945.

    Ce mercredi 10 avril 2024, à 10h30, place Jean Jaures, c'était la « cérémonie des képis blancs ».

    Les képis blancs, c'est le surnom donné aux légionnaires, du nom de leur képi « blanchi sous le soleil d'Afrique ». Créée en 1831, la Légion étrangère a toujours été destinée à agir « à l'extérieur du Royaume », son principal fait d'arme étant sa participation à la colonisation de l'Algérie. Elle siégera d'ailleurs à Sidi Bel Abbès jusqu'en 1962.

    Le 26 janvier dernier, plus de 140 industriels de l'armement se réunissaient à la Cité du design pour entrevoir ensemble les « opportunités » qu'ils pourraient tirer des embrasements un peu partout dans le monde.
    En plus de Rochatte (ancien officier de l'armée de terre, puis contrôleur général des armées, avant d'être préfet de la Loire) , de Gassilloud (député du Rhône mais aussi président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées) et des industriels, on y trouvait Denis Mistral, ancien chef de corps du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary puis général commandant la Légion étrangère et désormais gouverneur militaire de Lyon.

    Vu le palmares d'un tel gratin local, on comprend mieux pourquoi c'est à Saint-Étienne, qui n'a pourtant pas de caserne, que les bidasses du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary sont venus jouer de leur trompette et aérer leurs drapeaux moisis.

    L'uniforme à l'école, le SNU quasi-obligatoire, une Loi de programmation militaire à 413 milliards d'euros, le décret du 28 mars 2024 prévoyant la réquisition d'usines et personnels pour la production d'armes ; ce sont autant de sons de cloches qui annoncent à la fois les priorités du gouvernement et un avenir très sombre.

    Par ce genre de cérémonies militaires dans l'espace public, et après quelques sordides campagnes publicitaires de recrutement, on voit bien que l'armée tente de soigner son image.
    Pourtant, le nombre de guerres et de massacres étant malheureusement ce qu'il est, il n'est plus possible d'ignorer que ce sont les dirigeants qui déclarent les guerres et tous les autres qui subissent viols, massacres, et bombardements.
    Nous savons aujourd'hui que les industriels n'ont aucun scrupule à vendre leur camelote à n'importe quel camp, pourvu que ça rapporte.

    Ce jour-là et au même moment, une petite vingtaine de personnes se sont retrouvées place Jean Jaures, ont chanté des chants antimilitaristes ou déployé des banderoles contre la propagande militariste. Certes rapidement éloigné par les flics, c'était un petit pied de nez au désastre guerrier, à leur barnum « information/recrutement », et à la mise en scène de la hiérarchie, de l'honneur et de la bravoure viriliste.

    A bas la guerre, à bas l'armée et sa propagande !

  • Sunday 14 April 2024 - 18:50

    Depuis plusieurs années, une poignée d'agro-industriels tente de s'accaparer l'eau un peu partout dans le pays. C'est maintenant au cœur de l'Auvergne, dans la plaine céréalière de la Limagne (à l'est de Clermont-Ferrand - 63), qu'avance le plus grand projet de giga-bassines jamais conçu en France : 2,3 millions de m3 d'eau sur 330 000 m² de bâche plastique !

    On vous propose une réunion publique autour de ce projet méga-écocide ! On pourra parler de la rando festive du 11 mai, de l'évènement prévu en juillet, de la luttes des Sucs et de la plainte contre Darmanin.

    Officiellement, le projet des deux méga-bassines est porté par l'ASL des Turlurons, composée de 36 exploitations agricoles dont font partie le président de la multinationale Limagrain (4e semencier mondial) et 5 de ses administrateurs. Officieusement, c'est donc bien Limagrain qui pousse ce projet, dans l'intérêt de sécuriser sa production de maïs semence destinée à l'exportation, le tout financé à 70% par de l'argent public !

    Ces giga-bassines se rempliront directement par pompage dans un des affluents de la Loire, l'Allier. La zone est pourtant classée Natura 2000 et supporte localement l'alimentation en eau potable de plus de 200 000 habitant·es. Cet accaparement va de pair avec la dégradation des sols, l'assèchement des écosystèmes, l'anéantissement de la biodiversité et la pollution des eaux par l'usage intensif de la chimie agricole.

    Alors que les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes, longues et sévères, alors que l'approvisionnement en eau potable des populations est gravement menacé en Limagne et ailleurs, nous n'acceptons pas que l'agro-business s'accapare l'eau pour maintenir un modèle qui ne sert que quelque un·es.

    En défense de l'Allier, de ses affluents et des terres qui l'entourent, pour une agriculture paysanne contre l'emprise hégémonique et dévastatrice de l'agro-business : No Bassaran !

    Le 11 mai prochain, avant même le début des travaux, BNM 63, la Conf' Paysanne 63, Extinction Rebellion 63 et les Faucheurs Volontaires donnent un premier rendez-vous avec les Soulèvements de la terre pour une randonnée pédagogique, festive et artistique, contre le projet de deux giga-bassines de Limagrain !

    En attendant, on vous propose une réunion publique le 29 avril à l'Amicale Michelet avec un super programme :

    • blablater autour de ces deux bassines : échange d'infos, guide anti-bassine, annonce de la rando festive : informer le peuple stéphanois et organiser un méga co-voiturage !
    • manger du pop corn sans maïs devant le doc « Mégabassines, histoire secrète d'un mensonge d'État » de Clarisse Feletin, coproduit par Off Investigation et Reporterre.
    • signer avec nos stylos-éco-terre-eau-ristes la pétition, voir carrément porter plainte contre Darmanin et ses mensonges ! On vous explique tout ça !
    • manger et boire des trucs chouettes que tout le monde aura apporter histoire de partager nos luttes le ventre bien tendu.

    pour les infos supplémentaires :
    lsdt42 chez protonmail.com

    Personne ne peut se passer d'eau. On peut se passer de la FNSEA, de la domination, du capitalisme ! NO BASSARAN !

    Pour être hyper informé‧e sur la rando festive :
    De nouvelles infos seront bientôt disponibles sur le CANAL TÉLÉGRAM de la mobilisation : https://t.co/TRMMpNnxii

    Dans la Loire, on est déter !!!!
    Deux autres soirées publiques sont prévues : le 24 avril à Chamboeuf et le 5 mai à St Germain Laval !
    Pour plus d'infos, envoyez-nous un ptit mail, la prog est en cours ! On vous enverra les infos des orgas :-)





  • Saturday 13 April 2024 - 00:30

    Au sein du mouvement ouvrier stéphanois, les passementiers et les ouvriers du textile n'occupent pas le devant de la scène. Les premiers rôles sont plutôt tenus par les mineurs et les métallurgistes, souvent en première ligne des luttes ouvrières et impliqués dans des violences d'ampleur et de nature diverses. Si l'image de la ville rouge colle à Saint-Étienne, c'est donc bien plus à ses mineurs et à ses « métallo » qu'elle le doit qu'à des ouvriers du textile à la réputation beaucoup moins bagarreuse.

    Deux grèves en décalage avec la norme par leur violence

    Pourtant, dans l'histoire du mouvement ouvrier textile, on rencontre deux exceptions à ce calme apparent : 1848 et 1900. Nous allons tenter ici d'en comprendre les raisons.

    Tout d'abord, rappelons les faits. En 1848, les émeutes des 13 et 14 avril voient le saccage de plusieurs couvents (notamment les couvents de la Reine et de la Providence, ainsi que d'autres en ville et aux alentours). Ces couvents abritaient des métiers à tisser sur lesquels travaillaient des orphelines. Cette concurrence, jugée déloyale par les passementiers, fut à l'origine de la mise à sac des couvents (métiers brûlés, mobilier, linge, livres et provisions pillés ou détruits) ainsi que de plusieurs morts. Ce déchaînement de violence fut d'autant plus facile que les religieuses n'étaient pas en mesure de se défendre, et que les forces de l'ordre n'opposèrent guère de résistance aux émeutiers.

    En 1900, l'émeute du 4 janvier constitue le point culminant d'une grève générale des passementiers (et des mineurs) ; débutée en décembre 1899 sur le motif de revendications salariales (la question du paiement de la mise en train, et d'autre part l'éternelle question d'un Tarif des façons s'imposant à toute la Fabrique), elle ne devait s'achever qu'en février 1900. Là aussi, pendant quelques heures, on assiste à des scènes d'émeute dans le centre ville : tramway renversé, becs de gaz brisés, incendie du kiosque de la place Marengo. La violence s'exerce dans l'espace public : les émeutiers s'en prennent surtout au mobilier urbain, et cherchent l'affrontement avec les forces de l'ordre (du reste, les dix blessés de cette nuit d'émeute sont tous du côté de la police). Au-delà de l'émeute, on note des formes d'expression inhabituelles : défilés dans les rues, chants révolutionnaires, drapeau rouge…

    Hormis ces deux poussées de fièvre, on compte de nombreux conflits du travail et grèves au sein du textile stéphanois : des conflits entre chefs d'atelier passementiers et fabricants de ruban (notamment une importante grève des veloutiers en 1865) ; ou des grèves dans les usines textiles (Giron 1885, Brossy 1896, Courbon 1899…). Les enjeux en sont, dans la plupart des cas, des questions de salaires ou de conditions de travail ; mais ces conflits se déroulent dans un calme relatif, autour de formes d'action qui n'excluent pas totalement la violence, mais une violence beaucoup plus limitée dans le temps et dans l'espace : manifestations des grévistes aux portes des usines ; mise à l'index des fabricants par les chefs d'atelier (pour obtenir un tarif plus avantageux sur un nouvel article par exemple) ; représailles contre les chefs d'atelier supposés travailler à des conditions inacceptables (bris des vitres des ateliers) ; donc une « violence » ponctuelle, restreinte à la profession, qui ne déborde pas dans l'espace public.

    La norme dans le mouvement ouvrier textile est bien du côté de la modération : les passementiers, artisans, propriétaires de leur outil de travail, et souvent de leur maison, sont gens « raisonnables », que l'on peut classer (en simplifiant) parmi les partisans de l'ordre social et politique, et les bien-pensants sur le plan religieux. Il en va de même pour les ouvriers des usines textiles (dont une majorité d'ouvrières) : l'encadrement, et le contrôle social et patronal y garantissent la discipline. On aurait du mal à trouver parmi eux de dangereux révolutionnaires.

    La violence de 1848 et de 1900 est ainsi en décalage avec cette norme : elle est perçue comme telle par les contemporains des événements comme par la mémoire collective de la profession, qui voient dans ces épisodes des dérapages indignes des passementiers « dont la réputation est celle d'ouvriers sérieux, dignes, modèles », selon les termes d'un tract anonyme de janvier 1900, probablement d'origine patronale. Cela les amène à chaud à émettre des hypothèses pour comprendre pourquoi les passementiers ont pu se livrer à de tels excès ; hypothèses que l'historien peut reprendre et soumettre à la critique, en les complétant par ses propres interprétations.

    Des passementiers victimes des débordements

    La première de ces hypothèses est que les vrais responsables des violences ne sont pas les passementiers, mais des voyous : « une poignée de gens sans aveu » d'après la proclamation du conseil municipal du 19 avril 1848 ; « des individus louches », selon Victor Gay dans le journal La Liberté du 8 janvier 1900 ; des voyous qui ont profité d'une situation confuse pour se livrer au pillage et à la destruction. Cette interprétation est en partie confirmée par les sources : en 1848, sur les 134 individus arrêtés dont on connaît la profession (sur un total de 250), on ne compte que 36 passementiers ; les autres sont tous des ouvriers (ce qui ne signifie qu'ils soient tous des voyous !), mais ils ne sont en effet pas issus du textile. De même, en 1900, on ne compte que trois passementiers sur les 34 personnes interpellées. Ainsi, les passementiers auraient été débordés par une foule déchaînée et incontrôlable. Sans doute… Mais pas plus que dans d'autres manifestations, ouvrières ou non, qui attirent une clientèle désireuse avant tout d'en découdre.

    Des contextes politiques nationaux sensibles

    La deuxième hypothèse explique les émeutes par le contexte politique national. C'est ce que dit, à la fin de l'année 1848, le maire de Saint-Étienne, Heurtier : « ces tristes événements ont eu lieu au mois d'avril dernier quand le sol retentissait encore de la chute d'un trône ; au milieu du bouleversement des hommes et des choses, des institutions et des lois ; quand une révolution, non seulement politique, mais sociale, avait changé tous les rapports, rompu tous les liens de respect, de soumission et d'obéissance à l'ordre légal depuis longtemps établi ». C'est également l'avis du commissaire spécial après l'émeute de janvier 1900 : « les gourdins qu'on a vus aux mains de tout jeunes gens étaient antisémites et nationalistes, et n'avaient rien de commun avec les passementiers ». Les passementiers auraient fait les frais d'un climat général où les garde-fous habituels de l'ordre ne jouaient plus leur rôle : la situation révolutionnaire en 1848 ; et en 1900 le climat de tensions entre les républicains et leurs adversaires, sur fond d'affaire Dreyfus et de violences des Ligues. On admettra que dans les deux cas, l'environnement était en effet porteur.

    Des situations locales particulières

    Autre environnement porteur : celui du contexte politique local, qui fournit aux observateurs une troisième hypothèse. On constate dans les deux cas que ces violences coïncident avec un moment-clé de l'histoire politique stéphanoise.

    En 1848, au soir même du 14 avril, la municipalité formée en février et conduite par Hippolyte Royet, est remplacée par une autre, toujours dirigée par Royet, mais dont la composition sociologique et les orientations politiques sont singulièrement différentes. D'une part sur le plan social : les anciens notables (fabricants de ruban, à l'exception de Royet, gros négociants, manufacturiers) cèdent la place aux capacités (professions libérales, ingénieurs) ; parmi les nouveaux conseillers, aucun électeur censitaire, sauf Royet. D'autre part sur le plan politique : les orléanistes sont balayés par des républicains, démocrates aux idées avancées, dont la plupart sont membres de la Société Populaire. Cette dernière, et notamment un de ses membres les plus influents, Tristan Duché, également sous-commissaire du gouvernement provisoire chargé de la sécurité, aurait utilisé l'émeute pour s'emparer du pouvoir municipal, et au-delà peser sur les élections à l'Assemblée Constituante. En laissant se développer la violence populaire, tout en la contenant dans certaines limites, Duché donne l'image d'une République garante de l'ordre, mais soucieuse des intérêts des ouvriers, qui peuvent lui faire confiance. Mais les sources ne prouvent rien, et certainement pas que la Société Populaire serait à l'origine de l'émeute.

    On retrouve en 1900 un scénario proche de celui de 1848 : quelques semaines après l'émeute de janvier, les élections municipales se soldent par une victoire de la gauche socialiste. C'est Jules Ledin, jeune chef d'atelier de 33 ans, secrétaire du syndicat des passementiers et principal leader de la grève, qui accède au fauteuil de maire, devenant le premier ouvrier maire de Saint-Étienne. Il remplace Chavanon, maire républicain opportuniste, et par ailleurs fabricant de ruban réputé pour mal payer ses passementiers. De quoi accréditer l'idée que la grève, et les violences qui l'ont accompagnée, ont servi de marchepied à la gauche stéphanoise. Or, présenté ainsi, un tel raccourci est inexact : la grève n'a, à l'évidence, pas pour objectif direct la conquête du pouvoir municipal (là encore, les sources sont claires) ; cependant, selon les théories de Jaurès lui-même (présent à Saint-Étienne au moment des faits pour participer à la rédaction d'une sentence arbitrale dans le conflit des mineurs), elle permet aux travailleurs de s'organiser, et constitue un moyen de pression utile dans le rapport de forces avec la Bourgeoisie. Ici, en affaiblissant les notables de la Fabrique, elle a pu contribuer à ce glissement vers la gauche de l'électorat stéphanois ; mais c'est plus la grève que la violence qui est en cause.

    Le monde ouvrier du textile en mutation

    À ces hypothèses, qui comportent toutes leur part de vérité, nous pouvons en ajouter une dernière, sans puiser cette fois dans l'arsenal de « bonnes raisons » avancées par les contemporains des faits pour expliquer ces deux épisodes de violence. Pour tenter de les comprendre, il nous semble qu'il faut s'aventurer hors du terrain strictement politique, pour risquer un éclairage socio-économique.

    Ces deux accès de violence coïncident avec des moments de crise économique ; mais surtout avec des étapes importantes de l'histoire sociale de la rubanerie. 1848 représente le moment où la Fabrique se ferme, et où les possibilités d'installation des chefs d'atelier comme fabricant de ruban se restreignent. Sans perspective d'ascension sociale, les passementiers aligneraient alors leurs comportements sur ceux du prolétariat ouvrier. Quant à 1900, on sait que la grève a été déclenchée par les compagnons sur la question du paiement de la mise en train ; leur syndicat, la Ligue pour le relèvement des salaires, y a tenu le premier rôle, alors que les syndicats plus anciens rassemblant les chefs d'ateliers sont restés en retrait. Cette position offensive des compagnons est une sorte de baroud d'honneur d'une profession condamnée à plus ou moins court terme : en effet, les relations chefs d'atelier / fabricants sont de plus en plus des relations d'employeurs à employés, où le compagnon n'a plus sa place. D'où à la fois, la salarisation des chefs d'atelier, et la disparition des compagnons.

    La violence se trouve donc exacerbée dans ces époques de transition où la structure sociale et économique de la Fabrique se trouve ébranlée dans ses fondements. A contrario, dans un cadre socio-professionnel plus stable, c'est-à-dire la Fabrique quand elle fonctionne bien, ou l'usine avec des liens hiérarchiques clairs, on n'enregistre pas de dérapage de cet ordre.

    La violence reste l'exception mais contribue à l'image de la ville rouge

    À l'évidence, la violence n'apparaît pas comme faisant partie de la « culture » passementière. Elle est l'exception, qui survient dans un contexte bien particulier, à la croisée de multiples éléments favorables à son surgissement. Mais quand elle survient, elle contribue à conforter l'image de Saint-Étienne ville rouge : quantitativement d'abord, en allongeant la liste des émeutes populaires ou ouvrières ; qualitativement ensuite, et plus encore, en faisant la démonstration que, dans cette ville, même les ouvriers les plus paisibles peuvent se transformer en hordes déchaînées. Ainsi, entre réalités et représentations, les épisodes de 1848 et 1900 peuvent nous permettre de saisir un peu mieux la nature et les spécificités du mouvement ouvrier local.

    Brigitte CARRIER-REYNAUD, maître de conférences en histoire contemporaine,
    université Jean-Monnet, IERP

  • Friday 12 April 2024 - 00:30

    Un commando de minimum 70 mercenaires (ex-paras pour beaucoup) armés de manches de pioche, commandés par le colonel Cocogne (ex-aviateur recruté par Peugeot) tabassent et expulsent les ouvriers qui occupent l'usine de Saint-Étienne, dans le quartier Bellevue. Un événement marquant en cette année 1973, le mai 68 stéphanois. Article publié sur le blog 1968-73 Saint-Étienne révolutionnaire et repris d'un article d'époque du journal L'Unité.

    Vous pouvez également écouter cette émission du Gremmos (Groupe de recherche et d'étude sur la mémoire du mouvement ouvrier stéphanois) : Le conflit de Peugeot de 1973

    Et lire cet article de Michelle Zancarini-Fournel sur 1973, le mai 68 stéphanois.

    « La fête est finie. Rentre là-dedans ! »

    II est 3 h 30 du matin, jeudi 12 avril 1973. Marcel Faure, 28 ans, émailleur à l'usine Peugeot de Saint-Étienne, vient, comme il le racontera plus tard, de sortir de l'atelier B 16 pour prendre l'air. Face à lui, une dizaine d'hommes, revêtus de treillis verts et manches de pioche à la main. Il n'y a pas à discuter : Marcel Faure recule aussitôt vers la cabine des gardiens, près du portail d'entrée. Trois ouvriers, grévistes comme lui, y sont déjà enfermés.

    Puis, comme l'attention des hommes en treillis se relâche un instant, Marcel Faure en profite pour se glisser entre la cabine et le mur d'enceinte de l'usine. La voie est sans issue, il est bloqué. Les coups de matraque pleuvent. A moitié assommé, le crâne en sang, Faure est traîné à l'intérieur de la cabine des gardiens. Peu à peu, tous ses camarades du piquet de grève seront, comme lui, faits prisonniers. Eux aussi se sont laissés surprendre.

    Dernière précaution, les hommes du commando disposent aussitôt deux containers devant la porte de la cabine où s'entassent les grévistes. A 4 h 30 du matin, l'usine est « nettoyée » des quelques dizaines d'ouvriers qui l'occupaient.

    Une semaine plus tôt, le mercredi 4 avril, le travail s'était arrêté aux usines de Peugeot de Saint-Étienne. Les ouvriers de la « tôlerie » avaient prépare un cahier de revendications, l'avaient soumis aux autres ateliers, puis présenté à la direction. Qui refusait d'en discuter.

    Réaction immédiate : la grève — avec occupation— est votée par la grande majorité des 1 050 ouvriers. Les syndicats (C.g.t., C.f.d.t., et F.o.) demandent à la direction l'ouverture de négociations. Nouveau refus : « Évacuez l'usine, reprenez le travail et nous discuterons. » Peugeot choisit l'épreuve de force.

    Comme il est habituel lorsqu'une grève éclate dans quelque usine de l'empire Peugeot, la stratégie à appliquer sur le terrain est dictée de Paris. Le directeur de Saint-Étienne, Jean Charrel, 49 ans, ne sera donc que le pâle exécutant des décisions prises par l'état-major de la firme.

    Et les grandes manœuvres commencent. Les grévistes occupent les trois quarts des locaux. La direction y fait aussitôt couper téléphone et chauffage. Elle regroupe les non-grévistes dans l'immeuble administratif, « le Château », et dans une partie de l'atelier des compresseurs.

    L'escalade continue le lendemain. L'état-major parisien dirige vers Saint-Étienne quelques groupes d'ouvriers sûrs, prélevés dans ses autres usines. Avec l'aide de plusieurs dizaines de non-grévistes, ces « jaunes » pénètrent dans l'entreprise et tentent de remettre certaines machines en route. Sans grand succès.

    Cela n'empêchera pourtant pas Jean Charrel, le directeur, d'annoncer à la presse, jour après jour, que le travail va reprendre, dès le lendemain, et que les grévistes sont de plus en plus isolés. Mais personne ne le prend vraiment au sérieux.

    Le général et le colonel

    Le général Feuvrier, lui non plus, n'a pas haute opinion de Jean Charrel. Il lui a d'ailleurs dépêché du renfort, la veille de la grève, en la personne de François Cusey. Cet ingénieur de 39 ans, père de 4 enfants, suivait un séminaire à l'École des Hautes études commerciales de Jouy-en-Josas, lorsqu'un coup de téléphone l'a rappelé au siège social de la firme, 75, avenue de la Grande-Armée. Le soir-même, François Cusey prenait l'avion pour Saint-Étienne.

    A peine arrivé, premier compte rendu téléphonique au général Feuvrier pour lui exposer la situation. Elle n'est pas bonne. Jean Charrel fait bien ce qu'il peut, mais cela ne suffit pas. Trois jours plus tard, le vendredi 6 avril, l'envoyé spécial du général retourne à Paris assister à une réunion de l'état-major Peugeot. Samedi matin, enfin, François Cusey repart pour Saint-Étienne, nanti de consignes brutales.

    A l'heure où l'ingénieur François Cusey arrive de Paris, le 7 avril, les juges du tribunal des référés viennent de rendre publique leur décision. Ils autorisent Peugeot à faire appel aux forces de l'ordre pour chasser les piquets de grève de l'usine. Une première victoire.

    Le mardi 10 avril, Jean Charrel demande donc au préfet Paul Camous d'appliquer la décision du tribunal. Il se heurte à un refus poli. Le préfet sait parfaitement que si la police s'en mêle, il y aura de la casse. Mieux vaut donc attendre. Première déception pour Peugeot.

    Tandis que traînaient en longueur ces démarches officielles, l'état-major parisien et ses deux représentants à Saint-Étienne, François Cusey et Jean Charrel, mettaient au point une technique de remplacement. Le temps presse. A Sochaux, les chaînes de montage des 304 et des 504 commencent à manquer de pompes à huile et des autres pièces que fabriquaient les grévistes de Saint-Étienne. En quatre jours, Peugeot a déjà vu sa production quotidienne de voitures baisser de 50 unités (le 11 avril, par exemple, l'usine Peugeot de Lille ne fabriquait plus que 250 moteurs au lieu des 450 habituels). Il faut donc tout faire pour éviter l'asphyxie.

    Dimanche 8 avril, dans la soirée, avec l'accord de la direction générale de la firme, le général Feuvrier donne ses ordres. Il faut « nettoyer » l'usine de Saint-Étienne par une opération commando.

    Sur le papier, tout est simple. Les mercenaires attaqueront tard dans la nuit. A cette heure, les hommes des piquets de grèves seront peu nombreux et ensommeillés. L'usine sera rapidement « libérée ». Des équipes venues de Sochaux, Mulhouse et Dijon récupéreront ensuite des pièces et aussi des matrices pour reprendre, ailleurs qu'à Saint-Étienne, la fabrication des pompes à huile. Si l'opération réussit, les non-grévistes pourront revenir dès l'aube et remettre en route les chaînes.

    La grève sera cassée

    La mobilisation est train. A Sochaux, le colonel Henri Cocogne, responsable des opérations « spéciales » à la direction du personnel, a passé en revue , les 6 et 7 avril, les hommes dont il dispose. Deux jours plus tard, c'est un lundi, le colonel a fait son choix et sélectionné les meilleurs. Très tôt le matin, il téléphone dans les ateliers et les bureaux où ses gens travaillent et leur annonce leur départ pour Saint-Étienne dans l'après-midi. Rendez-vous est pris à la gare de Montbéliard.

    Sur le quai, le colonel Cocogne retrouve 16 hommes. Tous de fidèles employés de Peugeot : entre 5 et 10 ans de maison. Et une équipe parfaitement homogène : il n'y manque même pas le militant de service de la C.f.t. Le colonel en tête, le groupe embarque dans le train pour Lyon. Les 16 hommes y arriveront dans la soirée du 9 avril, et s'installeront dans un foyer de travailleurs célibataires. Quand au colonel, il ira sur le terrain fignoler les derniers préparatifs de l'opération.

    D'autres hommes ont été mobilisés dans d'autres usines Peugeot. 24 ont quitté celle de Dijon, 11 celle de Mulhouse et 2 celle de Bart. Eux aussi arrivent à Lyon et s'installent dans un foyer. Mardi matin, le colonel Cocogne dispose donc déjà de 53 hommes pour constituer ses différents commandos. Mais cela ne suffit pas.

    Il lui faut encore battre le rappel. Et faire venir auprès de lui un homme comme Michel Monneret. Cet employé administratif est, depuis le 1er avril en vacances chez son frère et, quelle chance, à Saint-Étienne même. Le colonel Cocogne téléphone et Monneret accepte aussitôt de sacrifier quelques jours de repos pour casser du gréviste. Son passé a fait de lui un employé discipliné : 22 ans d'armée pour un grade d'adjudant à la sortie.

    Quelques jours plus tôt, à Paris, dans un bureau du 109 de la rue de Courcelles, dans le 17e arrondissement, Marcel Michaut, responsable de la C.f.t. chez Berliet [1] était en conversation avec son ami Albert Gaillard, lorsqu'un coup de téléphone leur a demandé de se rendre au siège social de Peugeot. Ces deux hommes sont des experts : ils ont commencé à mettre en place pour Paul Berliet et son directeur du personnel Paul Brejeon, une véritable organisation policière à l'intérieur des usines de Vénissieux.

    Peugeot a fait école. Avec l'aide de la C.f.t., grâce aux subventions de Berliet, Albert Gaillard est alors à la tête d'un réseau d'agences d'intérim : Siter, Sertra, Itet, etc. On y recrute pour Berliet des « jaunes » et autres ouvriers très spéciaux. Joli travail, mais la carrière d'homme d'affaires d'Albert Gaillard touche pourtant à sa fin : le 22 octobre 1973, il se verra interdire l'exercice de toute profession commerciale et industrielle.

    Dès leur arrivée au siège de Peugeot, Marcel Michaut et Albert Gaillard sont vite introduits dans le bureau du général Feuvrier. Quelques mois plus tard, Marcel Michaut racontera ainsi cette entrevue : « Nous avons discuté quelques minutes avec Feuvrier. Il a dit à Gaillard : « L'usine est occupée. Il faut me vider tout cela le plus rapidement possible. » Aussitôt, nous avons pris l'avion pour Lyon. Puis nous sommes allés à Saint-Étienne et avons pénétré dans le bâtiment de la direction, qui n'était pas occupé par les grévistes. »

    Là, Marcel Michaut et Albert Gaillard se feront remettre le plan des lieux. Au siège lyonnais de la Siter, 20, rue Creuzet, Gaillard recrutera ensuite une équipe supplémentaire. Dix hommes de plus pour le colonel Cocogne

    Place du Châtelet, toujours à Paris, le lundi 9 avril, sept hommes ont rendez-vous autour de 21 h. Parmi les premiers arrivés, Jacques Schnell, 48 ans, surnommé « Tarass Boulba ». Il a été contacté, la veille, au bar de l'Association des anciens combattants de l'Union française, rue Saint-Joseph. Pour cet ancien parachutiste devenu déménageur, le raid prévu est une occasion de gagner facilement de l'argent : on lui promet 200 F par jour. Une aubaine qu'il a voulu faire partager à l'un de ses amis, un ancien para, lui aussi dans la débine, Christian Mercier. Tous deux partiront pour Lyon dans une Simca 1300, immatriculée 5370 YF 75, qu'un autre mercenaire, Michel Boetz, a loué chez Mattéi quelques heures plus tôt. Pour couvrir les frais du voyage, Boetz a reçu une avance, dans l'après-midi, au siège parisien de la Siter.

    Le même soir, une autre voiture quitte la place du Châtelet. Au volant, Paul Tombini, 37 ans. C'est le prototype du mercenaire Peugeot : ancien parachutiste du 1er Rep, ancien de l'0.a.s., engagé comme mercenaire à Sochaux, Tombini, interpellé à plusieurs reprises par la police, est cependant resté un employé modèle pour la firme. Arrêté une nouvelle fois, pour vol, puis condamné à deux mois de prison, Peugeot ne lui aura pas tenu rigueur de cette application dans la récidive. Une fois encore, on fait appel à lui.

    C'est un meneur d'hommes, Paul Tombini. La veille de son départ pour Saint-Étienne, il a recruté, dans un bar proche de la Bastille, Bernard Melero, 30 ans, un pied-noir du Maroc. Ce sergent-chef du 94e régiment d'infanterie motorisée va profiter d'une permission pour jouer au mercenaire. Autre candidat au voyage, Hervé Valère, 30 ans, un ancien para reconverti dans la plongée sous-marine, rejoint place du Châtelet Tombini et Melero, suivi de près par Ferenc Bodo, un ancien légionnaire d'origine hongroise. A chacun, Paul Tombini a promis 5 billets de 100 F. Deux voitures, six hommes et un chef : Paul Tombini. Le colonel Cocogne fera de cette équipe l'avant-garde de ses commandos.

    Au soir du mardi 10 avril, 70 hommes [2] sont prêts. Pour les conduire de Lyon à l'usine de Saint-Étienne, trois cars sont loués à la société Philippe par Alfred Fabry, responsable à l'information du syndicat C.f.t.-Berliet. Tout est paré. A 15 h, Paul Tombini prévient les six hommes de son équipe : « L'opération est pour cette nuit. »

    Peu avant minuit, un premier car bleu et jaune prend la route de Saint-Étienne. Les occupants des deux autres resteront « en réserve ». Le rendez-vous avec les voitures d'accompagnement est fixé rue de la Monta, à Saint-Étienne, en face d'une station-service Elf. Le colonel Cocogne a tout réglé jusqu'au moindre détail : à ceux qui n'ont pas revêtu leur battle-dress, il fait distribuer des bleus de travail.

    A 2 h 30 du matin, le car du premier commando, encadré par les deux voitures de l'équipe Tombini, se dirige vers les usines Peugeot. Pour que la bande soit vraiment au complet, il ne manque plus que Jean-Claude Hourdeaux. Quelques minutes avant l'attaque, celui-ci rejoint le commando dans la rue Gutenberg, qui longe l'une des usines Peugeot. Ancien parachutiste, bien sûr, ancien de l'O.a.s., naturellement, ancien d'Ordre nouveau, comme il se doit. Jean-Claude Hourdeaux, 36 ans, est l'un des responsables de la sécurité à l'usine Peugeot de La Garenne, dans la banlieue de Paris. C'est un sportif et un méchant. De temps en temps, Hourdeaux participe à des stages d'entraînement parachutiste. Et ce n'est pas seulement pour se maintenir en forme.

    Ce petit chef a la confiance du général Feuvrier. Jean-Claude Hourdeaux a en effet suivi depuis le début la mise au point du raid de Saint-Étienne. C'est aussi un ami de Paul Tombini : tous deux ont combattu dans le même régiment, au temps de la guerre d'Algérie. Mercredi soir, Jean-Claude Hourdeaux a quitté Paris à bord de sa voiture. Il a roulé vite dans la nuit pour ne pas manquer l'heure « H » : 3 h 30 du matin, le jeudi 12 avril.

    Clôture cisaillée à la pince

    Le long de l'enceinte de l'usine, rue Gutenberg, les six hommes de Paul Tombini passent les premiers à l'action. L'un d'eux, Jacques Schnell, racontera plus tard : « A l'aide de pinces coupantes, nous avons cisaillé la clôture de l'usine et nous sommes entrés par derrière afin de surprendre le piquet de grève. »

    A leur suite, le colonel Henri Cocogne, François Cusey, Jean-Claude Hourdeaux et les hommes de Mulhouse et de Sochaux s'engouffrent dans la brèche. Tous confondus dans l'action, du colonel aviateur breveté au truand déjà confirmé.

    Première action d'éclat, ils interceptent un premier ouvrier, Marcel Faure, et le passent à tabac. Avec les armes du bord. Lors de son interrogatoire par la police, le 20 août 1974, Jacques Schnell précisera : « Nous avions des matraques, des chaînes de vélo, des grenades à plâtre et autres engins de ce genre. Ce matériel nous a été donné à Saint-Étienne. »

    Le commando poursuit sa progression. Dans l'atelier d'outillage, les hommes en treillis tombent sur 20 autres grévistes. Matraque dans les côtes, ces derniers se feront conduire jusqu'à la cabine des gardiens pour y être à leur tour enfermés.

    La petite armée du colonel Cocogne se dirige ensuite vers la seconde usine Peugeot. Un ouvrier, Roger Dubœuf, sort dans la cour pour voir ce qui se passe et reçoit aussitôt une barre de fer dans le genou gauche. Malgré sa blessure, il parvient à s'enfuir par le toit.| D'autres grévistes, constatant qu'ils ne font pas le nombre, suivent le même chemin. F A chacune des haltes de son commando, le colonel laisse quelques hommes pour couvrir ses arrières. Les leçons de l'Ecole de guerre,' ; sans doute.

    A 4 h du matin, le colonel Henri Cocogne, François Cusey, Jean-Claude Hourdeaux et Paul Tombini pénètrent dans les locaux de la direction. Ils y retrouvent le directeur de l'usine, Jean Charrel et Jean-Marie Maulpoix, un ancien journaliste de « l'Est Républicain ». A leurs côtés, déjà parvenus jusqu'à ces bureaux, une quarantaine d'autres mercenaires qui ont pénétré dans l'usine par l'avenue de la Rochetaillée, sans rencontrer la moindre opposition. Mission accomplie.

    Les mercenaires et les « jaunes »

    Maintenant, le travail va pouvoir reprendre. L'état-major parisien a, une fois de plus, tout prévu. Des mercenaires vont remettre certaines machines en route et charger dans des camions les pièces qui font défaut à Sochaux. D'autres surveilleront les grévistes prisonniers et les relâcheront avant l'aube par groupes de trois. A l'heure de la première prise de poste, les non-grévistes, convoqués un par un dans la soirée et, pour certains, en pleine nuit, arriveront à l'usine. Ainsi, le travail reprendra comme si rien ne s'était passé. Sur le papier, tout est simple.

    La réalité sera moins brillante. Tout d'abord les hommes du colonel Cocogne se révèlent incapables de remettre la moindre machine en marche. Quant au chargement des camions, ils ne s'y intéressent guère, malgré tes ordres.

    A la première heure du matin, les non-grévistes —200 au maximum — arrivent à l'usine. Ils y découvrent alors les hommes des commandos, leur armement et la trace des bagarres de la nuit. Malgré les adjurations de Jean Charrel et du colonel Cocogne, ils ne reprennent pas le travail. A l'extérieur de l'usine, les cris des grévistes, rassemblés devant les portes, se font de plus en plus violents. Les « jaunes » ne sont jamais des héros.

    L'usine est cernée. La nouvelle de l'intervention des commandos s'est vite répandue dans Saint-Étienne et les grévistes sont venus aux] portes de leur usine. Peu à peu, ils en bloquent toutes les issues. Dès le début de la matinée, des grèves spontanées éclatent dans les entreprises voisines. Des ouvriers viennent rejoindre ceux de Peugeot. Les « jaunes » préfèrent alors quitter bien discrètement les lieux. Autour de Jean Charrel, Henri Cocogne, François Cusey et Jean-Claude Hourdeaux, il ne reste bientôt plus que des mercenaires.

    La direction de Peugeot, à Paris, commence à s'inquiéter. Les radios, dans leurs journaux du matin, racontent le raid de la nuit. On y parle de commandos, de bagarre, du style « para » des assaillants, etc. Rien de très bon. Les coups de téléphone entre Paris et Saint-Étienne se font alors plus nombreux, plus tendus. Il faut trouver une issue. En attendant, un communiqué de Peugeot affirme que les commandos « étaient constitués de gardiens appartenant à la société ». Il faut bien dire quelque chose.

    A 11 h 30, par l'intermédiaire du préfet de la Loire, la direction prend contact avec les délégués syndicaux. Elle promet que l'usine sera évacuée à 15 h ; que les négociations, obstinément refusées depuis une semaine, s'engageront aussitôt. De son côté, le préfet annonce simplement que l'usine sera gardée par les policiers. Dans l'attente d'un accord entre direction et syndicats.

    A 15 h, l'évacuation commence. Sous la protection des C.r.s. et des policiers de Saint-Étienne, les premiers mercenaires embarquent dans les estafettes bleues de la police locale. Quelques-uns reçoivent au passage des boulons et des bouteilles vides lancés par les grévistes. On échange des coups. Un commissaire est atteint d'une pierre en plein front... Quelques instants plus tard, un groupe d'ouvriers arrive à pénétrer dans l'usine. Les hommes du colonel, surpris, prennent une correction.

    Certains s'enfuient par les toits et quittent le quartier sans demander leur reste. D'autres ont moins de chance : les grévistes les rattrapent. Le dernier carré se réfugie dans le bâtiment de la direction autour du colonel Cocogne et attend l'arrivée des policiers. A 16 h, les six derniers quittent l'usine derrière les grillages d'un car aux vitres brisées.

    Une vraie débâcle

    37 hommes se retrouvent ainsi à l'hôtel de police de Saint-Étienne. Parmi eux, le colonel Henri Cocogne, ses adjoints et les autres participants de « l'opération-commando ». La police relève leurs noms, puis les relâche en fin de journée. Il ne leur reste plus qu'à quitter la ville.

    Le colonel embarque ses hommes dans un car qui les conduit à la gare de Lyon-Perrache. Et là, direction Montbéliard et Mulhouse. Les hommes de Paul Tombini, eux, regagnent Paris par la route et par train. Enfin, François Cusey, Jean-Claude Hourdeaux et Jean-Marie Maulpoix s'en vont à Paris raconter la débâcle au général Feuvrier.

    Chacun recevra son dû. Peugeot est une maison sérieuse : elle règle toujours ses dettes. Ceux de Sochaux, Mulhouse, Bart et Dijon se verront accorder des primes substantielles en fin de mois. Les hommes de Paul Tombini recevront chacun leurs 5 billets de 100 F. Pour sa prestation de service, la Siter d'Albert Gaillard aura droit à 5 millions d'anciens francs en trois versements. Le général Feuvrier réglera lui-même ce petit problème d'intendance.

    Le colonel Henri Cocogne, enfin, enverra une lettre au dirigeant de la C.f.t., Marcel Michaut, pour le remercier de son aide. C'est un homme bien élevé. Les tribunaux ne connaîtront jamais rien de cette affaire. Cinq ouvriers, membres du piquet de grève, porteront plainte pour coups et blessures. Le juge d'instruction Lalanne ouvrira une information, contre X, pour « coups et blessures volontaires ». Des policiers interrogeront les 37 hommes du commando dont ils possèdent l'identité ; ils le feront sans zèle, d'ailleurs. Et tous mentiront : les cadres de Peugeot comme les truands.

    L'élection de Giscard à la présidence de la République leur évitera de se retrouver, fraternellement unis, dans un procès public. L'amnistie présidentielle tombera à point nommé. Elle sauvera Peugeot d'une condamnation inévitable.

    Le 17 décembre 1974, le procureur de la République de Saint-Étienne rend une ordonnance définitive de non-lieu. « Attendu que les faits dénoncés auraient été commis le 12 avril 1973, qu'à les supposer établis, il s'agirait de délits commis à l'occasion d'un conflit du travail. Qu'ils se trouvent donc amnistiés, par application des dispositions de l'article 2 de la loi du 16 juillet 1974 portant amnistie. »

    Depuis, la vie continue. Le général Charles-Valère Feuvrier, le colonel Henri Cocogne, François Cusey, Jean-Claude Hourdeaux et beaucoup d'autres travaillent toujours chez Peugeot.

    ANGELI Claude et BRIMO Nicolas, L'Unité

    Tiré des « cahiers de mai »

    [1] Marcel Michaut quittera la C.f.t., le 18 décembre 1973. Il fournira alors à la C.g.t. de nombreux documents sur son ancien « syndicat ».

    [2] Ce chiffre de 70 est un minimum. Il est probable que les membres des commandos de Saint-Étienne étaient plus nombreux. Nous nous en sommes volontairement tenus à ces 70 dont nous possédons les identités précises et contrôlables.

  • Wednesday 10 April 2024 - 22:18

    Ce texte a été publié en 1991 dans le zine NN, soit Nomen Nescio (« nom inconnu ») la locution latine utilisée aux Pays-Bas par les flics pour désigner une personne sous X. Il fait le récit de luttes qui, entre 1984 et 1986 à Amsterdam, ont chahuté la ville dans sa candidature pour accueillir les JOP d'été 1992. En PDF imprimable en fin d'article.

    Le Comité International Olympique (CIO) désigne une ville hôte plusieurs années avant chaque édition. Les sélections pour 92 s'ouvrent donc au milieu de la décennie 1980, période riche en mouvements de contestation très affirmés en Hollande, notamment autour des squats, milieux autonomes et révolutionnaires, contre par exemple la gentrification, l'apartheid ou encore les politiques d'immigration.
    La candidature finira par être rejetée, au bout de deux années d'agitations audacieuses.

    « Nolympics » semble avoir été repris plusieurs fois depuis, pour désigner les antagonismes au CIO dans différentes régions du monde, lorsqu'il compte y mettre les pieds.


    « Populaire ou pas, l'action directe permet de maintenir des questions importantes dans l'actualité et les conversations privées : saboter un barrage destructeur de l'environnement peut apporter ses effets écologiques, que les gens approuvent ou pas le sabotage lui-même. L'action directe peut donner à un groupe un poids politique et social : dans les années 1980, les squattereuses néerlandais⋅e⋅s faisant face à la menace d'expulsion ont démontré leur force avec une campagne ciblée de harcèlement et de vandalisme qui a fait perdre à Amsterdam sa candidature en tant que ville hôte pour les Jeux Olympiques, et ainsi gagné un avantage dans la négociation avec la ville pour leurs maisons. »


    Recipes for Disaster : An Anarchist Cookbook
    (CrimethInc., 2004)

    « Une des raisons pour lesquelles Amsterdam a perdu sa candidature pour les JO de 1992, ouvrant la voie a une gentrification agressive à Barcelone, est qu'un groupe déterminé d'autonomes, de squattteureuses, et d'anarchistes était stratégiquement attentif aux mouvements de leurs adversaires, a eu vent des projets, et lança une campagne créative, perturbatrice, tenace pour harceler le Comité Olympique et promettre un désastre si les Jeux venaient dans leur ville. »

    Peter Gelderloos (ROAR Magazine, 2015)

    « On ne sait pas pour le moment comment procéder. Il n'ya pas encore de projets concrets. On veut examiner comment s'est passée la campagne à Amsterdam et ce qu'on peut en apprendre. Ce qu'on a entendu jusqu'à présent nous semble très bien, en particulier le fait de rendre les choses publiques et de prendre en chasse le CIO pour ouvertement attirer l'attention. De plus on va probablement mener des actions sur les sites en construction et expliquer aux riverain·e·s les conséquences : ainsi on espère que l'opposition s'y développe également. »

    Une personne de Nolympics Berlin (NN n°94, 3 octobre 1991)

  • Tuesday 09 April 2024 - 07:29

    Venez partager un repas au ptit resto vegan des garagnas, entre adultes ou avec des enfants. Les bénéfices seront reversés à une famille.

    A partir de midi : cantine vegan

    14h30 : ouverture de la bibliothèque de la Gueule noire

    jeux tout l'après-midi

  • Tuesday 09 April 2024 - 00:30

    Le 9 avril 1834, à Lyon, débute la seconde insurrection des Canuts. Après l'échec des grèves de février, puis le vote de la loi contre les associations ouvrières, le jugement des « meneurs » de février, en fait des mutuellistes, ce 9 avril, met le feu aux poudres.

    « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant »

    Au début de l'année 1934, le patronat juge que la bonne conjoncture économique a fait augmenter de manière excessive les salaires des ouvriers et prétend leur imposer une baisse. En résulte un conflit, des grèves, dont les meneurs sont arrêtés et traduits en justice. Leur procès commence le 5 avril, au moment où la Chambre des pairs discute d'une loi destinée à durcir la répression contre les associations républicaines. Les républicains parviennent à créer un amalgame entre les associations politiques, qui sont en réalité visées par ce texte, et les associations mutuelles ouvrières auxquelles les canuts lyonnais sont très attachés. Aussi, le 9 avril, des milliers d'artisans se soulèvent tandis que les meneurs édictent des « ordres du jour » qu'ils n'hésitent pas à dater du « 22 germinal an XLII de la République ».

    L'armée occupe la ville et les ponts, mais déjà les premières fusillades éclatent avec la troupe, qui tire sur la foule désarmée. Aussitôt, les rues se couvrent de barricades. Les ouvriers organisés prennent d'assaut la caserne du Bon-Pasteur, et se barricadent dans les quartiers en en faisant de véritables camps retranchés, comme à la Croix Rousse. C'est le début de la « Sanglante semaine ».

    De nouvelles fusillades ont lieu avec la troupe. Les insurgés s'emparent du télégramme, du quartier de la Guillotière, puis de Villeurbanne où les casernes sont prises. Le drapeau noir flotte sur Fourvière, St Nizier et l'Antiquaille.

    Le 11 avril 1834
    Les combats se poursuivent. Le quartier de la Croix Rousse est bombardé par la troupe qui a reçu des renforts, massacre de tous les habitants de l'immeuble de la rue Transnonain. Tentatives d'insurrection à Saint Etienne et à Vienne.

    Le 12 avril 1834
    La troupe attaque et prend le quartier insurgé de la Guillotière, après avoir détruit de nombreuses maisons avec l'artillerie.

    Le 14 avril 1834
    L'armée reconquiert progressivement la ville et attaque pour la troisième fois le quartier de la Croix Rousse, massacrant de nombreux ouvriers.

    Le 15 avril 1834
    Fin de la « Sanglante semaine ». La deuxième grande insurrection des Canuts est matée dans le sang. Plus de 600 victimes sont à nouveau à déplorer. 10.000 insurgés faits prisonniers seront jugés dans un « procès monstre » à Paris en avril 1835, et condamnés à la déportation ou à de lourdes peines de prison.

    Sur la première révolte

    Le 22 novembre 1831, à Lyon. Les ouvriers prennent possession de la caserne du Bon Pasteur, pillent les armureries. Plusieurs corps de garde de l'armée ou de la garde nationale sont attaqués et incendiés. Les ouvriers se rendent maître de la ville, qui est évacuée par les autorités. La bataille est rude. Environ 600 victimes dont environ 100 morts et 263 blessés côté militaire, et 69 morts et 140 blessés côté civil.

    Le 23 novembre 1831, à Lyon. Les ouvriers occupent l'Hôtel de Ville. Une tentative de gouvernement insurrectionnel voit le jour. Mais, soit par manque de projet politique, soit par la ruse des autorités, ces dernières reprendront le contrôle de la ville à partir du 2 décembre 1831. Une armée de 26 000 hommes, 150 canons commandée par le fils du roi et le maréchal Soult, mate la rébellion. Il y a 600 morts et 10 000 personnes sont expulsées de la ville.

    À l'origine de ces révoltes

    Vers 1825, un industriel propriétaire d'une filature possède des métiers à filer du modèle A qui fabriquent 100 broches à l'heure. Admettons, le salarié qui s'occupe de cette machine est payé 10 F de l'heure, soit 10 centimes par broche. Deux ans plus tard, l'évolution technologique met sur le marché des métiers à filer qui produisent 200 broches à l'heure. Les gains de productivité du capital technique sont importants et les industriels qui ne posséderont pas ces nouveaux métiers seront inévitablement battus par ceux qui les utiliseront. L'industriel, pour se développer, doit donc être parmi les premiers à pouvoir acheter ces nouvelles machines s'il n'est pas capable de fabriquer lui-même des machines innovantes. De manière à conserver cette capacité à investir et à suivre le progrès technologique, il va imposer le calcul suivant :

    La machine va produire 200 broches mais le salarié n'a rien à voir dans ce progrès technologique, il va continuer à être payé 10 F de l'heure mais rien ne pourra l'empêcher de calculer son nouveau tarif aux pièces : celui-ci sera divisé ici par deux, il passera à 5 centimes par broches. Ce nouveau tarif sera injustement apprécié au regard des manipulations qui vont doubler et fatiguer d'autant le salarié. La répartition de la plus-value est alors totalement en faveur du Capital aux détriments des travailleurs. Les canuts vont se révolter en lançant ce slogan qui sera repris tout au long du XIXe siècle : « le tarif ou la mort » .

    La suite de cet article à lire sur rebellyon.info

  • Monday 08 April 2024 - 19:13

    Coucou, ici le FC Verdéter !
    On est une équipe de foot non compétitive, destinée aux personnes qui n'ont pas facilement accès au foot de manière générale c'est à dire qu'on est ouvert.e.s à tout le monde, tout niveau et toutes envies. L'ambiance est chouette et sans pression, c'est plus pour s'amuser qu'autre chose. On se retrouve tous les mardis et jeudis à 18h au parc François Mitterand (en hiver ce sera sans doute différent, on cherche un autre endroit pour s'entraîner).
    A bientôt alors !

  • Monday 08 April 2024 - 19:07

    « Le jour où Paris aura compris que savoir ce qu'on mange et comment on le produit est une question d'intérêt public ; le jour où tout le monde aura compris que cette question est infiniment plus importante que les débats du Parlement ou du conseil municipal, ce jour-là la Révolution sera faite. » (Kropotkine, 1892)

    Nous sommes un collectif réuni au sein d'une association exploitante agricole dénommée Caracol, installée dans le parc naturel régional des Causses du Quercy (département du Lot). Nous avons débuté la création d'une ferme en maraîchage biologique dont le produit sera distribué par une caisse autogérée de sécurité sociale de l'alimentation.

    Notre démarche articule des problématiques agricoles, écologiques, et politiques. Elle intègre des solutions accessibles, écologiques, économiques pour l'alimentation, l'habitat, l'énergie. Elle repose sur un fonctionnement strictement égalitaire, autogestionnaire. Elle prend en compte la qualité de vie, via notamment la rotation des tâches, la pluriactivité, et le temps libre. Notre souci pour le bien-être et la santé s'étend aux animaux non humains et leur environnement : notre ferme n'impliquera aucune forme d'exploitation animale (élevage, traction animale), le régime alimentaire sur l'exploitation est végétalien, nous mettons en place des protocoles de protection de la biodiversité (exclos, participation à des programmes de recherche participative, etc.) Enfin, notre démarche s'inscrit dans un effort de changement social global inspiré notamment par l'écologie sociale, le zapatisme.

    Nous souhaitons favoriser la réplication d'une telle initiative, mais aussi intégrer de nouvelles personnes à notre collectif.

    Si vous souhaitez participer à une journée de rencontre sur notre ferme (tous les derniers dimanches du mois), si vous souhaitez venir nous aider, participer à un chantier participatif (écoconstruction, préparation de la première saison de culture maraîchère, aménagements agroécologiques), nous vous invitons à nous contacter à cette adresse : caracol46 chez protonmail.com

    Nous présentons ci-dessous les grandes lignes de notre projet. Vous pouvez également consulter notre blog : https://caracol46.noblogs.org/

    Maraîchage bio-intensif sur petite surface, pluriactivité

    Notre projet n'est pas la reproduction d'un modèle paysan reposant sur l'auto-exploitation, la pauvreté, l'aliénation du temps de vie à des tâches agricoles. Nous avons retenu un modèle de maraîchage offrant à la fois d'excellentes conditions de vie et une production à haut rendement permettant de nourrir un grand nombre de personnes. La gestion collective permet une rotation sur les tâches ainsi que la pluriactivité : une fois que notre ferme sera en activité, chaque personne pourra consacrer une moitié de ses journées aux activités maraîchères, l'autre moitié aux activités de son choix.

    Caisse de sécurité sociale de l'alimentation

    Nous souscrivons à l'idée que « l'impossibilité d'accéder à la nourriture est une violence qui s'exerce contre les plus pauvres. » (Bénédicte Bonzi, 2023) Notre démarche n'est pas un repli sur soi communautaire, mais une action politique de solidarité envers les personnes victimes de cette violence.

    À court terme, le produit de notre ferme sera destiné aux personnes en situation d'insécurité alimentaire. À moyen terme, nous créerons une caisse de sécurité sociale de l'alimentation devant assurer le financement des exploitations maraîchères (salaires, frais de fonctionnement, aide à l'installation) et l'accès direct des personnes cotisantes à un volume stable de denrées biologiques locales qui satisfasse leurs besoins nutritionnels. Ce système de cotisation solidaire, géré par les fermes et les bénéficiaires, doit permettre un accès universel à l'alimentation.

    Quelques étapes

    Nous avons déjà créé deux parcelles de maraîchage bénéficiant d'un aménagement agroécologique (haies bocagères, arbres fruitiers, etc.) et d'un apport en matières organiques (bois raméal fragmenté, engrais verts, etc.) Nous créons actuellement une troisième parcelle dédiée à la production de plantes à fibres et de plantes tinctoriales. La première saison de production doit débuter en septembre 2024.

    Ce printemps 2024 sera consacré à la mise en place d'un atelier léger en bois sur le modèle du pont de Vinci, permettant la construction d'un premier bâtiment (local de transformation) durant l'été. Nous avons travaillé à un modèle constructif économique, écologique, réplicable : fondations en pierre sèche, murs en paille porteuse, dalle en terre, charpente légère en poutres treillis, etc. Les équipements combineront énergies renouvelables et basses technologies (low-tech) : système photovoltaïque sobre, éoliennes domestiques, récupération de l'eau de pluie traitée par filtration lente sur sable, chauffe-eau solaire thermosiphon, traitement des eaux grises par phytoépuration, etc.

    Autogestion

    Notre fonctionnement est strictement égalitaire et autogestionnaire : (i) toutes les tâches (manuelles, intellectuelles, culturelles, administratives) sont réalisées de manière égale par l'ensemble des membres, (ii) l'acquisition des savoirs et savoir-faire nécessaires est assurée par une démarche collective de formation continue, (iii) toutes les décisions sont prises au consensus.

    Nous « prenons notre temps ». Nous sommes conscient.e.s de l'urgence des enjeux socio-environnementaux actuels et nous participons à l'accélération des initiatives de lutte, cependant nous maintenons que cela ne peut pas être tout. Un fonctionnement autogestionnaire requiert du temps : du temps pour apprendre, du temps pour échanger, du temps pour améliorer. Cette démarche est la seule concevable pour ne pas reproduire une différenciation hiérarchique entre les personnes, pour lutter contre les oppressions, pour ménager notre bien-être et notre santé, pour développer et diffuser une culture de la coopération et de l'entraide.

    Conditions d'accueil

    Afin que tout se passe pour le mieux pour tout le monde, il est important que les personnes souhaitant participer à nos activités se reconnaissent dans notre démarche, nos valeurs. Nous vous invitons à prendre connaissance du règlement de l'association, qui précise notamment que la consommation de produits d'origine animale et de drogues psychotropes (alcool, tabac, cannabis, cocaïne, MDMA, etc.) n'est pas autorisée sur la ferme.

    On a hâte de vous rencontrer !
    La bande à Caracol

  • Monday 08 April 2024 - 19:04

    C !EL est un·e artiste queer non-binaire qui tire son inspiration principalement des sons folk et pop. À travers des textes engagés, iel raconte son histoire, ses combats, ses souffrances, tout en étant accompagné·e de sa guitare.

    Concert au Remue-Méninges le samedi 13 avril à 20h30

  • Monday 08 April 2024 - 19:03

    Concert de poèmes qui associe Clume, trio vocal à danser, et Flora Souchier, poétesse. Vendredi 12 avril à 20h30 au Remue-Méninges

    Cette création, qui fait se rencontrer le français et l'occitan, trace un portrait possible de notre époque, et de notre génération aux prises avec elle. Des poèmes de confinement, de manifestations, de changement climatique. Et puis des poèmes de lumière, pour chercher l'air entre les mailles, une ligne de crête, une ligne de vie. Par la délicatesse, le soin, le plaisir charnel, la sororité ; par l'écoute du sensible et l'amour du vivant.

  • Monday 08 April 2024 - 18:58

    En soutien à Soso, détenue à Corbas.

    Soso est une femme de 25 ans, à la rue depuis des plombes parce qu'impossible de trouver un logement. Abandonnée par l'Etat, avec des problèmes d'addictions, Soso se retrouve parfois dans des situations compliquées. Les assistances sociales parlent mal, les SPIP aussi, la psychologue comprends rien... Alors parfois elle explose et ça tourne mal. Après un vol au supermarché, elle prends plusieurs mois de prison.
    A sa sortie, on lui dit qu'elle peut finir sa peine en conditionnelle.
    Sauf qu'au centre de semi-liberté, son ex la harcèle. Tout le monde le sait, personne ne réagit. Pour lui échapper, Soso ne revient pas au centre à l'heure indiquée. Elle est arrêtée quelques jours plus tard, doit finir sa peine, et prend 4 mois de plus pour évasion.

    On doit aussi souligner la situation de la sinistre prison de Corbas, où les morts, parfois suspectes, s'accumulent au fil des années. La majorité se déroulent dans le silence, mais parfois des proches se mobilisent pour remettre en question les versions officielles.

    Depuis 2013 la famille de Sofiane Mostefaoui se bat pour obtenir la vérité et la justice, en 2020 Idir Mederres meurt au mitard, et ses proches ont monté une association pour lutter contre les violences pénitentiaires, les morts en prison, et pour faire fermer le mitard.
    Ces derniers mois encore, on apprend de nouveaux drames...
    En décembre une jeune femme est décédée seulement 2 jours après son arrivée, et à la fin du mois de janvier, Nizar est décédé au mitard dans des circonstances obscures...
    Évidemment toute info pouvant aider les familles à comprendre ce qui s'est passé, est bienvenue.
    Encore et encore, la prison tue...

    En prison, tout coûte cher.
    La gamelle est souvent mauvaise, et doit être remplacée ou complétée par les cantines, produits surtaxés par rapport aux prix extérieurs. La télévision, le frigo, sont payants. Les appels téléphoniques sont hors de prix.
    Il faut aussi souvent payer les avocats, les amendes, les parties civiles...
    Tout ceci pèse très souvent sur les proches, car le travail en prison n'est pas accessible à tout le monde, et les détenu.es sont payés des miettes, pour le plus grand plaisir des entreprises qui les exploitent.
    Il faut en plus ajouter le prix des déplacements au parloirs, et parfois de l'hébergement pour les personnes qui viennent de loin.
    Pour toutes ces raisons, nous proposons une fois par mois une cantine en soutien, pour alléger la charge financière qui pèse sur des proches de détenu.es.

  • Monday 08 April 2024 - 18:54

    Des rencontres printanières antinucléaires et anti-autoritaire auront lieu du mercredi 17 au mardi 23 avril 2024 à Bure (55). Au programme : assemblée plénière antinucléaire, promenades, plein d'ateliers, tables de presse, spectacles et 2 soirées concerts (les 20 et 23) ! Venez, ça va être super !!

    Pour être certain.es d'avoir les dernières informations sur la lutte à Bure et les rencontres printanières, le plus simple est de consulter bureburebure.info ! Plus précisément, les informations pratiques sont sur cet article et le programme est sur celui-là.

    Nous nous adaptons aux emplois du temps et besoins de toustes, donc certains ateliers du programme qui suit ne sont pas encore confirmés et risquent de changer de place ou d'être annulés. D'autres arriveront plus tard ou pendant l'évènement.

    Le programme

    On met ici le programme synthétique visuel. Pour des infos plus précises, allez sur bureburebure !

    Et on a également prévu de laisser de la place pour une programmation autogérée :) Donc venez avec vos idées et vos envies ! Si vous voulez proposer d'avance un créneau pour un atelier, contactez nous sur semaine-antinuc2024 [at] riseup [point] net

    À noter qu'on fera une soirée boom le samedi 20 soir et qu'on finira la semaine par une soirée boom boom le mardi 23 avril de 21h à 3h du matin !!

    Infos pratiques

    Les informations pratiques actualisées et plus précises sont aussi sur bureburebure.info.

    On vous résume ici les informations principales :

    - Pour nous aider à anticiper la logistique, c'est cool si tu te pré-inscris via le formulaire de pré-inscription. C'est anonyme, pas obligatoire, pas engageant mais ça nous donne des repères sur combien de personnes souhaitent venir.

    - l'accueil sera à la maison de résistance de Bure dès le montage (à partir du 13 avril donc) au 2 rue de l'Église, 55290 Bure. Plus d'infos sur les différentes façons de venir à Bure sur cette page.

    - De nombreuses tâches de vie collective et quotidienne seront autogérées par les participant.es.

    - on mangera de l'excellente nourriture végétalienne cuisinée par nos ami.es allemand.es de Freiburg !

    - il y a possibilité de poser sa tente sur place et de garer des camions aménagés. Il y aura également plus d'une centaine de places en dortoir et il y a moyen de nous contacter si vous avez des besoins spécifiques !

    - les possibilités en douche sont limitées sur place mais on se débrouillera pour que chacun.e puisse se laver :-).

    - La lutte à Bure (et la lutte antinucléaire) est soumise à du fichage. Il y a une présence policière sur le territoire de la Meuse. Si au quotidien les contrôles sont peu fréquents, on s'attend à ce qu'il y en en ait sur cet évènement. Mais ne laissons pas la répression nous empêcher de nous organiser ! Il y aura un numéro de téléphone infotrafflic qui sera publié sur bureburebure peu avant le début de l'événément.

    - l'événement est à prix libre (et il n'y a pas de distributeur sur place). Le prix coutant de l'événement devrait être autour de 7 euros par personne par jour (plus d'infos sur place).

    Pourquoi ces rencontres antinucléaires ?

    L'industrie nucléaire francaise avance actuellement à pas de géants.

    Le projet de poubelle nucléaire CIGEO [1] s'accélère avec les récentes annonces de fouilles archéologiques et d'expropriations à partir de janvier 2024 (permises par la validation de la Déclaration d'Utilité Publique).

    L'enfouissement des déchets sert surtout à maintenir et accroître la production nucléaire en france. Vote de la « relance », projets de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires, allongement de la durée d'exploitation des réacteurs déjà en « fin de vie », formation d'ingénieurs du nucléaire dans les écoles, « taxonomie européenne » [2] , etc…

    À quoi s'ajoute le fait que nous n'avons jamais été aussi proches d'une guerre nucléaire depuis la fin de la guerre froide, et la france est le dernier pays de l'Union européenne à produire et détenir la bombe atomique.

    Dans ce contexte militaro-industriel, la course à la productivité ne semble pas prête de s'interrompre d'elle même. Bure et ses alentours, territoire rural que le projet CIGEO veut détruire, devient un lieu stratégique pour construire nos luttes, car en s'opposant à sa poubelle, on s'oppose à l'industrie nucléaire dans son ensemble.

    Depuis Bure, on pense qu'un temps de rencontres antinucléaires sur des bases anti-autoritaires et anti-capitalistes doit avoir lieu pour accompagner cette volonté de structuration des oppositions et donner de la force aux résistances.

    Post-scriptum

    Pour toutes questions, contactez nous à [semaine-antinuc2024 [at] riseup [point] net


    [1] CIGEO : Centre Industriel de stockage Géologique

    [2] cette taxonomie européenne inclue la reconnaissance ridicule de l'industrie nucléaire en tant qu'énergie « verte », avec toutes les subventions européennes que cela autorise

  • Monday 08 April 2024 - 18:51

    Du 27 avril au 5 mai, le festival Intersquat Ile-de-France revient pour une nouvelle édition ! On invite toutes les personnes concernées, squateureuses et leur ami.es, et les personnes intéressées à un festival Intersquat à Pantin (93500).

    Dans le contexte de la loi Kasbarian Bergé et face aux premières expulsions de bâtiment, plusieurs personnes de squat d'Île-de-France ont appelé à une assemblée de crise pour s'organiser ensemble contre cette loi merdique. Depuis, qu'elle est passée, c'est la galère pour ouvrir ! Appelée « anti-squat » par les médias, cette loi répressive criminalise les squatteur.euses et va augmenter le nombre d'expulsion de locataires précaires.

    De plus, en décembre, une autre loi est passé : la loi Darmanin, une loi raciste et contre l'immigration. Elle facilite les expulsions, elle allonge et rend systématiques les OQTF (obligation de quitter le territoire français) et les IRTF (interdiction de retour sur le territoire français). Elle rend l'accès à la carte de séjour encore plus difficile et soumet les demandeur.ses à de nombreuses conditions pour l'obtenir. Donc, elle précarise encore plus les personnes sans-papiers et les personnes régularisées. Dans cadre des squats, ces deux lois combinées augmentent le risque d'ouvrir un bâtiment pour avoir un toit pour les personnes sans papiers.

    Et pour rajouter une couche, Guillaume Kasbarian est maintenant ministre du logement ! (N'en déplaise à Guillaume, les squats existeront toujours !)

    C'en est trop, l'existence des squats est menacée. Les expulsions se multiplient notamment dans le 93 pour laisser le territoire « propre » à l'arrivée des Jeux Olympiques en juillet. La construction des infrastructures des JOP est possible par l'exploitation des travailleur.euse sans papiers, eux-mêmes directement touchés par la loi Darmanin. Ces JOP laisseront place ensuite à quelques nouveaux aménagements de territoire, seulement pour des populations plus riches, avec des gigas piscines olympiques, des écoquartiers green washing, des commerces alternatifs, plus de bétons et de caméra de surveillance.

    Afin de répondre à ce besoin de soutien et d'entraide face à ce contexte de merde qui nous épuise. De faire perdurer la vie et l'organisation en squat, pour habiter librement, circuler librement, on invite toutes les personnes concernées, squateureuses et leur ami.es, et les personnes intéressées à un festival Intersquat à Pantin (93500) !

    On appelle à votre soutien et on vous invite à nous rejoindre le plus nombreux.ses possibles !

    Au programme : cantines, projections, chorales, discussions, ateliers et moment festifs… plus d'infos à venir ! Rejoignez le canal telegram, on mettra des infos au fur et à mesure : https://t.me/festivalintersquatIDF

    [Adresse précise plus tard]

    Une adresse mail a été créée pour des demandes d'hébergements pendant le festival, des besoins à communiquer, des propositions et toutes autres questions !

    Hésitez pas à nous contacter : festival-intersquat-IDF chez proton.me

    Festival Intersquat en banlieue parisienne contre les expulsions !

  • Monday 08 April 2024 - 18:48

    Nous vous proposons de venir célébrer ensemble la fin du ramadan avec un repas solidaire et de soutien à la cause palestinienne. Dans un esprit de solidarité, de fraternité et de sororité, venez découvrir le menu palestinien proposé par Amal, aidé de plusieurs copaines.

    Les bénéfices seront reversés à l'UNRWA, « un office qui fournit assistance, protection et plaide en faveur de 4,7 millions de réfugiés palestiniens au Proche-Orient ».

    Pour réserver :

    Aïd et repas de soutien à la cause palestinienne
  • Monday 08 April 2024 - 18:45

    L'Actu des Oublié.es consacre en ce mois d'avril deux épisodes aux luttes contre l'industrie minière, alors que les menaces comme les résistances se multiplient.

    Premier épisode au Panama, où le peuple a déferlé dans les rues contre la plus grande mine de cuivre du continent latinoaméricain... avec l'enjeu de bannir l'industrie minière du pays.

    Si le player ne fonctionne pas, écoutez ici !

    SOURCES
    Radio Temblor
    Mining Watch.com
    www.cdhal.org
    Revue Movimiento
    Colectivo Voces Ecologicas
    Mouvement Mondial pour les Forêts Tropicales
    RFI

    MUSIQUES
    1'14 Apache ft. Kafu Banton
    22'37 No es por menospreciar - Bigg Timme Cannabis & Oze (beat the cat scratch)

    DOUBLAGE
    Léah

    VISUEL Wikicommons
    Pancarte « L'industrie minière, c'est la mort », 15 Novembre 2023.
    Autrice — Any Gang

  • Sunday 07 April 2024 - 01:30

    Si l'insurrection spartakiste de Berlin est maintenant connue, les révolutions - car on peut employer le pluriel en raison de leur manque de coordination - qui agitèrent le reste de l'Allemagne le sont moins. Parmi elles, la République des conseils de Bavière, proclamée le 7 avril 1919, fut l'une des plus radicales.

    « Les sociaux-démocrates sont responsables de l'implantation du nazisme dans sa région d'origine, la Bavière. Parmi les troupes qui écrasèrent la République des conseils se trouvaient de futurs nazis comme Rudolf Hess ou Röhm. A tel point qu'avoir participé à la répression devint un titre de gloire parmi les activistes d'extrême droite. Adolf Hitler, simple mouchard à cette époque, affirme sans la moindre preuve dans Mein Kampf que trois hommes des conseils seraient venus l'arrêter mais qu'il les aurait mis en fuite ! Un mensonge destiné à se valoriser auprès des anciens de l'armée blanche qui peuplaient son parti. Ce qui est plus grave, c'est que la région de Munich fut livrée à la soldatesque et à l'extrême droite. La police se plaignit même de ne plus rien contrôler !
    Le S.P.D. ne profita pas du bain de sang qu'il avait organisé. Peu de temps après, Hoffmann fut mis en minorité au parlement local et dut céder sa place à la droite. Une situation quasi insurrectionnelle s'instaura en Bavière. Ce fut la seule région où réussit le putsch d'extrême droite de Kapp en 1920 et c'est à Munich que se produisit celui d'Hitler en 1923 avec beaucoup de ceux qui avaient écrasé la République des conseils. »

    La République des conseils de Bavière (1919) (Partage Noir)

    1918 : la défaite militaire provoque la chute de l'Empire allemand.

    Les révolutionnaires, dont la ligue spartakiste (futur PC allemand) proclament dans tout le pays des conseils d'ouvriers et de soldats.

    La suite de cette histoire à lire sur le site de rebellyon.info

  • Thursday 04 April 2024 - 22:01

    Cette brochure est née de la volonté de lutter contre l'ouverture d'une mine de lithium à Echassières. Ce projet de mine est porté par la société multinationale IMERYS, dont l'extraction de minerai est la spécialité. Et si nous ne voulons pas de mine ici dans l'Allier, nous n'en voulons pas non plus ailleurs.

    Depuis quelques années, le « nouvel or blanc » du capitalisme (le lithium) reçoit un intérêt croissant de la part des exploiteurs, et pour cause : il est indispensable à la production des batteries électriques que l'on retrouve dans les voitures, les vélos, les trottinettes et autres produits phares du « capitalisme vert ». Sous couvert de transition écologique, le passage au tout-électrique entraîne un accroissement de la production mondiale d'électricité, et doit légitimer la construction de tout ce qui permet de la produire, de la transporter ou de la stocker. Ainsi, cette lutte contre l'implantation d'une mine de lithium est intrinsèquement liée aux luttes contre le nucléaire, les centrales photovoltaïques, les éoliennes industrielles ou encore les lignes THT. Pour les auteur-es de cette brochure, combattre un géant de l'industrie minière est un moyen parmi d'autres de s'opposer à ce mythe de la transition écologique, et plus généralement à la société capitaliste dans son ensemble. D'ailleurs, si nous mettons l'accent sur la multinationale IMERYS, c'est bien parce que celle-ci représente à merveille ce que nous voulons détruire : le système capitaliste, colonialiste et productiviste.

    Alors à nous de jouer, détruisons IMERYS et son monde !

    SOMMAIRE

    1 – Le projet de mine de lithium dans l'Allier (p.3)
    2 – Imerys, une rapide présentation (p.6)
    3 – Actionnariat du groupe Imerys (p.8)
    4 – Conseil d'Administration et Comité exécutif du groupe Imerys (p.10)
    5 – Sites du groupe Imerys en France (p.14)
    6 – Les filiales du groupe Imerys implantées en France (p.15)
    7 – Ressources et documentation (p.16)

  • Wednesday 03 April 2024 - 19:39

    Tout avait bien commencé : pour revendiquer leur droit d'aller voir ailleurs, les classes populaires s'emparaient d'une nouvelle forme de voyage, dédiée au plaisir, inventée 200 ans plus tôt par les aristos... Et puis quelque chose a perverti l'idée de départ et transformé le tourisme en cauchemar. Suivez les tribulations d'un ex-professionnel
    du tourisme, revenu de voyage la tête à l'envers et pleine d'idées nouvelles !

    Conférence gesticulée proposée au Remue-Méninges le jeudi 11 avril à 20h30

  • Wednesday 03 April 2024 - 18:53

    La brochure « Touxtes street-médics » rassemble les informations essentielles afin de s'auto-former aux premiers secours militants.

    Ces dernières années la pratique street-médic a fait face à beaucoup de défis : on a certes observé (comme tout le monde) un durcissement de la repression en manif, ainsi que (et en fait, surtout) dans la vie (quartiers pop, squats, teufs, etc). Mais on a aussi vu apparaître une héroïsation des street-médics. Ça a eu deux conséquences :

    D'une part, la recrudescence de mascus, la militarisation du “look” street-médic (les fameux “tacticools” qui se croient dans Call Of) et même (et on a encore du mal à s'en remettre) l'apparition de (micro-)influenceurs street-médics
    D'autre part, un sentiment grandissant d'impuissance des manifestantxs. « et pour les médics, hip hip hip ! », « ouf, les médics ! » ; les médics devenant des sauveurxs essentielxs

    Sauf que…

    Nous aussi on a commencé en zigzagant en manif avec deux compresses et trois sérums phy. Les premiers secours, et plus particulièrement les premiers secours “en situation dégradée”, ça s'apprend et ça se transmet. Et on a peut-être aussi une part de responsabilité dans le manque de circulation des infos sur le sujet.
    Mais surtout, après nos kilomètres de sparadraps posés, on se considèrent encore comme des manifestantxs : on vient en manif / en action / en ZAD / autre pour les même raisons que tout le monde : parce qu'on a peur, parce qu'on a le seum, parce qu'on a la rage : et on se refuse à tout traitement de faveur, de nos camarades ou des flics. On est guère plus que des camarades qui mettent un brassard ou un vieux t-shirt blanc pour signifier que si y a besoin de premiers-secours, on est là.
    Pour nous le “street-médic” devrait rester dans la lignée historique de cette pratique hautement politique et sûrement pas neutre : une composante du soin communautaire. C'est d'autant plus vrai pour les groupes minorisés, mais ça s'applique à tout le camp social. L'autonomie est la clef de notre émancipation.
    Dans cette logique, on a donc décidé de faire une nouvelle brochure (l'ancienne datant déjà de 2017), qui devrait vous permettre d'avoir des bases de premiers secours, de vous former/auto-former et éventuellement avoir des pistes pour creuser plus si vous le voulez. D'ailleurs si c'est le cas, vous pourrez trouver beaucoup plus d'infos sur notre wiki (encore en construction) à https://medicaction.org/wiki/. Les corrections, suggestions, contributions et ressources sont évidemment bienvenues.

    BE CAREFUL WITH EACH OTHER, SO WE CAN BE DANGEROUS TOGETHER

    Médic'Action est un collectif street-medic queer d'aspiration anarchiste basé à Lyon (69) : on agit dans les manifs et auprès des populations précaires. Il a été fondé après la loi travail par des médics indépendant-es et manifestant-es. En plus d'agir sur le terrain, on a vocation à sensibiliser et former les personnes sur les soins dans des contextes à risque pour permettre leur autonomie.

    A lire sur Médic'Action

  • Wednesday 03 April 2024 - 18:44

    Le mouvement antifasciste, depuis ses origines historiques jusqu'à ses manifestations contemporaines, représente une lutte active contre les idéologies oppressives et les régimes autoritaires, embrassant non seulement la lutte contre le fascisme, mais également une forte perspective anticapitaliste.
    Malgré son importance, l'antifascisme est souvent sujet à des critiques et des caricatures, parfois injustifiées, parfois légitimes.
    Dans cette discussion avec le collectif La Horde, autour de leur ouvrage récemment publié 10 Questions sur l'Antifascisme, qui se veut à la fois une présentation, un guide pratique et un manifeste de la lutte antifasciste, nous tenterons d'apporter une réponse, ou du moins un éclairage, sur les composantes et les enjeux de cette lutte.

    La Horde, fondée en 2012, émerge d'un triple constat : l'évolution de l'extrême droite française, la persistance des violences des groupuscules radicaux et le manque de coordination au sein des groupes antifascistes locaux.
    Contrairement à une organisation ou un réseau, La Horde se positionne comme une plateforme offrant une vitrine de l'antifascisme en France, tout en encourageant l'organisation locale et régionale. Ses actions se concentrent sur l'information via un site internet, la distribution de matériel et des interventions et formations sur l'extrême droite.

    On vous attend nombreux-ses !
    Un bar sera ouvert après la discussion ainsi que de la nourriture préparée par les brigades de solidarite 42 !

  • Wednesday 03 April 2024 - 18:10

    Du 3 au 5 avril, entre Cité du design et Les limbes, les journées « As long as you don't steal we share » proposeront un workshop, des conférences, des éditions, des performances et des projections.

    Elles font écho à quelques actualités du monde éditorial et du débat intellectuel, notamment « Patrimoine pirate » de Kenneth Goldsmith, les livres issues des activités de La buse (« Notre condition » d'Aurélien Catin et « Aujourd'hui, on dit travailleur·ses de l'art » de Julie Burtin Zortea) ainsi que « Copiez ce livre » d'Eric Schrijver. Elles associeront des recherches issues de disciplines différentes (droit, info-com, anthropologie…) à des artistes, des éditrices et des étudiant.es.

    La participation est ouverte à tous et toutes.

    Comment Internet a permis de faire exister des objets culturels et des expériences artistiques en dehors des circuits marchands et institutionnels ? S'agit-il d'objets culturels et d'expériences artistiques qui ne circuleraient pas du tout en l'absence de certains écosystèmes de diffusion alternatifs ? Faut-il inventer des économies (le don, le piratage…) et des structures juridiques (les licences libres…) pour faire exister autrement ces productions créatives ? Est-il simplement question d'échanger des films (livres, disques etc.) d'une façon différente ou bien aussi de construire d'autres relations sociales ? Ces relations concernent-elles uniquement la vie on-line - ou bien engendrent-elles et accompagnent-elles des formes de vie collective off-line ? Peut-on dire que ces écosystèmes de diffusion hétéroclites patrimonialisent et archivent notre histoire artistique d'une manière inhabituelle et pourtant précieuse ? S'agit-il de fossiles d'un heureux Internet d'avant les plateformes où régnait le peer-to-peer, ou bien de niches de potentialités à venir ? Comment ces environnements alternatifs de circulation artistique mettent en discussion radicale une série de présupposés traditionnels sur la rémunération de la création et la protection des productions plastiques ou intellectuelles ? Des dispositifs tels que l'intermittence ou le revenu universel, pourraient-ils nous aider à entreprendre une critique du copyright ?

    Mercredi 3 avril

    17.00 à 18.30
    Lancement du workshop Curation Pirate, Pirate Care

    Pole numérique (ESADSE) – Cité du design

    Cet atelier proposera aux participant.es d'explorer et de questionner le monde des archives numériques "fantômes" – tel que UbuWeb, Derives ou Monoskop - qui cataloguent et mettent à disposition une quantité innombrables d'artefacts artistiques et intellectuels (livres, films, sons…). Dans un premier temps nous présenterons ces écosystèmes et discuterons de leur fonctionnement à partir de quelques propositions théoriques ainsi que de nos expériences situées. Ensuite nous proposerons au groupe d'inventer des dispositifs d'activation et de rediffusion de certains matériaux trouvés par un geste de curation artistique pouvant donner lieu à une installation, une séance d'écoute, un espace numérique, un objet éditorial imprimé… L'atelier suivra les débats des jours suivants et se terminera le vendredi.

    18.30 à 19.00
    Du serveur à l'étagère : Quelle forme donner au pdf imprimé ?

    Mathias Hû (étudiant ESADSE/artiste)
    Auditorium ESADSE

    Parmi les .pdf qui transitent entre nos PC et les serveurs, il arrive que nous voulions, pour diverses raisons, en sortir quelques uns de l'écran pour leur donner une existence papier. Cette conférence est un petit tour des spécificités du processus d'édition de livres pdf, de la nature des documents d'origine, en passant par les différents enjeux et outils de l'impression et du façonnage, jusqu'à leurs utilisations et existences comme objets dans nos bibliothèques.

    19.00 à 21.00

    Auditorium ESADSE
    Projection autogérée CRITICAL SPACE

    L'Arbre, le Maire et la Médiathèque, Eric Rohmer 1993
    organisé par Thomas Goumarre(étudiant ESADSE/artiste)

    Quelle différence faites-vous entre un architecte et un cinéaste ?
    Eric Rohmer : Le cinéaste prend le monde tel qu'il est ; l'architecte le modifie. Sa responsabilité est effrayante, car il ne peut pas construire sans détruire. Ou bien il construit à la campagne, et il commet une agression contre la nature. Ou bien il construit dans un tissu déjà existant, et doit donc en détruire un fragment pour le remplacer par un autre. On peut évidemment objecter que le fragment détruit méritait de l'être. C'est ainsi qu'au XVIIe siècle on remplaça certains édifices du Moyen-Âge par des neufs qui, cent an plus tard, furent à leur tour abattus par Haussmann. Mais, à présent, on s'aperçoit qu'un patrimoine que l'on croyait sans intérêt méritait d'être gardé : il s'en est fallu de peu que Le Corbusier ne fit raser ce qui est devenu aujourd'hui le musée d'Orsay. A propos de la destruction d'une tour médiévale à côté des Arts et Métiers, Victor Hugo a écrit : “Il ne faut pas démolir la tour, mais l'architecte.”
    Free pop-corn sur place !

    Jeudi 4 avril

    9.00 à 12.30
    Workshop Curation Pirate, Pirate Care

    Pole numérique (ESADSE) – Cité du design
    Coordination : J. Rasmi (UJM), Jeremie Nuel (ESADSE), E. Shrijver (artiste)
    (avec café d'accueil)

    14.00 à 17.00
    Workshop Curation Pirate, Pirate Care

    Pole numérique (ESADSE) – Cité du design

    19.00
    Chaque fête fête la copie / Every party is a copy party

    Eric Schrijver (Artiste)
    Les Limbes
    7, Rue Henri Barbusse, 42000 Saint-Étienne, France

    Les lois impactent la création. Dans la musique le sampling est arrivé, a connu son apogée et a quasi disparu suite à une montée de procès. Aujourd'hui, ce sont que les artistes avec l'appui des grands labels qui peuvent se permettre un sample reconnaissable. Les autres, nous faisons avec les moyens de bord. Pourtant l'envie de rendre hommage, elle est toujours là. C'est un plaisir singulier d'entendre les rythmes et les phrases voyager d'un univers musical à l'autre. Et les dj's et musicien·nes y parviennent quand même : les pistes de danse aujourd'hui sont pleines de remix, de mashups, de ré-interprétations. Quelles sont les stratégies de distributions et les réseaux parallels qu'iels emploient, et qu'est-ce que ça implique pour les praticien·nes des autres disciplines ?

    20.00
    Présentation de Copiez ce livre (2023) et d'autres aventures éditoriales des Commissaires anonymes

    Mathilde Sauzet (éditrice, commissaire et enseignante)

    Les Limbes
    7 Rue Henri Barbusse, 42000 Saint-Étienne, France

    21.00

    Les Limbes
    7 Rue Henri Barbusse, 42000 Saint-Étienne, France
    Apéritif et mixtape

    Vendredi 5 avril

    Auditorium ESADSE

    9.30
    Café d'accueil

    10.00
    Le statut juridique du « travailleur intellectuel » et la fonction sociale du droit d'auteur : un débat ancien au cœur du nouvel écosystème de la création

    Marion Briatta (MdC en Droit - UCLY)
    Il y a quelques mois, le Parlement européen ouvrait un chantier sur la reconnaissance d'un statut social pour les artistes et travailleurs du secteur de la culture. Actant de la précarité croissante à laquelle sont livrés l'immense majorité de ces acteurs, le Parlement européen émis plusieurs recommandations visant à leur garantir une protection sociale renforcée dans un environnement bouleversé par les usages numériques. Si l'écosystème contemporain de la création est sans précédent, le projet lancé par le Parlement européen est loin d'être nouveau et fait directement écho au projet similaire porté par le Ministre Jean Zay sous le Front populaire. Un projet de réforme du droit d'auteur qui cherchait également à améliorer la situation sociale des « travailleurs intellectuels », mais qui échoua en raison de l'opposition farouche de certains intermédiaires de la création. En étudiant de manière croisé ces deux projets et les arguments de leurs opposants, nous essaierons de comprendre ce qui se joue politiquement, juridiquement et philosophiquement derrière l'adoption d'un tel statut social des « travailleurs intellectuels ». Un constat s'impose d'ores et déjà à nous. Dans les années 1930 comme aujourd'hui, une telle réforme impliquerait de reconnaitre la fonction sociale du droit d'auteur et donc, de remettre en question le paradigme propriétaire et individualiste ayant présidé la construction de ce droit.

    11.00 à 12.30
    Le travail gratuit, l'art et l'amour

    Fanny Lallart (Artiste et éditrice)
    Je présenterai mon travail d'écriture, de performance et d'éditrice. Je parlerai de mon équilibre économique en expliquant mes différentes ressources et mes méthodes pour trouver de l'argent. Je propose en deuxième partie de présentation une lecture d'un texte appelé "La Fin du roman", qui durera une trentaine de minutes. Ce texte a été écrit en septembre 2023 et parle de travail alimentaire, des révoltes qui ont eu lieu suite à l'assassinat de Nahel Merzouk, et de contradictions qui peuvent nous traverser.

    12.30 à 14.00
    Pause repas

    14.00 à 15.45
    Contre-bande : une brève histoire de la création alternative en AURA (1980-1999)

    Simon Debarbieux (anthropologue & disquaire)
    Dans le sillage des contre-cultures musicales de la fin des années 1970 (musique industrielle, punk, no-wave), le début des années 1980 voit l'émergence d'une nouvelle scène musicale, portée par des acteurs faisant preuve d'une créativité débridée et intuitive, et opérant en marge des circuits formels. Une nouvelle manière de faire est à l'œuvre : libre et indépendante, sous le signe du Do It Yourself et souvent militante dans son rejet des valeurs capitalistes, bourgeoises et élitistes qui marquent la société d'alors. Cette scène musicale (qualifiée de post-industrielle), bien plus qu'unie par une esthétique sonore, est liée par des pratiques et des logiques sociales. Elle est structurée en réseau – constituée d'acteurs éparpillés de par le monde, de l'Europe Occidentale à l'Amérique du Nord via le Japon. Elle est aussi épistolaire, non-marchande, indépendante : ces mêmes acteurs entretiennent des correspondances et s'échangent, par le biais du service postal, leurs productions créatives (musiques enregistrées sur cassettes, dessins, photographies, peintures, fanzines). Et tous ces acteurs créent, produisent, échangent, publient, impriment, copient, bien peu soucieux des questions de propriété intellectuelle et des droits d'auteurs.

    Inspiration Libriste

    Vincent Mabillot (McF Info Com – Lyon 2)
    À l'heure où le logiciel se privatisait dans les années 80, le logiciel libre émergeait comme une alternative durable et aujourd'hui féconde. Plus encore, le logiciel libre est la clé de voûte de notre univers numérique. Au travers de Wikipédia ou OpenStreetMap, la légitimité du libre s'est étendue à la connaissance et la création via les creative commons. Elle s'est rematérialisée dans les boites à partage, version in situ du peer to peer. Le libre se distingue par le fait qu'il contrefait le vol par son « involabilité ». Mais ses modèles économiques restent méconnus et suspects pour qui vit du droit d'auteur et de reproduction. La création est-elle le parent pauvre de l'émancipation libriste ? Le propos de cette intervention, sera, dans un premier temps de resituer le logiciel libre comme modèle de création et d'innovation tant technologique qu'économique ou social. Dans un second temps, il sera question de repérer les passerelles ou les impasses d'une transcription des principes du logiciel libre vers la création artistique.

    16.00 à 17.00
    Une œuvre qui rémunère est une œuvre captive

    Aurelien Catin (artiste et auteur)
    Lors de cette intervention, nous verrons comment la logique patrimoniale du droit d'auteur et la longue tradition du paiement à la pièce dans le champ du travail artistique jouent contre la création et la diffusion des œuvres. Nous plaiderons en faveur d'un nouveau statut des travailleur·ses de l'art et de son corollaire : un salaire détaché de l'activité.

    17.00 à 17.30

    Lieux à déterminer dans l'école
    Restitution du workshop

    18.30 à 19.30
    DERIVES.tv, une libre circulation de films

    David Yon (ATER en études cinématographiques & cineaste)
    La caméra des frères Lumière servait à la fois à enregistrer et à projeter des images. Aujourd'hui ces fonctions ont été séparés par une hyper spécialisation technique et je me demande s'il ne serait pas intéressant de retrouver une autonomie dans la diffusion des films. Ce désir est à l'oeuvre avec la revue de cinéma Dérives que nous avons fondé avec des amis. Comme une tentative de partager des films hors des circuits marchands.

    19.30 à 20.00

    Programme de courts-métrages tirés du site Derives :
    St#1, Aude Fourel (2011)
    Allegro, Véronique Goël (1979)

  • Tuesday 02 April 2024 - 17:37

    Depuis son lancement en 2015 par l'association SINGA, J'accueille a rendu possible l'hébergement de plus de 1 200 personnes réfugiées un peu partout en France. Arrivé sur le territoire stéphanois en fin d'année 2023, nous avons déjà mis en place deux cohabitations. Pour continuer sur notre lancée nous avons besoin de vous !

    Nous sommes à la recherche d'accueillants sur Saint Etienne et ses alentours pour mettre en place de nouvelles cohabitations. Ces dernières durent entre 3 et 12 mois et sont étroitement accompagnées par l'équipe associative qui reste à vos côtés pendant toute la période de l'accueil.

    L'accueil permet aux personnes réfugiées de retrouver une stabilité après, souvent, une longue période d'errance et de pouvoir prendre du temps pour se reposer mais aussi pour construire des projets personnels et/ou professionnels tout en apprenant plus rapidement la langue française.

    Si vous êtes intéressé.e.s par l'accueil, nous vous proposons de venir nous rencontrer lors de réunions d'informations sur le programme (cela ne vous engage en rien). Les prochaines dates ont lieu :

    * Mardi 30 avril à 18h à l'Amicale laïque du Crêt de Roch
    * Mardi 28 mai à 12h à la Cantine solidaire de la Tarentaize
    * Mardi 4 juin à 17h30 au Remue méninges

    Vous pouvez vous inscrire sur notre site internet (https://www.jaccueille.fr/) ou passer à l'improviste !

  • Tuesday 02 April 2024 - 17:35

    Plus d'une centaine de personnes venant d'au moins une vingtaine de collèges du département se sont rassemblées devant l'inspection académique de la Loire.

    La journée d'action était nationale et à l'appel de l'intersyndicale du second degré FSU, FO, CGT & SUD. Elle concernait principalement la réforme du « Choc des savoirs » (groupes de niveau, classes prépa 2de), qui remet en cause les politiques de massification scolaire avec la volonté nette de faire sortir le plus tôt possible les classes populaires du système éducatif. À cela s'ajoutaient aussi des revendications d'une part sur les moyens alloués à l'école publique et d'autre part sur les salaires et les statuts, notamment pour les personnels les plus précaires de l'éducation nationale.

    Une assemblée générale s'est tenue après le rassemblement à la bourse du travail et un premier rendez-vous est donné ce jeudi 4 avril devant le collège Jules Vales (de Saint-Étienne) à 12H.

    Réunion publique contre les groupes de niveau lundi 8 avril à 18h à la bourse du travail (dans la salle de conférence) à l'appel de l'intersyndicale (FSU, FO, CGT & SUD) et de l'association de parents d'élèves FCPE.

  • Tuesday 02 April 2024 - 17:34

    « Avec les thèmes de la voiture électrique et du numérique, nous voilà de retour »à la mine« ! Il s'agira d'envisager »les nouveautés« de l'activité d'extraction minière autour du Lithium, en particulier depuis la publication de l'excellent livre de Célia Izoard au Seuil collection Ecocène : »La Ruée minière au XXI siècle, enquête sur les métaux à l'heure de la transition".

    Exposé à 2 voix dont une concernant l'industrie du Numérique et une autre concernant la Voiture Electrique nommée pompeusement « électromobilité » et tout ça pour nous faire gober la « transition » dite « énergétique et numérique » dite encore "écologique et numérique'. Ecologique, vraiment ????

    Les causeries libertaires, le mercredi 3 avril à 20h au Remue méninges, 43 rue Michelet à Sainté.

  • Monday 01 April 2024 - 22:34

    Grève et rassemblement contre la réforme du « coc des savoirs » de Attal, Belloubet et leur clique. Contre l'école du tri social, mobilisons-nous, organisons-nous, amplifions le mouvement ! Rassemblement dvant la DSDEN àà 9h30 et AG à 11h à la bourse du travail.

    Une intersyndicale s'est réunie le 26 mars voici le résumé/bilan : Étaient présent : SNES/FSU ; CGT ; SUD

    • L'intersyndicale soutient toutes les mobilisations et toutes les modalités de luttes dans les bahuts.
    • L'intersyndicale s'engage à mettre à la dispo des collègues en lutte leurs outils syndicaux (conseils, matos…) et à diffuser le plus largement possible les mobilisations via les listes d'envois.
    • L'intersyndicale est consciente que la lutte qui s'engage sera longue.
    • L'intersyndicale appelle à une journée de grève massive le mardi 2 avril et à continuer la mobilisations sous toutes les formes décidées par les collègues y compris la reconduction

    Calendrier :

    • Le 2 avril rassemblement à 9h30 devant la DSDEN, 11h AG à la Bourse (salle 66)
    • Le 4 avril rassemblement sur le temps de midi devant les établissement pour tracter avec objectif de rendre visible dans la presse
    • Date à venir pour une réunion publique sur le « choc des savoirs » avec la FCPE à la Bourse à 18h

    L'intersyndicale a produit un "kit de mobilisation" pour les collègues :
    https://padlet.com/ChocDesSavoirsLoire/contre-le-choc-des-savoirs-la-loire-mobilis-e-hs1mbdohlky8didz
    Assemblée Générale du 28 mars à la Bourse du Travail de Saint-Étienne
    Le 28 mars s'est réunie une assemblée générale à la Bourse du Travail à l'appel des enseignant·es mobilisé·es du collège Gambetta (Saint-Étienne).
    Étaient représentés les collèges :

    • Gambetta (Saint-Étienne)
    • Exbrayat (Grand-Croix)
    • Honoré d'Urfé (Saint-Étienne)
    • Truffaut (Rive de GIer)
    • Marc Séguin (Saint-Étienne)
    • Jean Dasté (Saint-Étienne)
    • Louise Michel (Rive de Gier)
    • Collège du Pilat (Bourg Argental)
    1. Lors de cette AG :

    Une liste mails de mobilisation a été crée.
    Des actions de tractage devant les écoles primaires et sur la voie publique sont prévues.
    Une réunion publique se tiendra à la Bourse du Travail le 8 avril à 18h.
    La prochaine AG se tiendra à la Bourse du Travail mardi 2 avril à la suite du rassemblement devant la DSDEN à 9h30.

    COMMUNIQUÉ DE LA CNT-SO

    Contre l'école du tri social et scolaire, pour un plan d'urgence : mobilisons-nous, organisons-nous, amplifions le mouvement !

    Toutes et tous en grève le 2 avril !

    Et on continue jusqu'à la victoire !

    Une lutte qui doit rassembler tous les secteurs de l'éducation !

    Les réforme Blanquer-Attal cassent nos métiers (loi Rilhac marquant le début d'une ère de caporalisation et de management dans le primaire, standardisation des pratiques pédagogiques avec la labellisation des manuels…) et marquent la volonté d'instaurer un véritable tri scolaire (Choc des savoirs, Transformation de la voie professionnelle). La nécessité d'un plan d'urgence, avec le déblocage de moyens humains et financiers, concerne tous les secteurs de l'éducation.

    Mobilisons-nous contre leur école du tri scolaire !

    Le projet du gouvernement de faire appliquer le « Choc des savoirs » est une menace directe, imposant une ségrégation sociale et scolaire flagrante. Nous refusons cette vision discriminatoire de l'éducation.

    Question tri social et scolaire, le lycée professionnel, subit également les conséquences d'une politique éducative inégalitaire. En alignant l'offre de formation sur les besoins des patronats des bassins d'emploi des établissements, on transforme nos élèves en simple chair à patron.


    Il faut des moyens : réclamons un plan d'urgence pour l'école !

    Crise du recrutement, salaires très peu revalorisés et pas pour tout le monde, notamment les plus précaires, conditions de travail dégradées avec des classes surchargées : partout les manques et dysfonctionnements d'un système scolaire public à bout de souffle sautent aux yeux.

    Locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, infrastructures pour la pratique de l'EPS en mauvais état, présence d'amiante dans des écoles, assistant·es de service social scolaire sur plusieurs établissements.... Cela suffit ! Il faut des moyens pour des conditions d'apprentissage dignes pour nos élèves !

    Précarisation, salaires insuffisants face à l'inflation notamment pour les plus précaires : il faut arracher une augmentation générale des salaires ! Depuis des années les conditions de travail se dégradent et nous constatons que pour de nombreux collègues le métier perd de son sens.

    Mobilisons-nous jusqu'à la victoire !

    La grève du 2 avril doit servir à montrer massivement notre détermination au gouvernement. Elle doit également servir de tremplin à un élargissement des secteurs de l'éducation en lutte. Décidons, à la base, des conditions de la reconduction de la grève.

    Lire l'intégralité de l'appel de la CNT-SO ici : https://educ.cnt-so.org/contre-lecole-du-tri-social-et-scolaire-pour-un-plan-durgence-mobilisons-nous-organisons-nous-amplifions-le-mouvement/

  • Monday 01 April 2024 - 12:11

    Nous entamons notre troisième volet de « Connaître l'extrême droite pour mieux la combattre » consacré cette fois-ci aux influenceur-euses d'extrême droite, ou du moins, ceux ou celles qui permettent de servir son propos. Dans cette deuxième partie, on se penche sur les cas de Millesime K, Christopher Lannes, Code Reinho et le Raptor Dissident.

    MILLESIME K

    « Je fais du rap, mais je viens pas de la rue », voilà comment Millésime K, rappeur d'extrême droite issu d'une nouvelle mouvance de rap nationaliste –avec Kroc Blanc notamment–, débute chacun de ses freestyles dont il inonde les réseaux depuis plusieurs années. Il n' est pas vraiment étonnant de voir des fachos se réapproprier un art populaire pour véhiculer leurs idées nauséabondes, leur opportunisme ne connaissant aucune limite.

    Anthony, de son vrai nom, lyonnais d'une vingtaine d'années, reste très discret dans la vraie vie, se contentant de poster régulièrement des freestyles sur TikTok, Youtube, et enregistrant des albums à destination des plateformes de streaming. On peut lui reconnaître une qualité de production qui le rend accessible et vendable sur les réseaux et surtout une réactivité à l'actualité qui, derrière une récupération de chaque instant du moindre fait divers, lui permet de surfer sur toutes les modes.

    Les textes de Millésime K sont avant tout un énorme fourre-tout d'idées récupérés ici et là sans aucune cohérence hormis un amour pour cette « glorieuse » France passée et fantasmée par l'extrême droite. Il parle de tout : éducation, politique, insécurité, écologie, féminisme, homophobie, mangeant à tous les râteliers quitte à se contredire d'un texte à l'autre. Un exemple parfait de ce que le populisme peut accoucher de plus incohérent. L'important semble surtout d'avoir de l'audience en prenant des positions radicales sur n'importe quel fait divers sujet à controverse. Il n'a par exemple pas hésité à se positionner en défenseur des agriculteur·ice·s pendant la récente crise, des communautés LBGT bien qu'il déplore qu'ielles n'acceptent pas son soutien, des femmes prétendument soumises à l'insécurité produite par l'immigration, tout en les encourageant à ne pas trop faire de vague. Enfin, ce rappeur est bien entendu un fervent représentant du « on ne peut plus rien dire ».

    Se revendiquant d'une France populaire, il s'affiche pourtant constamment en costume, lance sa propre marque de vêtement et mélange les références à outrance sans aucune cohérence hormis celle d'une pseudo masculinité. C'est ainsi qu'on peut le voir maladroitement grimé en viking, en templier, en gladiateur romain, ou encore en soldat napoléonien. Il n'hésite pas à citer Jean Moulin, Coluche en même temps que Jeanne d'Arc ou Charlie Chaplin, le tout en affichant son soutien aux forces de l'ordre et en fustigeant « les branleurs » au RSA.

    Sûrement galvanisé par les milliers de vues qu'il engrange en ligne, Millésime K a tenté de lancer une tournée en 2023 pour rencontrer « les patriotes » composant sa communauté. Résultat : il a été obligé de mentir à toutes les salles où il voulait se produire, se faisant constamment interdire par les organisations politiques de gauche ou les groupes antifascistes des villes concernées. Son fait d'arme le plus impressionnant ? Tenter un simili concert sur un parking en se plaignant de la censure. C'est donc naturellement qu'il est retourné au confort virtuel des réseaux pour continuer à pleurer sur le boycott dont il se dit être victime.

    Loin d'être un influenceur de premier ordre avec ses freestyles cumulant quelques dizaines de milliers de vue, Millésime K n'est qu'une autre facette de la fachosphère sur internet. Choisissant le rap pour véhiculer ses discours fascistes totalement incohérents et opportunistes, il réactualise toujours la même image viriliste et rétrograde. On peut tout de même être rassuré·e·s par l'échec de ses tentatives de se confronter à la scène : la mouvance rap d'extrême droite resterait ainsi une anomalie presque drôle si elle n'était pas le symptôme d'une ramification des idées fascistes sur Internet.

    CHRISTOPHER LANNES

    Le révisionnisme est depuis longtemps un fer de lance de l'extrême droite, depuis les thèses négationnistes de nombreux penseurs fascistes pour minimiser les horreurs du régime nazi, jusqu'à une vision fantasmée de l'Histoire pour servir des propos virilistes ou nationalistes, en passant par la justification des systèmes coloniaux.

    Christopher Lannes se situe au coeur de cette mouvance fasciste, utilisant cette fois internet pour diffuser sa vision de l'Histoire de France. Comme beaucoup de créateur de contenu, Christopher Lannes n'est pas un expert dans son domaine, il n'a d'ailleurs même pas fait d'études dans ce sens puisque sa propre fiche Linkedin n'affiche qu'un DEUG en communication. Cette absence de connaissances approfondies ne l'empêche pas d'alimenter une chaîne Youtube de plus d'une centaines de vidéos, d'animer une émission historique sur TVLibertés (chaîne de « réinformation » fondée par un ancien cadre du FN et dirigée par Philippe Milliau, ancien dirigeant de Bloc Identitaire), mais aussi de fonder une école de formation historique en ligne. Il n'hésite pas non plus à remettre en cause des théories historiques, qu'il juge malhonnêtes ou trop orientées politiquement : il revendique pourtant l'orientation de ses propres discours puisqu'il affirme être monarchiste bonapartiste.

    Ses sujets préférés sont bien sûr la « gloire passée » de la France et sa chaîne Youtube est presque entièrement consacré à l'époque napoléonienne. Car comme tout bon fasciste, Christopher rêve d'un leader charismatique pour redresser la France et combattre ses ennemis. Il passe ainsi des heures à vanter les mérites de la moindre unité napoléonienne, à réimaginer les batailles par son prisme de fanboy tout en taclant les « gauchos » et les « wokes ». Il apporte aussi ses critiques sur les films historiques, crachant sur tous·tes celleux qui tentent de parler de sujets comme le colonialisme, l'esclavage ou qui semblent un tant soit peu progressistes. Parallèlement, il encense bien entendu des productions comme « Vaincre et mourir », première tentative du Puy de Fou au cinéma pour raconter leur vision du « génocide vendéen ». Sa sphère d'expertise ne s'arrête pas là, car Christopher Lannes propose des formations payantes sur différents sujets historiques, à destination des enfants notamment .

    Christopher Lannes fait partie du cercle des youtubeurs d'extrême droite, il parle souvent de Julien Rochedy ou Thaïs d'Escuffon (pour la blague, ces trois-là accompagnés de Papacito avaient pour projet de réaliser un film historique médiéval, une sorte d'Avengers des influenceurs fascistes mais le projet n'a malheureusement pas trouvé assez de financement pour se faire). Et, comme la plupart d'entre eux, il ne cesse de se plaindre de la « bienpensance », invoquant sans cesse le « on ne peut plus rien dire » et se positionnant en gardien de la vérité. Derrière ses prétendues expertises historiques, il critique tous·tes celleux qui ne seraient pas d'accord avec sa vision de l'Histoire, leur reprochant souvent d'imposer une vision trop moderne (pour ne pas dire progressiste) du passé, alors que lui agit constamment dans le sens inverse, rêvant que les prétendues valeurs d'autrefois s'appliquent de nouveau dans nos sociétés.

    Car derrière la relative inutilité de ses vidéos révisionnistes, Christopher Lannes participe à forger cette imagerie viriliste, raciste et misogyne de l'Histoire, en récupérant sans vergogne des pans du passé pour créer des icônes fantasmées d'hommes forts et virils, biberonnés à l'honneur, au respect de l'autorité et de la nation. Ce faisant, il justifie tout un virage de la pensée d'extrême droite à partir d'approximations historiques, de provocation et de victimisation.

    CODE REINHO

    Au milieu de la fachosphère, Code Reinho, de vrai nom Joel G, revendique avoir une place à part car le premier Youtuber français à parler ouvertement d'armes à feu et de leur maniement. Effectivement, ses chaînes Youtube (car quelques unes ont déjà été supprimés par le site) ressemblent à n'importe quelle chaîne de partisan de la NRA aux États Unis. Sa préoccupation principale est de réarmer les français et de leur apprendre le combat urbain pour survivre à l'hypothétique guerre civilisationnelle tant fantasmé par l'extrême droite.

    Code Reinho, ancien militaire, a commencé sa carrière sur Youtube comme un amateur d'armes à feu avant de dériver petit à petit vers une idéologie ouvertement d'extrême droite. La possession des armes à feu et leur maniement est selon lui le meilleur moyen de se protéger contre les agressions constantes qui touchent les français, perpétrés par ceux qu'il appelle « les chances pour la France ». A coup de statistiques aléatoires, il dépeint un monde où tous les honnêtes citoyens français sont susceptible d'être agressé/violé/égorgé dans la rue ou à leur domicile. Il participe allègrement à agrémenter les thèses racistes de l'extrême droite, parlant constamment du danger que représente l'immigration et l'islamisation. Minimisant au passage la violence d'extrême droite et les féminicides. Sa passion des armes ne sert donc que d'appât et de rideau pour dérouler ses discours fascisants, prônant l'auto-justice, crachant sur la gauche et critiquant l'état laxiste. Tous les ingrédients de la fachosphère y sont réunis, avec la bonne dose de désinformation et de confusionisme.

    Autre point qui ne trompe pas pour reconnaître un youtube d'extrême droite, Code Reinho s'est également fendu d'une vidéo contre Usul, la cible préférée des influenceurs fascistes, où se mélange encore une fois attaque sur le physique, transphobie et commentaire politique approximatif. Code Reinho nous a également offert un court métrage, sobrement intitulé « Croisade » où il se fantasme en vengeur d'une femme blanche violée et assassinée dans un futur proche où les français doivent « récupérer leurs terres ».

    Code Reinho se présente comme un prolétaire français, ancien travailleur du BTP et maintenant déménageur, il se fait le porte parole de cette France silencieuse et travailleuse victime du laxisme du gouvernement et des idéologies de gauche. Ce qui le rend plus dangereux que la moyenne des youtubeurs surfant sur les mêmes théories, c'est qu'il propose comme solution l'armement des populations. En dehors de passer des heures à présenter les armes les plus létales en cas d'agression, allant jusqu'à expliquer les risques juridiques de chacune. Il propose également des stages de combat urbain dans un terrain d'airsoft qu'il a fait financé par ses abonnés.

    Une radicalité qui lui a valu d'être épinglé par le FINADA (Fichier national des Interdits d'Acquisition et de Détention d'Armes) et par la justice suite à sa vidéo avec Papacito où ils mettaient en scène en train de tirer sur un mannequin identifié comme un gauchiste. Un cran supplémentaire dans la dangerosité de ses influenceurs d'extrême droite qui infusent leurs fantasmes de guerre civile de façon toujours plus radicales et décomplexés.

    LE RAPTOR DISSIDENT

    En 2015, le renouveau fasciste passait par la « dissidence » sur internet, pendant un creux politique, où Hollande succèdait à Sarkozy en pleine crise économique. Le Raptor Dissident lance alors ses vidéos humoristiques pour jeunes garçons, chargées de violence et de moquerie, des montages basiques enchaînant les memes et les vannes pour « atomiser les fdp ». Il est emblématique de l'expansion culturelle de l'extrême droite de ces années. Longtemps resté anonyme, Ismaïl Ouslimani a gardé un style beaucoup plus proche des vidéos de divertissement que des discours politiques, par ailleurs dominés sur internet à cette époque par ceux d'Égalité&Réconciliation (qui culminait à 8 millions de vue par mois en 2016).

    Dans ses monologues face à des adversaires caricaturés, ridicules et indéfendables, son discours consistait à "balayer" les "décadents", bobo gauchistes caricaturés en clients de Starbucks imbéciles et présomptueux, avec des références appuyées à la virilité des idées d'Alain Soral.
    Ce petit entrepreneur a certainement su comprendre le besoin de radicalité politique face aux inepties de la gauche bourgeoise, moraliste et condescendante, qui était alors souvent présentée dans les médias dominants comme la seule alternative aux droites Sarkozyste ou Trumpiste.
    Au passage, son rôle a été de diffuser massivement des slogans et concepts dépolitisant d'extrême droite comme, dissidence, décadent, fragile ou cosmopolitiste. Dès le début, il a eu beau saupoudrer ses moqueries d'une pincée de lutte des classes, son discours s'est basé sur le charisme ou la virilité, et surtout, il en vient au final à soutenir les extrême-droites face à tous·tes les autres politicien·ne·s, celleux de gauche étant évincé·e·s, car "moches ou mal habillé". Son succès tient sûrement à son agressivité moqueuse, à son coté défouloir et divertissant, permettant ainsi aux jeunes hommes d'accéder à un folklore de youtubeurs fachos bien plus politiques.
    Une des techniques du Raptor et de toute cette fachosphère consistait à déchainer les pulsions de vengeance et de cyberharcèlement (mot apparu d'ailleurs à la suite de cette période) de leur communauté envers des youtubeuses féministes, ou leurs contradicteur·e·s. Ainsi, il était devenu dangereux de contre-argumenter, et le format spécifique de vidéo moqueuses humoristiques hyper prisé par cette pensée politique individualiste de droite emmenait très vite vers du contenu extrémiste.

    Le Raptor, d'abord anonyme, se fait afficher sous son vrai nom : Ismaïl Ouslimani, né en 1993, il vient d'une famille d'ingénieurs de région parisienne, d'origine algérienne. Obsédé par sa virilité, il se montre de plus en plus musclé, coincé dans le jeu de moqueries qu'il a lui même alimenté. Si bien que la musculation devient progressivement le principal sujet de son existence médiatique.

    L'extrémisme reste pourtant un de ses gagne-pains. En effet, Raptor a piloté en 2016 avec Papacito un réseau de fascistes de rues sans ambiguïté, qui s'appelle Monte une Équipe puis Vengeance Patriote, dans un style précurseur de FR Deter, avec ses groupes régionaux, ses discussions Discord, qui fédèrent de jeunes fachos. Dans ces groupes on se partage des images nazies et fascistes, on se rencarde pour s'entraîner aux sports de combat, ou carrément on s'organise pour attaquer des gens dans la rue ou des lieux antifascistes comme à Montpellier. Ce réseau fort de 400 personnes s'essouffle en 2021, suite à la condamnation pour port d'arme et provocation à un acte terroriste d'un de ses leaders.
    Actuellement, il fait des podcasts de développement personnel dans lesquels il vend ses produits, ou collabore avec d'autres vendeurs de développement personnel, qui vendent des produits similaires. Dans ses posts axés musculation, il met en scène son rêve de femme au foyer qui reste à la cuisine, glisse ses idées de libertarien groupie des millardaires, pour appâter de potentiels clients.

    Pour conclure, son parcours rend compte de la souplesse qui caractérise le néo-fascisme depuis 10 ans. Ses bases idéologique profondes ne vont pas plus loin que la masculinité revancharde, l'hostilité permanente et la compétition individualiste libérale. Pourtant, la stratégie entrepreneuriale d'un vendeur de musculation sur internet (Il est d'ailleurs aujourd'hui, un des sponsors du combattant de MMA Benoit Saint Denis) a pu l'amener à l'incitation à la guerre civile raciale en un clin d'œil, parce que c'était un créneau médiatiquement rentable.

    Sources :

  • Monday 01 April 2024 - 11:43

    Première partie d'un épisode qui va aux racines historiques du capitalisme, à partir de l'ouvrage Case Studies in the Origins of Capitalism, coordonné par Charles Post et Xavier Lafrance – avec ce dernier, professeur de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal, et auteur de l'ouvrage The Making of Capitalism in France. Class Structures, Economic Development, the State and the Formation of the French Working Class, 1750-1914. Un podcast de l'émission Histoire radicale.

    UNE ÉMISSION À ÉCOUTER ICI !

    La première partie comporte (1 heure 10 minutes) :

    • Une critique des différents grands récits téléologiques de l'émergence du capitalisme depuis Adam Smith, et une invitation à comprendre le capitalisme comme en rupture radicale avec les systèmes qui l'ont précédé (1') ;
    • Une présentation du marxisme politique (ou marxisme Capital-centrique), comme nouvelle conception du matérialisme historique, qui fait de l'analyse des relations sociales de propriété la clé de compréhension des dynamiques spécifiques à chaque mode de production (21') ;
    • Une introduction aux débats sur la transition du féodalisme au capitalisme, des thèses de Maurice Dobb, qui fait des contradictions internes au système féodal et de sa crise l'origine du capitalisme, et de Paul Sweezy, qui fait du développement des échanges commerciaux sous le féodalisme l'origine du capitalisme (28') ;
    • Une présentation du renouvellement de l'historiographie des origines du capitalisme introduit par Robert Brenner, qui fait de la contingence des luttes de classe le moteur du passage d'un mode de production à l'autre, critique le modèle commercial (incarné notamment par Sweezy) d'explication de l'émergence du capitalisme, et démontre l'existence d'une divergence de l'Angleterre vis-à-vis des autres pays européens dès le début de l'époque moderne (35') ;
    • Une discussion du modèle d'Immanuel Wallerstein et sa théorie des « systèmes-monde » et de sa critique par Robert Brenner (46') ;
    • Une introduction à la critique marxiste de Brenner par Guy Bois et Chris Harman (54') ;
    • Une présentation de la réponse à la critique de Brenner par Alexander Anievas et Kerem Nisancioglu (62').

    Pour aller plus loin

    On pourra également lire à ce sujet :
    • Alexander Anievas et Kerem Nişancıoğlu, How the West Came to Rule : The Geopolitical Origins of Capitalism (London : Pluto Press, 2015).
    • H. Aston et C. H. E. Philpin, éd., The Brenner debate : agrarian class structure and economic development in pre-industrial Europe (Cambridge : Cambridge University Press, 1985).
    • Robert Brenner, « Agrarian Class Structure and Economic Development in Pre-Industrial Europe », Past and Present 70, no 1 (1976) : 30‑75.
    • Robert Brenner, « The Origins of Capitalist Development : A Critique of Neo-Smithian Marxism », in Introduction to the Sociology of “Developing Societies”, éd. par Hamza Alavi et Teodor Shanin (London : Macmillan Education UK, 1982), 54‑71.
    • Robert Brenner, « Property and Progress : Where Adam Smith Went Wrong », in Marxist History-writing for the Twenty-first Century, éd. par Chris Wickham (British Academy, 2007), 49‑111.
    • Case Studies in the Origins of Capitalism, éd. par Xavier Lafrance et Charles Post, (Cham : Palgrave Macmillan, 2018)
    • Xavier Lafrance, The making of capitalism in France : class structures, economic development, the state and the formation of the French working class, 1750-1914 (Boston : Brill, 2019).
    • Sur la construction du capitalisme en France. Entretien avec Xavier Lafrance, Contretemps, 3 février 2020.
    • Ellen Meiksins Wood, « The Question of Market Dependence », Journal of Agrarian Change 2, no 1 (janvier 2002) : 50‑87.
    • Ellen Meiksins Wood, L'origine du capitalisme (Québec : Lux Editeur, 2013).

    Podcast à écouter sur la plate-forme spectremedia.org

  • Monday 01 April 2024 - 11:15

    Vendredi 5 avril à 19h à l'Amicale Laïque de Bizillon, 16 rue Tréfilerie à Saint-Étienne.

    Rencontre organisée par Halte au contrôle numérique avec La Cimade.

    Le Comité humain du numérique (que nous présentions ici) a lancé en 2021 une réflexion collective d'envergure pour élaborer un code du numérique « pour que le numérique s'adapte à l'humain et non l'inverse ».

    C'est une réflexion assez proche de la nôtre même si ses modalités diffèrent (leur démarche est présentée ici), et c'est à notre connaissance le seul à se lancer dans cette démarche avant-gardiste en Europe (Digital Courage, en Allemagne, l'amorce aussi, mais de façon moins affirmée).

    D'où notre envie d'en savoir plus sur leur expérience qui mêle réflexion collective (associant plusieurs organisations intervenant dans le social, l'éducation, la défense des migrant.es...), actions artistiques et revendicatives.

    Voir ci-dessous la présentation de leur réflexion sur la protection de la santé...

    ... et leur action dans les rues de Bruxelles pour revendiquer des guichets « humains ».

    Se tient également, samedi 6 avril de 9h30 à 15h30, une rencontre en vue de l'écriture d'un statut d' « objecteur·trice du numérique », à l'Espace Sisley, 19 rue Sisley à Saint-Étienne (pour plus d'info, lire cet article). Si vous souhaitez participer, nous contacter à HalteauControleNumerique chez protonmail.com.

  • Monday 01 April 2024 - 11:10

    Promesse du président réélu au printemps dernier, la création de France Travail se présentait comme la clé vers le plein-emploi. Or, il s'avère que la priorité a été de s'attaquer aux droits liés à l'assurance-chômage, réduits de 25% dès le 1er février 2023.

    À l'aube de la transformation majeure, qui prévoit l'intégration de Pôle Emploi, Cap Emploi, des Missions Locales et du RSA sous une seule bannière pour le 1er janvier 2025, les contours flous et les décisions unilatérales du gouvernement ne font qu'augmenter notre appréhension quant à l'avenir des droits des travailleurs précaires et privés d'emploi. La rentrer en vigueur depuis trois mois restes sans mise en application concret, nous pouvons alors nous emparer de ce vide pour réaffirmer nos droits !

    À quoi vont ressembler les 15 heures d'activité bientôt obligatoires pour tous les bénéficiaires ? Pour le moment tout est permis dans les 29 départements relancé en urgence pour des expérimentations, puisque visiblement le gouvernement est à court d'arguments pour défendre une mesure rendant l'exploitation encore plus grande.

    Quels seront les rôles du préfet, du président-e de département, et du directeur-ice de Pôle Emploi dans la gouvernance locale ? Une réunion est visiblement prévue au début de l'été, mais encore une fois il sera plus facile pour les décideurs de se renvoyer la balle plutôt que de prendre leurs responsabilités.

    Et puis quid des droits des travailleur-euses handicapé-es, des accident-ées du travail, quid de la protection de nos données personnelles ? La fuite massive qui a eu lieu le 13 mars dernier confirme et renforce toutes nos inquiétudes sur le sujet.

    Les seul-es qui semblent encore en avoir quelque chose à foutre sont les travailleuses et les travailleurs, précaires, privé-es d'emploi, déjà fatigués des conséquences de cette réforme infernale.
    Le CTPEP 42 dénonce la vision technocratique et libérale de France Travail, qui privilégie les algorithmes et la numérisation au détriment de l'accompagnement humain et personnalisé, essentiel pour répondre aux besoins spécifiques des travailleurs précaires et privés d'emploi. La centralisation des opérations et la mise en concurrence des opérateurs privés et publics soulèvent de sérieuses questions quant à l'efficacité et à l'équité du futur système.
    Contre France Travail, et contre le désastre annoncé, le CTPEP appelle à s'organiser ! Précaire, chômeur, chômeuse, rejoins-nous !

    Piquet le 2 avril devant la Maison de l'emploi, dès 14h, rassemblement dès 17h30 !

  • Monday 01 April 2024 - 11:04

    L'Hérissée vous invite à une conférence gesticulée de Caroline Courty.

    Le 6 avril à 18h30 à la Gueule Noire.

    RSA – Guerre aux pauvres et paix sociale
    Comment je suis devenue sociopathe

    Contrepartie, injonctions, domination… ce n'est pas la suite de 50 nuances de Grey mais une vision du RSA et du dispositif mis en place pour « activer » les allocataires proposée dans cette conférence gesticulée qui aurait aussi pu s'appeler « le RSA des 2 côtés du bureau ». (Mais j'aimais moins ce titre qui rappelait celui d'un bouquin écrit en 1999 et qui traitait du RMI.)

    Il y est encore question de social, de Pôle emploi, d'inversion de la dette, de suspicion, d'image négative incorporée et de politisation de l'idée de justice, de lutte pour l'égalité….

  • Monday 01 April 2024 - 10:59

    Victor Collet présentera son livre : "DU TAUDIS AU AIRBNB : Petite histoire des luttes urbaines à Marseille (2018-2023)" à paraître en avril chez Agone. Une rencontre coorganisée par la Librairie Lune et l'autre, l'Amicale laïque du Crêt de Roch et le laboratoire Triangle qui s'inscrit s'inscrit dans le cycle de rencontres « Quartiers populaires, quartiers politiques ».

    Novembre 2018, Marseille, rue d'Aubagne. Deux immeubles s'effondrent sur leurs habitants : huit morts, une ville traumatisée, une mairie qui fuit toute responsabilité. Triple effondrements : physique, moral, politique. Pourtant, la catastrophe était prévisible, presque annoncée, tant la gestion urbanistique de la deuxième ville de France dysfonctionne depuis trop longtemps.

    Connue pour ses marchands de sommeil, qui exploitent sans vergogne le besoin de logement des plus précaires en louant à des prix exorbitants des bâtiments indignes, Marseille est désormais en proie à une frénésie de la rénovation. Détruire puis reconstruire pour rendre la métropole enfin attractive et rentable : l'occasion est trop belle de déplacer les populations pauvres et issues de l'immigration du centre-ville, au gré des mises en péril, plus ou moins légitimes. Gentrification, touristification, soutenue par l'explosion d'Airbnb et l'absence de réglementation de la plateforme. Mais tout cela ne se fait pas sans une certaine résistance populaire. Les luttes pour l'accès à un logement digne préexistent à l'effondrement mais changent de dynamique avec le tourisme et l'installation massive de néo-marseillais, qui participent à l'explosion immobilière.

    (https://agone.org/livres/du-taudis-au-airbnb)

    plus d'infos auprès de la librairie Lune et l'Autre : 04-77-32-58-49

  • Monday 01 April 2024 - 00:30

    En Guadeloupe, la première déclaration d'abolition de l'esclavage par la Révolution de 1789 libéra les luttes d'un peuple jusque-là durement opprimé. La période 1789 - 1802 fut marquée par une grande effervescence sociale et l'apparition de leaders tels que Delgrès, Ignace... qui combattirent pour la liberté et moururent pour elle. Le 1er avril 1802, une expédition de 3 410 hommes, commandée par le général Richepance, appareillait de Brest : c'est la guerre pour le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe.

    Le 1er avril 1802, une expédition de 3 410 hommes, commandée par le général Richepance, appareillait de Brest. Elle comprenait des soldats aguerris et quelques-uns de ceux qui deviendront les meilleurs officiers de Napoléon. Après avoir imposé sa loi aux monarques d'Europe et colonisé l'Egypte, la France lançait sa plus grande expédition maritime pour briser la volonté d'indépendance des Antillais. L'épopée Delgres, c'est une page de la résistance du peuple guadeloupéen et un chapitre peu connu de l'histoire napoléonienne.

    Ròt Kozé a publié la pétition internationale de la Guadeloupe, Martinique, Haïti, Guyane, Réunion, concernant la ré-appropriation par les peuples de ces pays de la vérité historique et culturelle de leur région.

    Le 28 mai 1802, soit 8 ans après avoir été aboli par la Convention, l'esclavage est rétabli en Guadeloupe après de violents combats. En cette même année l'armée de Napoléon tente en vain de rétablir l'esclavage en Haïti. En Guyane l'abolition de 1794 est abrogée en 1802, tandis que la Martinique redevient colonie française après une occupation britannique, et donc une continuité du système imposé au peuple noir déporté d'Afrique par les puissances esclavagistes européennes aux Amériques.

    En Guadeloupe, dirigés par le Commandant Joseph IGNACE (né à la Guadeloupe) et le Colonel Louis DELGRES (né à la Martinique), des militaires noirs aidés par la population guadeloupéenne, résistèrent héroïquement pendant près d'un mois à 4.000 militaires français envoyés par Napoléon Bonaparte pour rétablir l'esclavage en Guadeloupe. A leur tête, deux hommes, les généraux Richepance et Gobert qui n'hésitèrent pas à éliminer près de 6.000 Guadeloupéens (morts aux combats, pendus, fusillés et déportés), soit 6 % de la population guadeloupéenne de l'époque.

    Aujourd'hui, 200 ans après, Napoléon Bonaparte, les généraux Gobert et Richepance, directement responsables de ce crime contre l'humanité, reposent en paix respectivement aux Invalides, au cimetière du Père Lachaise à Paris en France et au fort Delgrès en Guadeloupe. A l'inverse, nos aïeux, martyrs de la guerre antiesclavagiste de mai 1802 en Guadeloupe n'ont toujours pas de tombes ! Il est aujourd'hui de notre devoir à nous, leurs arrières petites filles et petits-fils, de restituer l'honneur, la dignité et l'humanité de femmes et d'hommes qui se sont battus pour notre Liberté. Il est de notre devoir de remettre « les choses à leur place ».

    La suite de cet article à lire sur rebellyon.info

  • Saturday 30 March 2024 - 16:49

    Manif' en chanson afin de soutenir les Collectifs Bol D'Oxygène et CESSE Goudron dans leur lutte contre la centrale à Bitume STAL TP.

    Rendez-vous dimanche 31 mars à Boën, Place de l'Hôtel de ville à 10h30.

    Au programme :

    Pour ses 10 ans, la Chorale LA RAVACHOLE vient soutenir leur lutte avec des chorales amies : La Barricade, les Glottes Rebelles, les Castafiores, les Meutes, les Luttes Sauvages, les Canulars. Début du concert à 10h30.

    Jusqu'à 16h00, stand info, parole donnée à tous ceux qui soutiennent cette lutte et à tous ceux qui voudront s'exprimer.

    Pot de l'amitié et pique-nique de midi partagés, apportez votre gamelle !

  • Saturday 30 March 2024 - 13:37

    La coopérative des idées :
    L'association Après la Révolution, Les Groupes d'action LFI Culture/Université, L'Université Populaire JC Loire et La revue De(s)générations seront heureux de vous retrouver à la rencontre avec Johann Chapoutot, le lundi 1er avril à 18h00 aux Limbes.

    Johann Chapoutot est professeur à Sorbonne-Université, spécialiste de l'Allemagne et de la modernité occidentale ; son éthique d'intellectuel l'a amené à sortir de plus en plus du champ universitaire et de ses études sur la civilisation allemande et particulièrement la « culture nazie » pour questionner avec gravité, entre autres, les liens du nazisme avec le management libéral, la question du pouvoir et de la démission de la puissance publique, sur des enjeux vitaux tels que la violence faite à la planète questionnant aussi la fascisation de plus en plus probante : Nous sommes en période de fascisation, dit-il. Le bloc bourgeois est nommé par lui comme un hypercentre excessivement dangereux.

    Avec lui, nous nous interrogerons sur le « facho-capitalisme », sur les différents types de fascismes contemporains mais aussi sur la poursuite insensée de la croissance infinie et l'appel à la désobéissance civile.

    Et enfin, en pièce jointe, vous trouverez le texte inaugural de la coopérative des idées, texte qui réunit 4 groupes de pensées s'associant ici à des fins militantes et conceptuelles pour connaître, se connaître et pour lutter conte les fascismes et le capitalisme.

    La rencontre se poursuivra à 20h00 - pour celles et ceux qui le souhaiteront - par un repas amical (tarif 10 euros : repas complet, végétarien ou avec viande halal...).

    Pour la bonne organisation du repas, il est expressément demandé de s'inscrire à l'avance ! Tel 06 18 50 01 62. Merci de votre compréhension.



    https://lenumerozero.info/IMG/pdf/pour_une_coope_rative_des_ide_es.pdf
  • Saturday 30 March 2024 - 13:22

    Le jeudi 21 mars à 17h30, dans la salle de travail de groupe 1 du secteur SHS de la Bibliothèque Universitaire Tréfilerie, des étudiants, pour la plupart affiliés au syndicat de droite/extrême droite UNI, se sont mis en scène en se prenant en photo, mimant des saluts nazis et reprenant tous les codes des groupuscules néofascistes violents actuels.

    Ce n'est pas la première fois que ce genre de choses se passe. Nous avions récemment publié une lettre ouverte au président de la faculté pour alerter sur la présence de tags, stickers comportant des croix celtiques et des messages racistes. Depuis, rien n'a changé, au contraire, ces inscriptions se font de plus en plus présentes.

    Nous connaissons les liens politiques qui unissent l'UNI, notamment avec la Cocarde, le Rassemblement National de la Loire ou encore l'Action Française. Nous nous interrogeons sur les raisons qui justifient la mise à disposition gracieuse de locaux au sein de la faculté, alors même qu'aucun membre de ce syndicat ne siège aux instances du Crous.

    Nous espérons que cette fois-ci, l'université prendra les mesures nécessaires pour exclure définitivement la présence de l'UNI au sein de l'université, en particulier de ses militants qui affichent régulièrement leur sympathie pour le fascisme et le racisme.

    L'Université Jean Monnet promeut la diversité et l'ouverture, il n'est donc pas tolérable qu'elle devienne le creuset d'idéologies dont nous connaissons tous et toutes les dangereux effets.

    Le communiqué « Provocation fasciste et saluts nazis à la bibliothèque universitaire » est signé par le comité antifa de Saint-Étienne et les syndicats OSE-CGT et Solidaires étudiant·e·s.

    L'université a été informée mais n'a pour l'heure pas réagi publiquement.

  • Saturday 30 March 2024 - 13:20

    ON A BESOIN DE THUNE !

    Tu veux aider à transformer ton centre social préféré ?
    Il nous reste 80 000 euros sur les 138 000 € à trouver pour financer les travaux de mise aux normes de ce super lieu (électricité, plomberie, étanchéité, etc....)
    L'autonomie financière est un choix politique. Alors que l'extrême-droite inspire les gouvernements, que les lois réactionnaires se multiplient, et que la répression contre des collectifs militants est de plus en plus dure, nous ne voulons pas dépendre financièrement de l'agenda des forces politiques locales ni que celui-ci influence les fonctionnements et la vie du 38.

    Faire un don : Hello asso.com > les amies du 38

    ON A BESOIN DE TOI !

    Pour les travaux du lieu, on a besoin de ton énergie et de ton savoir-faire !

    Le rez-de-chaussée est maintenant vidé, place aux travaux ! Viens aider à monter un mur en placo ou poser de l'appareillage électrique. Il faut aussi du monde pour l'organisation du chantier, faire à manger ou encore imaginer la future déco.
    → Pour avoir toutes les infos des travaux à venir : envoie-nous un mail !

    C'EST QUOI LE 38 ?

    Le centre social Tchoukar, dit le 38, est à la fois un centre social de quartier à St-Bruno à Grenoble et un espace d'organisation politique pour des collectifs qui luttent contre la marche en avant capitaliste et autoritaire du monde.
    C'est un endroit qui fonctionne en autogestion, où plein de gens différents se rencontrent, partagent des ressources matérielles, des savoirs et des pratiques. Un lieu de vie commune dont toustes peuvent se saisir pour proposer, faire vivre leur projet et investir les espaces existants.
    Pendant les travaux, le reste des activités continue ! Retrouve toutes les infos sur 38ruedalembert.noblogs.org
    et suis nous sur les réseaux sociaux : facebook/ instagram

    Les activités du 38 :
    cinéma / magasin gratuit / chorale féministe / arpentages / sports de combat et autodéfense / atelier réparation vélo / fanfare de lutte / clowns / bibliothèque / cantines / discussions politiques

    Version de l'article en allemand / en anglais

  • Saturday 30 March 2024 - 13:20

    Condamné.es à imaginer un avenir que le présent détruit. Résolu.es à défendre nos idées au milieu de l'abrutissement médiatique, nous regroupons ici quelques perles qui vous auraient échappé. Venant souvent de media mainstream qui n'ont plus que deux tristes couleurs pour peindre le monde (les gentils et les méchants), nous rajoutons quelques infos provenant de palettes autonomes, pour contribuer autant que faire se peut à la fresque antimilitariste.

    « Imitation de défilés militaires, uniformes et armes factices pour les plus jeunes, cours de « préparation militaire » obligatoires pour les plus âgés : les programmes scolaires conditionnent les enfants et servent à tester la loyauté des parents. » Cet extrait d'un article du Monde du 23 février 2024 ne parle pas de la France, mais des méchants. Les méchants, aujourd'hui, c'est le gouvernement russe qui militarise le pays et embrigade la jeunesse. Ce qui est vrai puisque c'est un Etat, autoritaire et qui plus est, en guerre. Et en France ?

    Militarisation de la société

    De plus en plus de jeunes et de parents s'inquiètent des dernières annonces sur le SNU, Service national universel.

    Une émission de radio montrait cet hiver, les sordides alliances entre l'armée et l'éducation nationale. Parmi ces pièges, on note l'obligation dès cet été pour les élèves de seconde d'effectuer un stage en entreprise. Celles et ceux qui n'auront pas trouvé seront obligé.es de faire le SNU !

    Dans l'educ pop' on s'inquiète aussi de la mise en concurrence au niveau de l'embauche des animateurices à qui le SNU propose une rémunération plus élevée que si ils.elles choisissaient d'animer de vraies colos.

    Uniformes ]

    Cet hiver Wauquiez présentait les prototypes d'uniformes destinés aux élèves de 5 lycées de la Région. Les entreprises Hénitex et Kraft Cie, vers Roanne, étaient fières d'avoir été choisies pour fabriquer le tissu. Le Progrès du 22 février nous informe qu'Henitex a presque fini le travail, tout en dévoilant le nom de deux autres entreprises qui collaborent à ce beau projet d'habiller les élèves en uniforme bleu-flic. Ce sont les entreprises Lignes Directes à Décines et Ithac, « une entreprise adaptée aux valeurs humaines fortes » puisqu'elle va faire faire le boulot à des personnes en situation de handicap.

    A Roanne toujours, c'est le maire qui est content puisque son projet de mettre des uniformes aussi en école primaire a enfin été accepté. Après avoir essuyé les refus des 5 premières écoles. Les écoles Crozon et Marengo seraient d'accord. Ca fera quelques commandes de plus pour Hénitex.

    Le marie de Roanne tient à souligner qu' "à chaque fois que les parents ont été sondés, ils se sont prononcés pour cette expérimentation", estimant que les plus réfractaires sont les enseignants. On pourrait débattre sur le taux de participation au sondage, mais il est clair que parmi les enseignant.es de nombreuses voix s'élèvent à la fois contre le SNU et les uniformes, les professionnel.les estimant que ces deux projets réactionnaires couteront énormément d'argent alors même que le secteur manque de moyens !

    **Economie de guerre

    Un article du Canard Enchainé (13/03/2024) nous annonce, à la lecture de l'hebdomadaire Investir, que les titres de Airbus et Thales ont bondi de 47 % et 41 % depuis le début de la guerre en Ukraine. Citation du PDG de Thales : « Les tensions géopolitiques poussent les budgets à la hausse, nous donnant l'opportunité de croitre ». Le conseil donné au boursicoteurs ? « Seules les valeurs de la défense résistent à l'adversité ».

    Comme le dit cyniquement Patrick Aufort, ingénieur général de l'armement, dans les pages de Libé (qui ne s'indigne même pas d'un cheveu) : « ce conflit est un accélérateur de l'innovation ». Ainsi, et même si on avait prévenu de pas trop laisser les jeunes devant les jeux vidéos, Lecornu bave devant les « game changer » (sic) que sont les drônes (de reconnaissance ou kamikazes). Il est même allé visiter le 29 février l'entreprise Delair, proche de Toulouse qui a déjà fourni des drônes à l'Ukraine et dont les commandes vont bondir pour garnir les réserves des armées française et ukrainienne.

    Innovation toujours, Lecornu était récemment à l'X pour annoncer la création avant l'été de l'agence de l'intelligence artificielle de défense. La nouvelle agence sera implantée à la fois sur le campus essonnien de l'Ecole polytechnique et à Bruz, en Bretagne, où l'écosystème d'entreprises et de laboratoires spécialisés dans le cyber est très développé et où la direction générale de l'armement dispose d'un centre technique. Le futur directeur de l'Amiad, Bertrand Rondepierre, un ancien de la DGA passé par… Google. C'est beau la coopération. Rappelons qu'on peut lire sur le site de mediapart une effrayante description de l'usage de l'IA comme « usine à cible » utilisée par l'armée israelienne pour déterminer les cibles à bombarder…y a plus qu'à appuyer sur un bouton.

    Vous savez ce qu'est l'ordinateur quantique ? Nous non plus, et en vrai, personne n'y comprend rien, mais ce n'est pas une raison. Même si on ne sait pas où l'on va, l'important c'est d'y arriver avant les autres. C'est pourquoi la Direction Générale de l'Armement débloque 500 millions d'euros sur 10 ans pour les futurs ordinateurs quantiques de l'armée avec 5 start-up françaises (Alice&Bob, C12, Pasqal, Quandela et Quobly), le nom du projet : Proqcima.

    N'en déplaise aux amateurices de jeu vidéo de guerre, tout ne se passe pas derrière un ordi. La guerre, c'est aussi du sang, des amputations, des gravats et… de la poudre. Des journalistes estiment à 30 000 le nombre d'obus qui sont tirés chaque jour en Ukraine.

    « C'est la grand retour de l'artillerie » se félicite le général Jean-Michel Guilloton, qui a été désigné pour assumer la direction technique de la coaliition « artillerie pour l'Ukraine » lancée à la mi-janvier par Lecornu, ministre français des armées afin de fournir des canons et des obus à l'armée ukrainienne via des financements provenant de la France et de la mal-nommée Facilité Européenne pour la paix.

    La guerre en Ukraine est évidemment un moteur de l'accroissement des commandes en France, mais il y aussi une volonté de chaque pays européen de se doter de fonds propre.
    Le journal L'Usine Nouvelle n'en finit plus de multiplier les articles, se réjouissant dans le numéro de Mars : « Les usines d'armes tournent à plein régime ». « Canons Caesar, obus de 155mm, missiles, véhicules blindés...Dopés par les commandes, les industriels de l'armement produisent plus et plus vite. »
    En 2023, la DGA a passé des commandes pour un montant de 20,3 milliards d'euros afin de renforcer et moderniser l'arsenal des armées. Résultat, les 4000 entreprises de la BITD (Base industrielle et technologique de défense) se bousculent au portillon, embauchent, et augmentent leurs cadences. Safran, Dassault, Nexter, MBDA, Aubert&Duval, toutes les boites d'armement ont vu leurs commandes bondir, et régulièrement on peut lire dans la presse des titres comme :

    (Les Echos) 13 mars : Missiles, MBDA croule sous les commandes depuis la guerre en Ukraine. Le missilier européen qui annoncait en 2022 des commandes records de 9 milliards d'euros explose les scores avec des commandes 2024 de 28 milliards.

    La longue histoire du nucléaire français, malgré la propagande des dirigeants, prouve qu'il n'y a pas de distinction entre « l'atome civil » et « l'atome militaire ». Pour celles et ceux qui auraient des doutes, on apprend ce lundi 18 mars que le ministère des Armées a annoncé une « collaboration » avec EDF afin d'utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux pour produire avec le CEA du tritium, « un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion ».

    L'industrie française de la guerre étant très couteuse en investissement, elle a besoin de liquidités. Pour cela, elle exporte ses sympathiques joujous partout dans le monde, éparpillant de même mort, destruction et misère dans plein de pays. En 2024, cocorico, la France est devenue le deuxième pays exportateur d'armes au monde.

    Une autre façon d'obtenir de l'argent pour l'industrie c'est d'utiliser celui des habitants ! On sait que la Loi de Programmation Militaire va nous coûter (minimum) 413 milliards d'euros, mais ce n'est pas tout.

    Le Sénat a adopté le 5 mars 2024 la proposition de loi prévoyant d'utiliser les sous du livret A pour financer l'industrie de l'armement. Retoquée par deux fois cet hiver, il se pourrait que cette loi passe prochainement, faisant de nos économies un des moteurs de la production de bombes, missiles, drônes et autres joyeusetés. L'Observatoire des armements écrivait début mars une lettre ouverte à Bruno Lemaire à ce sujet.

    Histoire de devancer la promulgation de cette loi, et toujours pour avoir plus de fond de roulement, le cluster Eden, réseau français regroupant notamment des entreprises travaillant dans le domaine de la sécurité et de la défense, souhaite lancer cet été une plateforme d'investissements (Market Place) pour aider les PME et ETI du secteur à se financer. Cette plateforme, qui sera présentée le 14 mai à Strasbourg, servira à ouvrir les capitaux aux boursicoteurs en herbe.

    Pour dénoncer le réarmement tous azymuts, des militant.es anti-armement et en soutien à la Palestine se sont rassemblé.es le 11 mars dernier devant la CCI de Lyon, pointant du doigt le cluster Eden, rassemblement d'industriels au sympathique slogan « chasser en meute, innover ensemble », qui s'unissent pour exporter des armes (donc aussi vers Israel). La guerre se fabrique près de chez nous !

    Maigre consolation, Verney Carron est punie de sortie, elle qui avait annoncé un peu trop tôt un contrat record de 36 millions d'euros pour fournir des fusils d'assaut à l'Ukraine s'est fait taper sur les doigts par la DGA. La Direction générale de l'armement n'a visiblement pas apprécié que la petite entreprise stéphanoise fanfaronne dans les journaux alors qu'aucun accord n'était réellement passé.

    Par contre, dans la Loire, on avait déjà parlé du Décathlon de la flicaille. Rivolier, qui fournit pour plus d'un million d'euros de vêtements à la police municipale de Sainté, a aussi décroché un contrat pour fournir des jumelles à la police nationale et à la gendarmerie (8 millions d'euros). On rappelle que cette entreprise de Saint Just Saint Rambert est spécialisée dans la revente d'armes et équipements pour « amateurs de petits et gros gibiers ».

    Loire Magazine, ce mois-ci, a choisi de nous parler du BNE, le banc national d'epreuves, situé zone de Molina à Saint-Étienne, est le seul habilité en France à réaliser le contrôle des armes mises en vente en France. Les 38 salarié.es de la CCI y testent aussi les gilets pare-balles. Etourdissant !

    A priori, seuls les robots arriveront au bout de cet article sans avoir la nausée, donc il n'y a pas vraiment besoin de faire une conclusion subtile ou poétique.
    Que ça soit la polarisation des médias (normalement on dit « propagande »), l'embrigadement de la jeunesse, les recherches et developpements de nouvelles technologies mortifères, les sommes extraordinaire allouées à la fabrication de missiles et bombes, le regain du nucléaire, le cynisme des industriels qui cherchent à remplir leurs carnets de commandes, il y a de quoi faire dans le domaine de la lutte antimilitariste.

    On commence par quoi ?