KrISS feed 8.9 - Un simple et superbe (ou stupide) lecteur de flux. Par Tontof
  • Wednesday 27 March 2024 - 15:52

    Pourquoi ce lieu ?

    L'actualité politique locale, nationale et internationale le démontre quotidiennement : nous avons besoin de lieux d'autodéfense populaire, de lieux de production de pensée qui reposent sur une économie propre, dissociée du capital. Ces lieux de vie, de détente et de débats, de transmission d'expériences de luttes sont essentiels, parallèlement à la vie des partis ou des syndicats, hors du lieu de travail. Nous sommes convaincu·es que de tels lieux ne peuvent exister qu'en ne dépendant pas des subventions de la puissance publique. Parce qu'une mairie peut être profondément corrompue, une région peut mener une politique de destruction de la liberté d'expression, un gouvernement peut être raciste, autoritaire et antisocial.

    En 2024 nous allons ouvrir un de ces lieux, visant à produire cette autonomie économique et politique, à Saint-Étienne. Ce lieu rouge sera, pour commencer, principalement un bar associatif et une unité de production de livres.

    Le bar sera ouvert 2 ou 3 jours par semaine. Riot Éditions y installera Riot Production, un outil de fabrication de livres en impression Riso.

    Nous utiliserons aussi ce lieu pour y donner des conférences, organiser un programme d'éducation populaire, mettre à disposition une salle de réunion et accueillir des formations d'autodéfense juridique. Une part de l'économie du lieu alimentera des caisses de grève.

    Ce lieu ouvrira à l'automne 2024 à Saint-Étienne. Il sera porté par les associations Après la révolution et Combat Ordinaire.

    Après la révolution

    Après la révolution est une association loi de 1901 qui a pour objet de développer l'application de la pensée architecturale à d'autres objets que la production de bâti en explorant particulièrement la capacité de cette discipline à transformer l'ordre du monde. L'association se propose dans la perspective de la réalisation de son objet d'organiser et de soutenir la mise en place d'un journal imprimé intitulé Après la révolution, d'une revue télévisuelle ou radiophonique, d'un programme de résidences d'études et de production, d'un ciné-club révolutionnaire, d'expositions, d'un bar marxé, ainsi que de lieux marxistes de production.

    Combat Ordinaire

    Combat Ordinaire est une association ayant pour vocation d'aider financièrement et matériellement tout·e travailleur·euse, groupe de travailleur·euses et organisations de travailleur·euses en lutte pour la défense de leurs droits, la sauvegarde de l'emploi, et plus généralement menant toutes actions visant à l'amélioration des conditions de travail. Par l'organisation d'événements culturels, sportifs, et plus généralement tout événement ou vente de produits permettant de financer cette activité.

    Afin de construire l'indépendance de ce lieu, nous souhaitons commencer à construire une communauté de soutiens constituée de personnes intéressées par ce projet. Merci à toutes les personnes souhaitant suivre la conduite de ce projet de nous envoyer un message à l'adresse ci-dessous. Nous créerons une liste de diffusion sur les avancées du projet.
    projetdelieurouge chez apreslarevolution.org

    Cette présentation sera suivie d'une moment convivial et musical avec les DJ Ourson 3000 et Izwalito.

    Le journal Après la révolution - 4 - production sera en vente sur place.

  • Wednesday 27 March 2024 - 21:09

    La vie rêvée de sainte Tapiole est le seul roman publié par Hervé Brizon. Mais quel livre !
    Initialement publié dans la collection le rayon gay dirigée par Guillaume Dustan chez Balland en 2000, ce court roman est une ode à la liberté et à la force collective des marges. Un livre aussi culte que FHAR qui n'a rien perdu de sa charge subversive.

    Qu'est-ce qu'il raconte ce roman au juste ?

    Il décrit les petits mondes de la nuit, celui des souterrains et de la déviance qui s'organisent pour attaquer, en mode lutte armée, le capitalisme. C'est certainement un des derniers romans d'une culture populaire des années 70 et 80 défendant l'idée que l'homosexualité était révolutionnaire et qui porte les traces du FHAR, de la lutte contre le VIH et des alliances politiques anticapitalistes.

    A l'occasion de la réédition de ce livre culte, la librairie Lune et l'Autre et les éditons Terrasses vous invite à venir échanger avec son auteur Hervé Brizon au Remue-Méninges pour une soirée qui sera forcément un peu mémorable...

    Rendez-vous au Remue-Méninges - vendredi 5 avril à 20h pour une soirée tout feu, tout flamme et paillette.

  • Wednesday 27 March 2024 - 21:09

    Discussion-interview croisée avec Aurélien Catin et Mael·le_lhg du syndicat édutiant Massicot AURA.
    Lundi 8 avril 17h30 Auditorium ESADSE
    14 Rue Marius Patinaud, 42000 Saint-Étienne
    Ouvert à tous.te

    Membre du collectif La Buse, de l'association Réseau Salariat et du syndicat STAA CNT-SO Aurélien Catin invite les artistes-auteurs à développer « une militance politique, qui ne soit pas d'abord morale ou esthétique, mais qui s'attaque directement aux structures encadrant le travail artistique ». En l'occurence, il s'agit de sortir du paradigme du droit d'auteur, qui transforme les artistes en propriétaires d'un patrimoine dont ils s'efforceraient de tirer une rente. « Nous ne pouvons pas continuer de nous poser en esprits indépendants, en chercheur·ses de formes et d'idées neuves, et en même temps défendre la propriété intellectuelle », écrit-il dans son ouvrage percutant. « Plus que de fantaisie, l'art a besoin de politique ». Nourri des travaux de Bernard Friot sur le salaire à vie, Aurélien Catin appelle à se placer résolument sur le terrain du travail. Car oui, sous le voile de la « passion », de la « vocation » et de la « création », les artistes et les auteurs travaillent, produisent de la valeur économique et sont donc légitimes à conquérir des droits sociaux. C'est en tant que travailleurs solidaires avec les autres travailleurs qu'ils trouveront leur juste place dans les mouvements sociaux.

    La maison d'édition stéphanoise Riot Editions, qui publie le livre d'Aurélien "Notre condition" Essai sur le salaire au travail artistique, sera présente avec son journal Après la révolution : application de la pensée architecturale à d'autres objets que la production de bâti ; en attendant, vous pourrez télécharger gratuitement le pdf du livre d'Aurélien.

    Lundi 8 avril 17h30 Auditorium ESADSE
    14 Rue Marius Patinaud, 42000 Saint-Étienne
    Ouvert à tous.te

    Conférence organisée par les membres du syndicat étudiant Massicot-Aura (Auvergne-Rhône-Alpes), suite à l'invitation d'Aurélien par Jeremy Nuel et Jacopo Rasmi dans le cadre des journées d'études As long as you don't steal, we share (3/4/5 Avril 2023) à l'ESADSE et l'UJM.

  • Saturday 30 March 2024 - 13:09

    Le 30 mars est chaque année une journée particulière en Palestine, et pour toutes et tous les Palestiniens, qu'ils vivent en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, dans les camps de réfugiés des pays arabes, ou dans la diaspora dans le monde entier. C'est “la Journée de la Terre” commémorée depuis le 30 mars 1976.

    Le début des événements remonte à l'annonce par le gouvernement d'occupation israélien dirigé par Yitzhak Rabin, en 1975, d'un plan de judaïsation de la région de Galilée. L'objectif était de construire des colonies juives sur des terres appartenant aux citoyen·nes arabes palestinien·nes qui représentent la majorité dans cette région, sous le nom de “Projet de développement de la Galilée”.

    Le 30 mars 1976, la police israélienne tire sur des Palestiniens qui manifestaient contre la confiscation de leurs terres. Bilan : six morts, des dizaines de blessés et des centaines de détenus. Le 30 mars est devenu pour tous les Palestiniens et Palestiniennes dans le monde la « Journée de la Terre ». Elle est le symbole de leur attachement à leur terre, de leur résistance et de leur lutte contre l'occupation et la colonisation. Cette année, nous commémorons le 48e anniversaire de la Journée de la Terre qui prend un caractère particulier avec le génocide en cours dans la Bande de Gaza qui dure depuis plus de cinq mois sans discontinuer.

    En toute impunité, le gouvernement suprémaciste d'extrême-droite israélien s'affranchit du respect du droit international. Il refuse d'appliquer l'ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour l'arrêt des actes génocidaires. Au contraire, il intensifie sa guerre atroce et cruelle contre la population de Gaza. Il tue, mutile des milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, de bébés. Il détruit habitations, hôpitaux, écoles, universités, monuments et biens culturels. Rien n'est épargné ! Aux bombardements intensifs et déplacements forcés, il a ajouté l'organisation délibérée de la famine. Gaza sous blocus était une prison à ciel ouvert, c'est devenu un cimetière à ciel ouvert !

    Il faut arrêter les massacres et acheminer l'aide humanitaire sans restriction ni contrôle.

    En Cisjordanie, la population subit un nettoyage ethnique avec les attaques répétées de l'armée et de colons israéliens protégés par l'armée. Des centaines de morts, des habitations détruites, des confiscations de terres et des emprisonnements par milliers rendent toute vie normale impossible et encouragent ainsi le déplacement ou l'exil. Au vol des terres s'ajoute celui de 80% des réserves d'eau au profit des colonies illégales, privant ainsi les agriculteurs palestiniens d'une ressource indispensable à la sécurité alimentaire des Palestiniens de Cisjordanie. Le nombre de colonies a considérablement augmenté ces dernières années, le nombre de leurs habitants est passé de 250 000 en 1993 à plus de 700 000 en 2023, et plus de 700 checkpoints quadrillent la Cisjordanie, un territoire de 5 600 km².

    A Gaza comme en Cisjordanie, l'objectif est d'éliminer la présence palestinienne pour la remplacer par des colonies juives. Par leur inaction, voire par leur soutien direct, les pays occidentaux alliés d'Israël, dont la France, sont complices de ce génocide.

    Assez de paroles et de discours, nous exigeons des actes :

    • un cessez-le-feu immédiat, total et permanent dans la Bande de Gaza
    • l'entrée sans restriction de l'aide humanitaire et le financement de l'UNRWA
    • le retrait immédiat des troupes israéliennes de Gaza et de Cisjordanie
    • le financement par Israël de la reconstruction de Gaza
    • la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens soumis à des traitements inhumains
    • des sanctions contre Israël tant qu'il ne respecte pas le droit international
    • l'arrêt des livraisons d'armes par la France à Israël et de toute coopération militaire
    • la France doit agir pour la suspension par l'U.E. de l'accord d'association

    Le peuple palestinien a le droit de vivre sur sa terre. Nous soutenons son droit à l'autodétermination, sa lutte contre l'occupation et la colonisation jusqu'à l'instauration d'une paix juste et durable.

    Nous appelons à manifester, se rassembler pour la « Journée de la Terre » partout en France sur les bases de cet appel.

    À Saint-Étienne, nous appelons à une manifestation samedi 30 mars à 14h à la Bourse du Travail.

  • Saturday 30 March 2024 - 13:11

    Pendant un mois, le Sénégal s'est retrouvé plongé dans le noir. Le 3 février, Macky Sall annonce qu'il annule l'élection présidentielle prévue trois semaines plus tard. Aveu de faiblesse du président après de nombreuses tentatives d'éliminer les candidats de l'opposition à sa succession, en particulier ceux qui représentent une alternative au système néocolonial.

    Près de deux mois plus tard, l'élection vient finalement d'avoir lieu et l'on semble se diriger vers une victoire de Bassirou Diomaye Faye, qui se revendique d'un panafricanisme de gauche et veut abolir le franc CFA.

    Si le player ne fonctionne pas, écoutez ici !

    MEDIAS
    Afrique XXI, France 24, TV 5 Monde, Mediapart, Basta.

    MUSIQUE
    1'15 Bu Ko Sax — Jéem
    11'03 Thiat — Mackycratie
    24'26 — Fou malade, Cool10, Kab2seus, Magui, Kilifeu, Bm Jaay, Aroo, Xuman, Simon et Iss 824

    VISUEL
    Affiche d'une journée ville morte, 14 février 2024

  • Saturday 30 March 2024 - 13:20

    Condamné.es à imaginer un avenir que le présent détruit. Résolu.es à défendre nos idées au milieu de l'abrutissement médiatique, nous regroupons ici quelques perles qui vous auraient échappé. Venant souvent de media mainstream qui n'ont plus que deux tristes couleurs pour peindre le monde (les gentils et les méchants), nous rajoutons quelques infos provenant de palettes autonomes, pour contribuer autant que faire se peut à la fresque antimilitariste.

    « Imitation de défilés militaires, uniformes et armes factices pour les plus jeunes, cours de « préparation militaire » obligatoires pour les plus âgés : les programmes scolaires conditionnent les enfants et servent à tester la loyauté des parents. » Cet extrait d'un article du Monde du 23 février 2024 ne parle pas de la France, mais des méchants. Les méchants, aujourd'hui, c'est le gouvernement russe qui militarise le pays et embrigade la jeunesse. Ce qui est vrai puisque c'est un Etat, autoritaire et qui plus est, en guerre. Et en France ?

    Militarisation de la société

    De plus en plus de jeunes et de parents s'inquiètent des dernières annonces sur le SNU, Service national universel.

    Une émission de radio montrait cet hiver, les sordides alliances entre l'armée et l'éducation nationale. Parmi ces pièges, on note l'obligation dès cet été pour les élèves de seconde d'effectuer un stage en entreprise. Celles et ceux qui n'auront pas trouvé seront obligé.es de faire le SNU !

    Dans l'educ pop' on s'inquiète aussi de la mise en concurrence au niveau de l'embauche des animateurices à qui le SNU propose une rémunération plus élevée que si ils.elles choisissaient d'animer de vraies colos.

    Uniformes ]

    Cet hiver Wauquiez présentait les prototypes d'uniformes destinés aux élèves de 5 lycées de la Région. Les entreprises Hénitex et Kraft Cie, vers Roanne, étaient fières d'avoir été choisies pour fabriquer le tissu. Le Progrès du 22 février nous informe qu'Henitex a presque fini le travail, tout en dévoilant le nom de deux autres entreprises qui collaborent à ce beau projet d'habiller les élèves en uniforme bleu-flic. Ce sont les entreprises Lignes Directes à Décines et Ithac, « une entreprise adaptée aux valeurs humaines fortes » puisqu'elle va faire faire le boulot à des personnes en situation de handicap.

    A Roanne toujours, c'est le maire qui est content puisque son projet de mettre des uniformes aussi en école primaire a enfin été accepté. Après avoir essuyé les refus des 5 premières écoles. Les écoles Crozon et Marengo seraient d'accord. Ca fera quelques commandes de plus pour Hénitex.

    Le marie de Roanne tient à souligner qu' "à chaque fois que les parents ont été sondés, ils se sont prononcés pour cette expérimentation", estimant que les plus réfractaires sont les enseignants. On pourrait débattre sur le taux de participation au sondage, mais il est clair que parmi les enseignant.es de nombreuses voix s'élèvent à la fois contre le SNU et les uniformes, les professionnel.les estimant que ces deux projets réactionnaires couteront énormément d'argent alors même que le secteur manque de moyens !

    **Economie de guerre

    Un article du Canard Enchainé (13/03/2024) nous annonce, à la lecture de l'hebdomadaire Investir, que les titres de Airbus et Thales ont bondi de 47 % et 41 % depuis le début de la guerre en Ukraine. Citation du PDG de Thales : « Les tensions géopolitiques poussent les budgets à la hausse, nous donnant l'opportunité de croitre ». Le conseil donné au boursicoteurs ? « Seules les valeurs de la défense résistent à l'adversité ».

    Comme le dit cyniquement Patrick Aufort, ingénieur général de l'armement, dans les pages de Libé (qui ne s'indigne même pas d'un cheveu) : « ce conflit est un accélérateur de l'innovation ». Ainsi, et même si on avait prévenu de pas trop laisser les jeunes devant les jeux vidéos, Lecornu bave devant les « game changer » (sic) que sont les drônes (de reconnaissance ou kamikazes). Il est même allé visiter le 29 février l'entreprise Delair, proche de Toulouse qui a déjà fourni des drônes à l'Ukraine et dont les commandes vont bondir pour garnir les réserves des armées française et ukrainienne.

    Innovation toujours, Lecornu était récemment à l'X pour annoncer la création avant l'été de l'agence de l'intelligence artificielle de défense. La nouvelle agence sera implantée à la fois sur le campus essonnien de l'Ecole polytechnique et à Bruz, en Bretagne, où l'écosystème d'entreprises et de laboratoires spécialisés dans le cyber est très développé et où la direction générale de l'armement dispose d'un centre technique. Le futur directeur de l'Amiad, Bertrand Rondepierre, un ancien de la DGA passé par… Google. C'est beau la coopération. Rappelons qu'on peut lire sur le site de mediapart une effrayante description de l'usage de l'IA comme « usine à cible » utilisée par l'armée israelienne pour déterminer les cibles à bombarder…y a plus qu'à appuyer sur un bouton.

    Vous savez ce qu'est l'ordinateur quantique ? Nous non plus, et en vrai, personne n'y comprend rien, mais ce n'est pas une raison. Même si on ne sait pas où l'on va, l'important c'est d'y arriver avant les autres. C'est pourquoi la Direction Générale de l'Armement débloque 500 millions d'euros sur 10 ans pour les futurs ordinateurs quantiques de l'armée avec 5 start-up françaises (Alice&Bob, C12, Pasqal, Quandela et Quobly), le nom du projet : Proqcima.

    N'en déplaise aux amateurices de jeu vidéo de guerre, tout ne se passe pas derrière un ordi. La guerre, c'est aussi du sang, des amputations, des gravats et… de la poudre. Des journalistes estiment à 30 000 le nombre d'obus qui sont tirés chaque jour en Ukraine.

    « C'est la grand retour de l'artillerie » se félicite le général Jean-Michel Guilloton, qui a été désigné pour assumer la direction technique de la coaliition « artillerie pour l'Ukraine » lancée à la mi-janvier par Lecornu, ministre français des armées afin de fournir des canons et des obus à l'armée ukrainienne via des financements provenant de la France et de la mal-nommée Facilité Européenne pour la paix.

    La guerre en Ukraine est évidemment un moteur de l'accroissement des commandes en France, mais il y aussi une volonté de chaque pays européen de se doter de fonds propre.
    Le journal L'Usine Nouvelle n'en finit plus de multiplier les articles, se réjouissant dans le numéro de Mars : « Les usines d'armes tournent à plein régime ». « Canons Caesar, obus de 155mm, missiles, véhicules blindés...Dopés par les commandes, les industriels de l'armement produisent plus et plus vite. »
    En 2023, la DGA a passé des commandes pour un montant de 20,3 milliards d'euros afin de renforcer et moderniser l'arsenal des armées. Résultat, les 4000 entreprises de la BITD (Base industrielle et technologique de défense) se bousculent au portillon, embauchent, et augmentent leurs cadences. Safran, Dassault, Nexter, MBDA, Aubert&Duval, toutes les boites d'armement ont vu leurs commandes bondir, et régulièrement on peut lire dans la presse des titres comme :

    (Les Echos) 13 mars : Missiles, MBDA croule sous les commandes depuis la guerre en Ukraine. Le missilier européen qui annoncait en 2022 des commandes records de 9 milliards d'euros explose les scores avec des commandes 2024 de 28 milliards.

    La longue histoire du nucléaire français, malgré la propagande des dirigeants, prouve qu'il n'y a pas de distinction entre « l'atome civil » et « l'atome militaire ». Pour celles et ceux qui auraient des doutes, on apprend ce lundi 18 mars que le ministère des Armées a annoncé une « collaboration » avec EDF afin d'utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux pour produire avec le CEA du tritium, « un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion ».

    L'industrie française de la guerre étant très couteuse en investissement, elle a besoin de liquidités. Pour cela, elle exporte ses sympathiques joujous partout dans le monde, éparpillant de même mort, destruction et misère dans plein de pays. En 2024, cocorico, la France est devenue le deuxième pays exportateur d'armes au monde.

    Une autre façon d'obtenir de l'argent pour l'industrie c'est d'utiliser celui des habitants ! On sait que la Loi de Programmation Militaire va nous coûter (minimum) 413 milliards d'euros, mais ce n'est pas tout.

    Le Sénat a adopté le 5 mars 2024 la proposition de loi prévoyant d'utiliser les sous du livret A pour financer l'industrie de l'armement. Retoquée par deux fois cet hiver, il se pourrait que cette loi passe prochainement, faisant de nos économies un des moteurs de la production de bombes, missiles, drônes et autres joyeusetés. L'Observatoire des armements écrivait début mars une lettre ouverte à Bruno Lemaire à ce sujet.

    Histoire de devancer la promulgation de cette loi, et toujours pour avoir plus de fond de roulement, le cluster Eden, réseau français regroupant notamment des entreprises travaillant dans le domaine de la sécurité et de la défense, souhaite lancer cet été une plateforme d'investissements (Market Place) pour aider les PME et ETI du secteur à se financer. Cette plateforme, qui sera présentée le 14 mai à Strasbourg, servira à ouvrir les capitaux aux boursicoteurs en herbe.

    Pour dénoncer le réarmement tous azymuts, des militant.es anti-armement et en soutien à la Palestine se sont rassemblé.es le 11 mars dernier devant la CCI de Lyon, pointant du doigt le cluster Eden, rassemblement d'industriels au sympathique slogan « chasser en meute, innover ensemble », qui s'unissent pour exporter des armes (donc aussi vers Israel). La guerre se fabrique près de chez nous !

    Maigre consolation, Verney Carron est punie de sortie, elle qui avait annoncé un peu trop tôt un contrat record de 36 millions d'euros pour fournir des fusils d'assaut à l'Ukraine s'est fait taper sur les doigts par la DGA. La Direction générale de l'armement n'a visiblement pas apprécié que la petite entreprise stéphanoise fanfaronne dans les journaux alors qu'aucun accord n'était réellement passé.

    Par contre, dans la Loire, on avait déjà parlé du Décathlon de la flicaille. Rivolier, qui fournit pour plus d'un million d'euros de vêtements à la police municipale de Sainté, a aussi décroché un contrat pour fournir des jumelles à la police nationale et à la gendarmerie (8 millions d'euros). On rappelle que cette entreprise de Saint Just Saint Rambert est spécialisée dans la revente d'armes et équipements pour « amateurs de petits et gros gibiers ».

    Loire Magazine, ce mois-ci, a choisi de nous parler du BNE, le banc national d'epreuves, situé zone de Molina à Saint-Étienne, est le seul habilité en France à réaliser le contrôle des armes mises en vente en France. Les 38 salarié.es de la CCI y testent aussi les gilets pare-balles. Etourdissant !

    A priori, seuls les robots arriveront au bout de cet article sans avoir la nausée, donc il n'y a pas vraiment besoin de faire une conclusion subtile ou poétique.
    Que ça soit la polarisation des médias (normalement on dit « propagande »), l'embrigadement de la jeunesse, les recherches et developpements de nouvelles technologies mortifères, les sommes extraordinaire allouées à la fabrication de missiles et bombes, le regain du nucléaire, le cynisme des industriels qui cherchent à remplir leurs carnets de commandes, il y a de quoi faire dans le domaine de la lutte antimilitariste.

    On commence par quoi ?

  • Saturday 30 March 2024 - 13:20

    ON A BESOIN DE THUNE !

    Tu veux aider à transformer ton centre social préféré ?
    Il nous reste 80 000 euros sur les 138 000 € à trouver pour financer les travaux de mise aux normes de ce super lieu (électricité, plomberie, étanchéité, etc....)
    L'autonomie financière est un choix politique. Alors que l'extrême-droite inspire les gouvernements, que les lois réactionnaires se multiplient, et que la répression contre des collectifs militants est de plus en plus dure, nous ne voulons pas dépendre financièrement de l'agenda des forces politiques locales ni que celui-ci influence les fonctionnements et la vie du 38.

    Faire un don : Hello asso.com > les amies du 38

    ON A BESOIN DE TOI !

    Pour les travaux du lieu, on a besoin de ton énergie et de ton savoir-faire !

    Le rez-de-chaussée est maintenant vidé, place aux travaux ! Viens aider à monter un mur en placo ou poser de l'appareillage électrique. Il faut aussi du monde pour l'organisation du chantier, faire à manger ou encore imaginer la future déco.
    → Pour avoir toutes les infos des travaux à venir : envoie-nous un mail !

    C'EST QUOI LE 38 ?

    Le centre social Tchoukar, dit le 38, est à la fois un centre social de quartier à St-Bruno à Grenoble et un espace d'organisation politique pour des collectifs qui luttent contre la marche en avant capitaliste et autoritaire du monde.
    C'est un endroit qui fonctionne en autogestion, où plein de gens différents se rencontrent, partagent des ressources matérielles, des savoirs et des pratiques. Un lieu de vie commune dont toustes peuvent se saisir pour proposer, faire vivre leur projet et investir les espaces existants.
    Pendant les travaux, le reste des activités continue ! Retrouve toutes les infos sur 38ruedalembert.noblogs.org
    et suis nous sur les réseaux sociaux : facebook/ instagram

    Les activités du 38 :
    cinéma / magasin gratuit / chorale féministe / arpentages / sports de combat et autodéfense / atelier réparation vélo / fanfare de lutte / clowns / bibliothèque / cantines / discussions politiques

    Version de l'article en allemand / en anglais

  • Saturday 30 March 2024 - 13:22

    Le jeudi 21 mars à 17h30, dans la salle de travail de groupe 1 du secteur SHS de la Bibliothèque Universitaire Tréfilerie, des étudiants, pour la plupart affiliés au syndicat de droite/extrême droite UNI, se sont mis en scène en se prenant en photo, mimant des saluts nazis et reprenant tous les codes des groupuscules néofascistes violents actuels.

    Ce n'est pas la première fois que ce genre de choses se passe. Nous avions récemment publié une lettre ouverte au président de la faculté pour alerter sur la présence de tags, stickers comportant des croix celtiques et des messages racistes. Depuis, rien n'a changé, au contraire, ces inscriptions se font de plus en plus présentes.

    Nous connaissons les liens politiques qui unissent l'UNI, notamment avec la Cocarde, le Rassemblement National de la Loire ou encore l'Action Française. Nous nous interrogeons sur les raisons qui justifient la mise à disposition gracieuse de locaux au sein de la faculté, alors même qu'aucun membre de ce syndicat ne siège aux instances du Crous.

    Nous espérons que cette fois-ci, l'université prendra les mesures nécessaires pour exclure définitivement la présence de l'UNI au sein de l'université, en particulier de ses militants qui affichent régulièrement leur sympathie pour le fascisme et le racisme.

    L'Université Jean Monnet promeut la diversité et l'ouverture, il n'est donc pas tolérable qu'elle devienne le creuset d'idéologies dont nous connaissons tous et toutes les dangereux effets.

    Le communiqué « Provocation fasciste et saluts nazis à la bibliothèque universitaire » est signé par le comité antifa de Saint-Étienne et les syndicats OSE-CGT et Solidaires étudiant·e·s.

    L'université a été informée mais n'a pour l'heure pas réagi publiquement.

  • Saturday 30 March 2024 - 13:37

    La coopérative des idées :
    L'association Après la Révolution, Les Groupes d'action LFI Culture/Université, L'Université Populaire JC Loire et La revue De(s)générations seront heureux de vous retrouver à la rencontre avec Johann Chapoutot, le lundi 1er avril à 18h00 aux Limbes.

    Johann Chapoutot est professeur à Sorbonne-Université, spécialiste de l'Allemagne et de la modernité occidentale ; son éthique d'intellectuel l'a amené à sortir de plus en plus du champ universitaire et de ses études sur la civilisation allemande et particulièrement la « culture nazie » pour questionner avec gravité, entre autres, les liens du nazisme avec le management libéral, la question du pouvoir et de la démission de la puissance publique, sur des enjeux vitaux tels que la violence faite à la planète questionnant aussi la fascisation de plus en plus probante : Nous sommes en période de fascisation, dit-il. Le bloc bourgeois est nommé par lui comme un hypercentre excessivement dangereux.

    Avec lui, nous nous interrogerons sur le « facho-capitalisme », sur les différents types de fascismes contemporains mais aussi sur la poursuite insensée de la croissance infinie et l'appel à la désobéissance civile.

    Et enfin, en pièce jointe, vous trouverez le texte inaugural de la coopérative des idées, texte qui réunit 4 groupes de pensées s'associant ici à des fins militantes et conceptuelles pour connaître, se connaître et pour lutter conte les fascismes et le capitalisme.

    La rencontre se poursuivra à 20h00 - pour celles et ceux qui le souhaiteront - par un repas amical (tarif 10 euros : repas complet, végétarien ou avec viande halal...).

    Pour la bonne organisation du repas, il est expressément demandé de s'inscrire à l'avance ! Tel 06 18 50 01 62. Merci de votre compréhension.



    https://lenumerozero.info/IMG/pdf/pour_une_coope_rative_des_ide_es.pdf
  • Saturday 30 March 2024 - 16:49

    Manif' en chanson afin de soutenir les Collectifs Bol D'Oxygène et CESSE Goudron dans leur lutte contre la centrale à Bitume STAL TP.

    Rendez-vous dimanche 31 mars à Boën, Place de l'Hôtel de ville à 10h30.

    Au programme :

    Pour ses 10 ans, la Chorale LA RAVACHOLE vient soutenir leur lutte avec des chorales amies : La Barricade, les Glottes Rebelles, les Castafiores, les Meutes, les Luttes Sauvages, les Canulars. Début du concert à 10h30.

    Jusqu'à 16h00, stand info, parole donnée à tous ceux qui soutiennent cette lutte et à tous ceux qui voudront s'exprimer.

    Pot de l'amitié et pique-nique de midi partagés, apportez votre gamelle !