KrISS feed 8.9 - Un simple et superbe (ou stupide) lecteur de flux. Par Tontof
  • Sunday 06 August 2023 - 00:30

    Photo prise le 7 août, au poste de quarantaine militaire de Ninoshima, à environ 4 kilomètres au large de Hiroshima. Beaucoup de ceux atteints de profondes brûlures dues à la chaleur de l'explosion, restent étendus ainsi sans bouger, respirant à peine, jusqu'à ce que la vie s'en aille.

    La bombe atomique d'Hiroshima couverte par un brevet français ?

    L'énergie atomique se manifesta publiquement pour la première fois le 6 août 1945 : destruction à peu près complète et instantanée d'Hiroshima. La « performance » fut répétée trois jours plus tard sur Nagasaki avec le même succès. Si la surprise fut grande dans l'opinion publique, parmi les savants il n'en fut rien car ils envisageaient ce développement scientifique depuis 1939. Contrairement à ce qui a été écrit plusieurs années plus tard, ces destructions de masse ne traumatisèrent ni le milieu scientifique ni l'opinion publique. Elles furent perçues comme le début d'une ère nouvelle, « l'âge atomique » confirmant la fiabilité de cette nouvelle source d'énergie. Le mercredi 8 août 1945, on put lire à la une du journal Le Monde : « Une révolution scientifique : Les Américains lancent leur première bombe atomique sur le japon ». L'unanimité fut assez parfaite dans l'ensemble de la presse. L'ampleur du désastre, avec ces êtres humains qui, en quelques millionièmes de seconde, furent « volatilisés » et ne laissèrent qu'une ombre sur les murs, loin de déclencher horreur et indignation, fut reçue comme la preuve objective d'un avenir radieux pour une humanité qui allait enfin être débarrassée à tout jamais des contraintes du travail. La matière se révélait source inépuisable d'énergie, qu'il serait possible d'utiliser partout sans limite, sans effort, sans danger. D'invraisemblables projets étaient présentés sérieusement comme à notre portée dans un avenir très proche. On parlait de faire fondre la glace des pôles par bombardement atomique pour produire un climat tempéré sur la terre entière, d'araser le Mont Blanc ou de combler la Méditerranée pour irriguer le Sahara (Joliot), etc.
    Le délire scientiste n'a plus jamais atteint de tels sommets. Les explosions sur le Japon furent glorifiées et bénies par tout ce que l'establishment scientifique avait de disponible : à l'époque cela s'appelait « les savants ». La mobilisation fut spontanée pour nous initier à cet avenir que les prix Nobel du « Projet Manhattan » nous avaient soigneusement préparé. Hiroshima devait ouvrir à l'humanité une ère de liberté, on entrait dans la modernité libératrice.

    La seule voix discordante fut celle d'Albert Camus dans l'éditorial de Combat le 8 août 1945 : « Le monde est ce qu'il est, c'est-à-dire peu de chose. C'est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d'information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes, que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. [...] Il est permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles ». Ces positions lui valurent, quelques jours plus tard, de violentes critiques.

    Pour France-Soir, l'ère nouvelle fut inaugurée le 16 juillet 1945, date de l'essai de la première bombe atomique. Il titre le 8 novembre 1945 : « Le 16 juillet 1945 à Alamogordo, par une nuit d'orage, le monde est entré dans une ère nouvelle ». L'article se poursuit ainsi : « L'espèce humaine a réussi à passer un âge nouveau : l'âge atomique ».
    Ce même journal titrait un article le 9 août 1945 : « L'emploi de la bombe atomique ouvre des horizons illimités ».
    Le 10 août 1945, après la destruction de Nagasaki, France-Soir confiait ses colonnes à « un prince, académicien français et prix Nobel de physique » qui titrait son article : « L'homme pourra demain tirer plus d'énergie de quelques grammes de matière désintégrée que de la houille, de l'eau et du pétrole, par le prince Louis de Broglie, de l'Académie française ».
    Le 8 août 1945, le journal Libération titrait en première page : « La nouvelle découverte peut bouleverser le monde. [...] Charbon, essence, électricité ne seraient bientôt plus que des souvenirs ».

    L'Humanité du 8 août 1945 titre en première page : « La bombe atomique a son histoire depuis 1938, dans tous les pays des savants s'employaient à cette tâche immense : libérer l'énergie nucléaire. Les travaux du professeur Frédéric Joliot-Curie ont été un appoint énorme dans la réalisation de cette prodigieuse conquête de la science ». Les journaux mentionnent à de nombreuses reprises la part jouée par la France dans cette prodigieuse découverte. Ainsi on trouve dans le Figaro du 9 août 1945 un communiqué de l'AFP : « Paimpol 8 août - M. Joliot-Curie fait de Paimpol la communication suivante : L'emploi de l'énergie atomique et de la bombe atomique a son origine dans les découvertes et les travaux effectués au Collège de France par MM. Joliot-Curie, Alban et Kowarski en 1939 et 1940. Des communications ont été faites et des brevets pris à cette époque ».
    Un de ces brevets porte sur les « Perfectionnements aux charges explosives », brevet d'invention n° 971-324, « demandé le 4 mai 1939 à 15 h 35 min à Paris ».

    Cependant, personne en 1945 n'osa réclamer au gouvernement américain des royalties, bien que finalement on affirmât que la destruction de Hiroshima était couverte par un brevet français ! Seul un bénéfice moral était attendu en exigeant que l'opinion mondiale reconnût la contribution française aux massacres d'Hiroshima et de Nagasaki.

    Témoignages sur Hiroshima :

    - Récits des jours d'Hiroshima du docteur Shuntaro Hida

    - Hiroshima 54 jours d'enfer du Docteur Michihiko Hachiya

    - Futaba Kitayama, atomisée à 1 700 mètres de l'hypocentre à Hiroshima

    - Hideo Shimpo atomisé â 1 300 mètres de l'hypocentre à Hiroshima

    - Ube Makoto atomisé à 3 kilomètres de l'hypocentre à Hiroshima

    - Fleurs d'été de Tamiki Hara atomisé à Hiroshima

    Ces destructions de masse de la bombe atomique ne traumatisèrent ni le milieu scientifique, ni la presse, ni l'opinion publique...

    Ecoutez : « Micro-Climat » (réglez le son assez fort), une émission de Radio Libertaire du 9/8/1988 avec Roger Belbéoch sur Hiroshima et Nagasaki, 1h34 en Real 8,5 Kb.

    A lire :

    - L'homme qui défia la censure

    - Les véritables raisons d'Hiroshima

    - Hiroshima et Nagasaki anéanties pour rien, Le Nouvel Observateur n°2125 (en PDF), 26 juillet au 3 août 2005.

    - Les ingénieurs oubliés de la bombe

    - Un extrait du livre « Plus clair que mille soleils » de Robert Jungk

    - L'histoire de la protection des brevets de l'équipe Joliot

    - L'Allemagne et la course à l'atome : Pourquoi Hitler n'a pas eu la bombe atomique, Science & Vie n°915, décembre 1993 en PDF (un article sur le livre : « Opération Epsilon »).

    A voir :

    - « Guerre du Pacifique : Nagasaki », un documentaire de Serge Viallet, 51mn en Realvideo 33Kb.

    - « Rain of ruin » un documentaire de 1 heure en Realvideo 33Kb sur les bombardements atomiques qui bien qu'entièrement aligné sur les thèses officielles américaines (centaines de milliers de vies américaines sauvées, refus du Japon de se rendre, etc.) est très instructif sur la préparation et les infrastructures mises en place pour arriver aux bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki.

    http://www.dissident-media.org/info...



  • Sunday 06 August 2023 - 09:53

    Une lettre et une affiche comme expression d'amour aux assignxés hommes qui n'en sont plus ou n'ont en jamais été.
    Aujourd'hui est le temps d'un féminisme antiraciste, antifasciste, queer, révolutionnaire, antivalidiste, anarchiste, anticarcéral, réparateur, et toujours plus grondant.

    Lettre d'amour aux hommes qui ne sont pas des hommes

    Dans le féminisme, et même dans les luttes queer, il y a des gens qui sont constamment rappeléexs à l'ordre et misexs au ban : les personnes perçuexs comme des hommes, selon une grille binaire stéréotypée dont nous avons encore du mal à nous détacher, les personnes amab (assigned male at birth/ assignéexs homme à la naissance) qui en paient le prix fort.

    Pourtant un féminisme encore attaché aux génitaux n'en est pas un. Pourtant, une communauté queer qui rejette ses membres n'en est pas une.

    Le queer, c'est toute personne qui sort de la cisheteronormativité, avec un positionnement politique, une existence politisée. Le queer est une identité politique. Et qu'y a-t-il de plus politique que de continuellement se faire violence pour rester en dehors des carcans binaires cis-hetero, d'en sortir tout en continuant à être perçuexs comme ce que ne vous n'êtes pas ?

    Je vous aime parce que vos existences sont politiques. Vos identités, vos expressions de genre sont à mille lieues de ce qu'il est attendu de vous. Je vous aime parce que vous faites face à des montagnes : réfuter tous privilèges innés dans un monde cis-hetero, patriarcal et capitaliste, lutter et batailler pour ne pas reproduire la socialisation que vous avez subie des années durant, et dont vous souffrez encore aujourd'hui. Je vous aime parce que vous remettez en question la construction du monde. Je vous aime parce que vous êtes toujours là, à vous sentir légitimes nulle part. Je vous aime parce que vous vous creusez votre propre place, puisque personne d'autre ne semble vouloir vous en donner une à ses côtés.

    Notre responsabilité, c'est de vous inclure. Comment se revendiquer queer, féministe, révolutionnaire, révoltéex si la simple idée de vous intégrer à nos cercles nous parait impossible ? Comment déconstruire le genre construit par nos ennemis si nous visualisons et analysons le genre comme nos ennemis ?

    Je vous aime parce que c'est vous qui m'avez ouvert à l'amour queer, l'inconnu dans ce que je pensais connu. Je vous aime parce que c'est vous qui m'avez ouvert les yeux et le cœur vers le queer. Je vous aime parce que ma petite révolution personnelle, c'est avec vous que je l'ai eue. Je vous aime parce que mes pleurs et mes angoisses, c'est vous qui les prenez dans vos bras. Je vous aime parce que la révolution aura lieu avec vous.

    Le féminisme n'en est pas à ses balbutiements. La définition d'un mouvement, c'est que ça bouge. Le féminisme s'est toujours remis en question, a remis ses idées en perspectives, a intégré les laisséexs de côté d'un autre temps. Aujourd'hui est le temps d'un féminisme antiraciste, antifasciste, queer, révolutionnaire, antivalidiste, anarchiste, anticarcéral, réparateur, et toujours plus grondant.
    La violence légitime est à nous, détruisons le monopole.

    Je vous aime parce que vous vous battrez à nos côtés, dans nos rangs. Je vous aime parce qu'il est difficile de vous aimer. Parce que des fois, moi aussi je m'attrape à vous trouver une ressemblance avec l'ennemi. Je vous aime parce que vous ne me trouvez pas de ressemblance avec l'ennemi, malgré mon apparence, elle aussi associée à quelque chose de binaire.

    Je vous aime parce que la lutte a mille visages, et que vous portez en silence ceux des autres en attendant qu'on vous permette de montrer les vôtres.

    Le prendre soin, de nous, de nos communautés, de nos membres, est au centre de nos existences, et au centre de la lutte, il est et sera le moteur de notre force.

    Et je vous aime

    projet-evasions.org

    Pour commander ou télécharger l'affiche, rendez vous sur le site du projet-evasions
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  • Monday 07 August 2023 - 06:43

    A Brest, l'heure est grave !

    La semaine dernière, l'Avenir (squat politique et culturel autogéré situé dans le quartier de Saint-Martin à Brest) tombait sous les pelleteuses protégées par le bras armé de l'état. Durant 8 années d'expérimentations sociales, l'Avenir aura, entre autre, travaillé sur les questions d'inclusion et la problématique des comportements oppressifs au sein du lieu et lors de divers évènements.

    Aujourd'hui, on assiste à un déferlement de violences physiques et psychiques envers M., personne alliée et soutien de notre ami S. victime de viol.
    Pour recontextualiser, il y a 5 ans S. subit deux viols dont un de la part de St., une personne très engagée dans le réseau politique de gauche et sur la scène rap « conscient , en(r/g)agé » brestoise, (re)connu bien au-delà du Finistère et de la Bretagne. Depuis 4 mois, S. et M. essayent difficilement de faire entendre à l'agresseur et surtout à ses soutiens, les responsabilités et les impacts destructeurs que cet acte sordide a et aura à jamais sur la vie de notre ami.
    A ce jour, S. n'a que trop peu de preuves de solidarité et les seuls personnes qu'il aient se retrouvent décrédibilisé.e.s, menacé.e.s, agressé.e.s, insulté.e.s et sa parole est minimisée pour ne pas dire invisibilisée.

    Un début de médiation/confrontation est en cours, l'agresseur ne s'y est pas opposé et reconnaît en partie la gravité de ses actes passés. Nous sommes satisfait.e.s de cet avancement. Au delà de cette situation, ce qui reste inacceptable et dénonçable, c'est le comportement viriliste et masculiniste de deux personnes soutien de l'agresseur (F. et J.), également présents sur cette même scène. En effet, ces mecs-cis-hétéros-blancs sont dans le dénis, le mensonge et la manipulation en essayant d'influencer sur le choix des soutiens accompagnant.e.s de S. lors de la future rencontre, en faisant circuler des rumeurs, en ayant recours à l'intimidation et à la culpabilisation. Séparément, ils ont récemment fait preuve de violences physiques après avoir roué de coups M., camarade allié de la lutte féministe, refusant de se taire et mettant un point d'honneur à visibiliser toutes violences sexistes, sexuelles et/ou discriminatoires quelles qu'elles soient.

    Les complices du violeur et certains réseaux auxquels ils appartiennent, prennent beaucoup de place sur la scène alternative brestoise. Ils sont de presque tous les évènements, les initiatives et mouvements contestataires, ils sont là, partout et tout le temps. Ce qui amène à l'auto-exclusion de la victime et de ses soutiens qui se retrouvent fortement minoritaires.

    Ces complices sont eux-même séparément auteurs de violences envers des femmes. Dernièrement, l'un d'entre eux a giflée et violemment poussé dans le dos, avec élan, une personne assignée meuf, pour s'être défendue d'insultes illégitimes que F. lui proférait un beau matin d'hiver sous les fenêtres de l'appartement (ce qui lui vaudra une entorse du genoux, une profonde déchirure musculaire du mollet et 3 jours d'ITT). Cet évènement n'est pas reconnu non plus, puisque l'agresseur F. déverse à qui veut bien l'entendre sa version mensongère (en se faisant passer pour la victime et en accusant même de falsification d'examens médicaux !) et que personne, encore une fois, n'a pris le temps de demander la version des faits de la victime.

    A Brest, on assiste à une situation insoutenable où ces personnes sont protégées par leurs collectifs, leurs entourages, leurs cercles, demeurant dans le déni et le mensonge simplement par confort, par conflits d'intérêts, par lâcheté et par solidarité masculine (et féminine !).
    A Brest, ces personnes se confortent derrière de jolis info-kiosques et de jolies étiquettes militantes anti-fasciste, anti-sexiste, pro-féministe, lgbtqi-frendly, etc. (pour l'anti-spécisme, faudra repasser)…. mais en réalité, c'est un peu comme partout : entre l'image qu'on veut se donner et l'énergie que l'on met à déconstruire ses propres comportements sexistes, il y a un gouffre abyssal !
    A Brest, la ville est petite, les gens se connaissent depuis plus ou moins longtemps et les groupes sont bien souvent inter-connectés avec des bails et des passifs compliqués, entremêlés, conflictuels (et des trucs chouettes aussi, soyons honnête même si ce n'est pas le sujet). Alors dénoncer des actes de violence, c'est un peu être considéré.e comme un.e trouble-fête qui remue la merde. D'ailleurs ces mêmes personnes n'hésiteront pas à te taxer de menteur.se.s ou de taré.e.s pour protéger leurs arrières et maintenir leur « street credibility ».
    A Brest, comme ailleurs, le sexisme est toujours trop présent et le backlash toujours trop violent !

    Tout mettre sous le tapis en espérant que la tempête passe et que les sales dossiers ne seront jamais déterrés est bien plus confortable que d'affronter de face les vrais problèmes. Rien n'est pris en charge collectivement car trop compliqué, trop énergivore, trop chiant, trop inutile, trop « ça fonctionne jamais », trop la flemme quoi !… Ces personnes préfèrent régler leurs comptes en mode « bonhomme », c'est bien plus excitant, ça défoule et ça permet de mettre en pratique les cours de boxe ! Toutefois, lorsqu'il s'agit d'organiser des évènements festifs et/ou de soutien, ces militants brestois n'oublient pas d'indiquer bien visiblement dans leur communication que « tous comportements blablabli, blablabla, ne seront pas tolérés ! » ; de quoi se rassurer, de quoi nous rassurer !!

    « Brest la Rouge » n'est pas une ville sécure. La culture du viol gangrène la société dans sa globalité et il n'existe pas d'exception pour nos réseaux locaux !

    Pour que les choses changent, pour que les victimes de violences soient enfin entendu.e.s et soutenu.e.s, pour que les agresseurs soient enfin pris en charge et accompagnés, pour que les violences cessent : no pasaran !

  • Friday 11 August 2023 - 16:31

    Questions sur la représentativité des élus lors d'une enquête publique et la valeur démocratique d'une enquête conduite en pleine periode de vacances.

    Si vous vous ennuyez au cours de vos randonnées ou sur la plage, votre avis pourrait intéresser les responsables de l'enquête ?

    https://www.registre-numerique.fr/ppve-deviation-rn88?fbclid=IwAR29acLIiXi5Ano-A52-kqEqva_gECTc_7Z15IvntRFG2Ho0KTkz-uO0TM0

    Les élus (surtout du parti de Laurent Wauquiez) dont Jean Pierre Taite, député de la 6e circonscription de la Loire, eux ou leurs sbires, sont bien présents pour enregistrer leur avis.

    Mais quelle est la représentativité des élus lors d'une enquête publique ?

    Sauf à faire un référendum au sujet de l'enquête, un élu, et Mr Taite en particulier dans ce cas précis, n'exprime nullement l'avis de la population de sa circonscription.

    Ainsi au sein du collectif Mouvement activiste citoyen M@c, nous sommes totalement opposé à ce projet d'un autre siècle qui ne répond nullement aux défis du monde actuel et du futur en faisant fi des alertes scientifiques sur le dérèglement climatique, le développement des mobilités douces, le ralentissement de la croissance du traffic routier global remplacé par le covoiturage, le télétravail, les transports alternatifs.

    Nous contestons donc la prise en compte de l'avis de Mr Taite autre qu'a titre personnel.

    Le mandat de représentation de la population de sa circonscription ne peut s'exercer que dans le cadre de l'assemblée nationale.

    De plus, par quels hasards subtils de la procédure, l'enquête publique se déroule en pleine periode de vacances ?

    Si l'enquête souhaite éviter d'impliquer les citoyens, il serait difficile de s'y prendre autrement.

    Encore un bel exemple de démocratie bafouée en prétendant au contraire permettre aux citoyens de s'exprimer.

    Que les élus ne s'étonnent plus de la colère des citoyens à leur encontre. Globalement, ils ont une large marge de progression et d'amélioration dans l'exemplarité et le respect fondamental (pas que sur la forme) de la démocratie, certains en ayant bien plus que d'autres !

  • Monday 14 August 2023 - 16:19

    Cette émission de radio revient sur l'histoire de l'anarcho-syndicalisme en Espagne et de ses débats autour du communisme libertaire de la fondation de la CNT en 1910 à la révolution de 1936 à partir de Les chemins du communisme libertaire. L'anarcho-syndicalisme travaillé par ses prétentions anticapitalistes de Myrtille des Giménologues, paru en 2018 – avec Myrtille et Vincent des Giménologues, notamment auteurs sur ce sujet des deux autres tomes de Les chemins du communisme libertaire (Divergences, 2017 et 2019). À écouter sur la page de l'émission Sortir du capitalisme.

    La première partie (50 minutes) comporte :

    http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/cnt1.mp3

    Une brève histoire de l'anarchisme espagnol et des luttes des classes populaires espagnoles de 1868 à 1910 ;

    Une histoire de la création de la CNT en 1910 dans un contexte d'apogée du syndicalisme révolutionnaire ;

    Une comparaison de l'évolution de l'anarcho-syndicalisme espagnol et du syndicalisme révolutionnaire français au cours des années 1910-1920 ;

    Une histoire de la guerre sociale en Espagne entre 1917 et 1923 : grève générale des loyers, émeutes alimentaires, « auto-réductions », terrorisme patronal et auto-défense armée ;

    Une analyse des rapports des anarchistes espagnols à la révolution russe et à la dictature de Primo de Rivera ;

    Un résumé des débats au sein de l'anarchisme espagnol des années 1920 au sujet du travail, de l'industrie, du capitalisme, du communisme libertaire, du contrôle ouvrier et du syndicalisme ;

    Une histoire de la renaissance de la CNT après la chute de la dictature de Primo de Riveira (1930) ;

    Une analyse de la double nature de la CNT, entre syndicat revendicatif et contre-société à finalité communiste libertaire et à facettes multiples (bibliothèques libertaires, aide aux sans emploi et aux migrant-e-s, groupes de femmes, de naturistes et de végétariens, journaux anarchistes, revendication d'un « droit à la ville »).

    La deuxième partie (40 minutes) comporte :

    http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/cnt2.mp3

    Une histoire des débats entre syndicalistes « industrialistes » et communistes libertaires entre 1931 et 1936, notamment à l'aune de la scission de 1931, de l'échec des insurrections de 1932-33, des conséquences de la crise mondiale de 1929 et du revirement spectaculaire du théoricien anarchiste Santillan ;

    Une description du programme communiste libertaire d'Isaac Puente de 1933, et son influence sur la motion au sujet du communisme libertaire et son triomphe lors du Congrès de Saragosse de 1936 ;

    Une conclusion au sujet du dédoublement de l'anarchisme espagnol à partir de juillet 1936, entre communistes libertaires et bureaucrates syndicaux industrialistes.

    Note

    Des liens en rapport avec cette émission sur http://sortirducapitalisme.fr/emissions/315-l-anarcho-syndicalisme-espagnol-entre-syndicalisme-industrialiste-et-communisme-libertaire-1910-1936

  • Wednesday 16 August 2023 - 20:06

    Nécessaire et préalable à la mise en service d’un bâtiment, l’Assistance aux Opérations de Réception (AOR) garantit la qualité de finition des projets dans le respect des normes et des obligations contractuelles et donc, in fine, la satisfaction client.

    La mission du maître d’œuvre s’achève à la fin du délai de garantie de parfait achèvement, soit 1 an à compter de la réception. La réception de l’ouvrage est un élément central de la responsabilité des constructeurs car elle définit la date à partir de laquelle les garanties décennale, biennale et de parfait achèvement, ainsi que l’assurance de responsabilité obligatoire, sont mises en œuvre. La réception de l’ouvrage constitue de fait le point de départ des règles de la responsabilité des constructeurs. La réception peut avoir lieu quand les travaux sont achevés ou du moins considérés comme tels.

    L’assistance apportée au maître d’ouvrage lors des opérations de réception se poursuit durant toute l’année de garantie de parfait achèvement.

    Organiser et réaliser les opérations préalables à la réception des travaux (OPR)

    Les OPR consistent à lister les finitions restantes avant livraison. Avant celles-ci, les entreprises devront avoir réalisé divers autocontrôles ainsi que des essais des installations techniques listés dans chaque CCTP (cahiers des charges techniques particulières) qu’elles doivent transmettre au maître d’œuvre.

    N.B : Ne pas réaliser les OPR avant que les finitions ne soient réellement terminées. Des OPR réalisées alors que les finitions ne sont pas achevées ne sont pas des OPR mais une simple visite de chantier.

    Les sous-traitants doivent être présents pendant les opérations de réception pour visualiser correctement les éléments ou finitions à revoir.

    N.B : L’application de suivi de chantier Archipad simplifie et fluidifie la gestion des OPR en permettant au maître d’oeuvre de lister aisément chaque réserve en lui associant une photo et un commentaire géolocalisés sur le plan.

    Pour plus des détails sur les OPR : https://blog.archipad.com/les-operations-prealables-a-la-reception-une-etape-cle-de-votre-chantier/

    Constituer le Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) nécessaire à l’exploitation des locaux

    La constitution du dossier des ouvrages exécutés relève de la responsabilité du maître d’oeuvre. Ce document contractuel est établi à la suite de l’exécution des travaux et remis au maître d’ouvrage lors de la livraison du chantier. Il regroupe toutes les informations nécessaires à la réalisation éventuelle de travaux ultérieurs, d’opérations de maintenance :

    • Les plans d’exécution conformes aux ouvrages exécutés (plans généraux de la maîtrise d’œuvre mis à jour, plans des réseaux enterrés et plans d’exécution de chaque entreprise),
    • Les notices de fonctionnement et des prescriptions de maintenance (fournies par les entreprises ou leurs fournisseurs), les garanties des fournisseurs pour les équipements mis en œuvre.
    • Les éléments d’équipement mis en œuvre.

    N.B : On doit y trouver l’essentiel, mais également les ouvrages indécelables après exécution tels que les VRD ou les branchements.

    Assurer le suivi des réserves lors de la réception des travaux jusqu’à leur levée et pendant la période de garantie de parfait achèvement

    Après les OPR et la reprise des finitions listées, la réception est prononcée par écrit par le maître d’ouvrage sous la forme d’un procès-verbal de réception des ouvrages listant les réserves restant à lever par les entreprises.

    N.B : Il est impératif d’exercer une forte pression sur les entreprises dans les jours qui suivent la réception tant qu’elles n’ont pas procédé à la levée des réserves figurant sur le PV de réception. Plus on tarde, plus il est difficile de faire revenir des équipes déjà mobilisées sur de nouveaux chantiers.

    Le maître d’œuvre doit également procéder à l’examen des désordres signalés par le maître d’ouvrage et y remédier pendant la période de garantie de parfait achèvement.

    La bonne conservation des documents en fin de chantier, notamment des PV et du DOE est une obligation pour le maître d’œuvre. En cas de sinistre, il doit pouvoir exercer son devoir de conseil vis-à-vis du maître d’ouvrage, de même qu’il doit pouvoir assurer la défense de ses intérêts propres s’il est mis en cause. Nous vous rappelons que les documents signés via Archipad sont archivés de manière sécurisée pendant 10 ans dans une filiale de la Caisse des dépôts et consignations.

    Photographie : (c) sculpies

    The post Réception d’ouvrage : objectif « un chantier parfait » – L’assistance au maître d’ouvrage pour les opérations de réception first appeared on ARCHIPAD.

  • Friday 18 August 2023 - 11:00

    Couac vous propose de revenir sur deux mobilisations du printemps dernier : les occupations de lieux culturels en soutien aux intermittent·te·s du secteur et en opposition à la réforme de l'assurance chômage, d'une part, et les rassemblements contre la loi dite séparatisme, d'autre part. Premier volet avec les occupations du Fil et de l'ancienne école des Beaux-Arts de Saint-Étienne [1].

    Perdre Le Fil : les tranchées du numérique en temps d'occupation

    Au fil des mois, les occupations d'usines et de théâtres progressent. Les algorithmes rendent ses actions invisibles sur les réseaux sociaux et donnent du fil à retordre aux militant·e·s qui s'épuisent. Toutefois, les luttes continuent sur le terrain comme dans le 2.0.

    En janvier 2021, la raffinerie de Grand puits, propriété du groupe Total a vécu un mois de grève dure. Le point d'orgue de cette mobilisation, devant le siège du groupe à Paris, a réuni de nombreuses têtes d'affiche nationales et surtout plusieurs associations écolos, ceci dans une indifférence médiatique proprement hallucinante. Une grève de raffineurs, rejoints par des écolos… Enfin une convergence réelle et aucun écho, ou si, peu dans les médias dits mainstream. Ok, ce silence ici passe encore, disons que c'est logique… Mais dans les milieux militants et malgré les efforts de quelque-un·e·s on ne trouve pas mieux. La Convergence avec un C majuscule, celle qui tombe du ciel par miracle, fait recette. Par contre, les convergences bien réelles passent et se succèdent sans attirer l'attention des regards braqués vers le ciel d'une Convergence fantasmée…

    Le pire dans cette histoire n'est même pas là. Le pire, c'est l'avancée silencieuse de la censure 2.0, une invisibilisation numérique presque totale du rassemblement devant le siège du groupe du même non : le soir même et les jours suivants, dans Google et dans Google actualités, en faisant la recherche explicitement, les articles les plus récents avaient quelques jours au mieux, le plus souvent plusieurs semaines. Il fallait vraiment chercher pour trouver quelques infos sur Facebook ou Twitter. Pour le reste, la chape de plomb 2.0 fonctionne à merveille. Rien n'est vraiment censuré mais les algorithmes repoussent tout systématiquement en bas de la pile. Suivre les mobilisations demande de plus en plus d'efforts, alors imaginez le résultat pour celleux qui ne se donnent pas cette peine, ou même pire la fuient.

    C'est à en perdre le fil… Celui de Facebook, celui d'Ariane… Alors que pendant ce temps là dans le labyrinthe le minotaure gagne du terrain !

    En mars 2021, c'est au tour des intermittent·e·s de la CGT spectacle et de la CIP de s'y mettre. Le théâtre de l'Odéon est occupé. Organisé·e·s, ces militant·e·s se sont assuré·e·s de la présence du journal l'Humanité, en live sur Facebook, durant l'arrivée dans le bâtiment. Aucune reprise dans les autres médias le lendemain ou le surlendemain. Il faudra attendre quelques jours et la venue surprise de Madame la ministre de l'inculture, spécialiste de la casse des services publiques, notoirement connue pour son record de fermeture de lits d'hôpitaux, pour qu'enfin quelques brèves apparaissent de-ci de-là. Les rares percées de la chape de plomb pendant les premières semaines d'occupation aurons été très sporadiques et largement dépolitisées. Même dans Le Média, pourtant engagé et militant, le premier reportage n'aura fait aucune mention de la revendication principale des occupant·e·s : le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui doit entrer en vigueur au 1er juillet prochain. Enfin une corporation qui se dépasse, via la CIP qui essaye depuis des années de mettre en avant tou·te·s les intermittent·e·s de l'emploi [2]. Enfin une occupation qui, contre vents et marées, entraîne derrière elle un mouvement : une dizaine d'occupations après une semaine, un doublement quotidien des occupations pendant quelques jours, une centaine au bout d'un mois, des occupations itinérantes dans certains territoires de montagne… Et puis rien. Ou si peu. Du moins pas à la hauteur des événements. Pas dans le grand public, il est trop dépendant de la couverture médiatique. Dans les réseaux militants connexes on est épuisés, l'énergie restante étant focalisée sur la multitudes des autres attaques en cours. Pourtant, ce serait le moment ou jamais de joindre nos forces, dans le sillage des occupations, elles mêmes se plaçant dans le sillage des Gilets Jaunes : une multitude de rassemblements et manifestations, 100 raisons au hasard des samedis !

    Pendant ce temps là, dans le fin fond des tranchées du numérique, des activistes se battent contre la censure 2.0. Certains jours sont sombres et la lutte se fait avec l'énergie du désespoir, d'autres jours sont plus lumineux avec l'espoir d'un renversement en cours.

    C'est à en perdre le fil… Celui de Facebook, celui d'Ariane… Heureusement à Saint-Étienne Le Fil est occupé !

    Première Scène des Musiques Actuelles, Le Fil Social rebaptisé Ambroise Croizat est bien occupé à mettre sur le devant de la scène la double revendication principale : le retrait de la réforme de l'assurance chômage ET la conquête de droits nouveaux, détachés de l'emploi et enfin attachés à la personne ! Le basculement définitif est à portée de nos mains, tous les jours qui passent le rende plus inévitable et plus indispensable. Faisons en sorte qu'il se fasse du coté de l'entraide plutôt que du coté des replis, faisons sauter la chape de plomb, la censure 2.0, les frontières et reprenons Le Fil et/de nos luttes !


    Mettre l'avenir à portée de main

    Fin mars, étudiant.e.s de l'école des Beaux-Arts de Saint-Étienne, artistes, intermittent.e.s de l'emploi, professeur.e.s de l'éducation nationale, chômeur.euse.s, lycéen.ne.s, rsastes et autres ont occupé l'ancienne école des Beaux Arts de Saint-Étienne, renommée pour l'occupation « manufacture des arts ». Pour son dossier consacré aux jeunesses, Couac a recueilli les textes de trois jeunes (et moins jeunes) occupant.e.s. S'y dessinent des esquisses de leurs volontés pour Saint-Étienne et un appel à la vitalité de la vie.

    Furan Furax

    La France est devenue rance de nos rancœurs enracinées dans la fureur du Furan récipiendaire de nos excréments. Extrêmement tristes des rites rigides du mérite, de l'État, des tas de merde colérique, coliques de nos rêves avortés, glissent sur le canal que nul jamais n'aperçoit, égout dégoûtant mystifié à l'extrême à l'instar des extrêmes qui nous guettent non loin. Ça pue et ça tue dans la ville-pestilence, le silence des rues, tous ces gens disparus aux horaires en vigueur, la rigueur mortifère de l'enfer policier qui pollue notre salut, qui salit nos espoirs et nous assassine de l'intérieur. Maudits ministères.

    Des führers de pacotille jouent les grands empereurs et se jouent de nos peurs en ignorant nos pleurs : le pilori, la guillotine, la potence ! Nous avons le potentiel de transcender le distanciel sous un même ciel malgré le fiel ductile qui nous embourbe et l'odeur de la merde qui nous étouffe, dans nos muselières de caniches dociles et galeux et soumis, mis à l'amende, mendiant pour une minute d'existence un peu moins rance.

    J'entends le glou-glou du Furan sous mes semelles embouées, le sauvetage s'éloigne mais l'espoir ne meurt pas : il nourrit la colère ! La colique et l'alcool, colportés par ce Nil invisible et nihiliste qu'on nie, qu'on ignore, voguent sans faire de vague vers des océans de plastique, vers les tortues gloutonnes de cocktails dont il ne reste que la paille. Vers des océans de merde diluée dans l'illusion que façonnent nos empereurs, dans leurs palais de verre qui chatouillent le firmament qui ne s'en amuse même pas. Il ne rit pas car jamais le Furan ne l'a reflété, il ne rit pas et ça le rend furieux.

    Le tonnerre gronde gravement, ou peut-être est-ce le son furibond de La Marseillaise, cette ivrogne belliqueuse ni belle ni souveraine. Le rouge et le bleu des gyrophares, sur les murs des préfectures du malheur, dessinent quatre lettres : la première, la troisième, la première, la seconde. Le Furan les lavera à grande eau polluée de calcaire, de calculs rénaux, quel calvaire.

    Ne plus vivre que chez soi et sortir pour se divertir, exister c'est se manifester

    Ne plus vivre que chez soi et sortir pour se divertir, exister c'est se manifester, se montrer, sortir de ; où habitons-nous ? Les sollicitations veulent se faire voir et passifs on les laisse, elles gagnent en force et nous repoussent en nous-mêmes, on ne connaît plus nos villes, nos lieux de vie, on ne regarde plus.

    On accepte les images parce qu'elles sont partout, mais les images veulent nous vendre et ne se lisent pas, gouvernance et aménagement ne sont que les reflets locaux d'une direction de laquelle on nous écarte. Que fait la vie dans une image dont les bords sont tous cadrés, et qui encerclent sans jamais révéler ce qu'il y a à voir ? Ils laissent faire l'appropriation culturelle et les délires de graphicommunication pour encore construire au lance-pierre une ville qu'ils ne veulent pas nôtre ; mais c'est bien la nôtre.

    La peur de l'autre, refusons-la, ils nous l'ont trop servie sur un plateau, comme si nous ne devions pas essayer de comprendre, que nous ne pouvions pas appréhender ce qui est différent. Ils nous indiquent l'ennemi, regardez ce sont eux, allez déverser votre colère sur eux. Non. Ne les laissons plus nous fournir ce qu'ils veulent pour encore un au-dessus qui ne cherche qu'argent et contrôle. Refusons-la leur peur millénaire de la vie, refusons-la parce que nous pouvons choisir différent et la colère, la belle colère peut exploser leur infiltration et nous pourrons encore, toujours construire contre eux.

    Ville mixte qu'ils veulent éclater, redonnons du sens, revenons, habitons, réapproprions-nous les murs, les vitres, les pavés, combattons la passivité et l'absence. Relevons-nous les uns les autres, révélons la puissance des corps qu'ils ont voulu détruire et avant qu'ils ne finissent les travaux du décor, nous serons là. Nous ne participerons plus à la course, nous imposerons des règles qui ne seront jamais écrites.

    Nous habitons ici, pareil que

    Nous habitons ici, pareil que
    tout le temps
    Qu'on bouge
    Que les visages soient pareils
    On habite ici
    Et là on s'organise
    parce que être pauvre
    c'est pas être mort
    Et que dans la tête il faut lutter
    contre les injonctions à la tristesse
    La rue n'est pas qu'un plan
    C'est là qu'on vit.

    La manufacture d'art


    Ces articles sont issus du numéro 12, paru début mai 2021.

  • Friday 18 August 2023 - 23:02

    Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE – une rencontre des métiers en lutte. Au programme, débats, conférences, concerts… et plein de surprises ! Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat (03278).

    MAIS QU'EST CE QUE C'EST QUE CETTE HISTOIRE ?

    Tout part d'une rencontre inattendue entre une association de cordistes (Cordistes en colère, cordistes solidaires) et un syndicat local de travailleuses et travailleurs du spectacle (CNT-SO Spectacle d'Auvergne). Ces deux collectifs voulaient chacun organiser un événement festif, un prétexte pour créer un moment de rencontre et de débat dans leurs métiers respectifs. Mais seuls dans leur coin et face à l'ampleur de la tâche, ça semblait compromis. L'idée est alors venue de mutualiser leurs énergies et d'organiser un événement commun. Tout part de là.

    Là-dessus, des collègues de collègues ont eu vent de l'histoire et se sont dit : nous aussi on veut y être ! Des scaffolders (Scaff de France), des gardiens de troupeaux (SGT), des routiers (Sud Route), des Travailleur·euses Artistes-Auteur·ices (STAA CNT-SO), des travailleurs du jeu vidéo (STJV), des libraires (Book Bloc) et des inspecteurs du travail.

    Mais aussi un collectif de familles : Stop à la mort au travail.

    Et probablement d'autres surprises encore…

    DERNIERS DE CORDÉE : UNE RENCONTRE DE MÉTIERS EN LUTTE

    De là, le festival des Derniers de cordées a pris forme, s'est étoffé. Le nom du festival semble causer. Les derniers de cordée se reconnaissent en ce qu'ils sont surtout les premiers de corvées… L'envie d'échanger, de se rencontrer est partagée.

    Ce week-end-là, ce sera donc un festival multi-professionnel que nous proposerons. Avec une série de débats pour partager nos luttes. Nous raconter ce qui marche. Ce qui ne marche pas. Tisser des solidarités au-delà de nos métiers propres. Construire des amitiés à la faveur de moments conviviaux. Mettre en commun nos expériences. Pour en faire naître une vigueur nouvelle.

    De son côté, Anthony Pouliquen nous invitera à prendre du recul et à élargir nos réflexions avec sa conférence gesticulée « Une autre histoire des classes sociales ».

    Évidemment, des temps seront aussi réservés aux débats intra-professionnels. Pour nous fédérer au sein de nos métiers. Faire avancer nos problématiques respectives. Délier les possibles.

    AUSSI UN FESTOCH POUR TOUTES ET TOUS

    Mais en plus de nos histoires de prolos en lutte, des animations auront lieu tout au long du week-end. L'occasion de ramener ses potes, sa famille. Un week-end aussi pour les habitants du coin. Avec des démos/spectacles présentant les facettes cachées de certains de nos métiers. Un escape game. Tout un espace pour (re)découvrir les jeux d'arcades. Et évidement, un méga top concert le samedi soir avec du punk auvergnat, du ska stéphanois endiablé, et une fin de soirée DJ éclectique.

    Alors n'hésitez pas, viendez ! On en sortira peut-être un peu vidés, mais plus forts. Forts de nouveaux alliés. Pressés de remettre ça l'année suivante. Impatients de partager encore nos victoires. Regonflés à bloc. Heureux, en somme.

    Plus d'info ?

    Le site du festival (programme ...) : https://derniersdecordee.noblogs.org/

    Pour réserver sa place : https://www.helloasso.com/associations/cordistes-en-colere-cordistes-solidaires/evenements/festival-derniers-de-cordee

    Pour devenir Bénévole : https://forms.gle/gzqWouEeuN6hyiNH6

    Comment venir ?

    Le festival a lieu sur la commune de Taxat-Senat (03278).

    GPS : 46.200911, 3.137586

  • Monday 21 August 2023 - 12:18

    Un fait divers qui pose question...

    Je ne suis ni militante ni porte parole auto déclarée des LGBT. Je ne suis pas non plus un thuriféraire de Jupiter ou un vengeur masqué qui invoque l'égalité entre les femmes et les hommes. Je suis la voix d'une transgenre décédée qui ne réclame que quelques minutes de votre attention. Si vous étiez en vacances ou de passage en Haute-Savoie le 10/07/2022, êtes vous de celles ou ceux qui auraient assisté à l'interpellation violente d'une personne transgenre de 1.50m, reconnue adulte handicapée et réfugiée dans un train en gare d'Évian Les Bains (74) ?

    Hospitalisée sous la contrainte et dans l'anonymat en psy pendant 10 jours, on la retrouve pendue le 20/07/2022. Je n'ai été informée du décès que 6 jours après, un temps probablement mis à profit pour effacer toute trace vidéo du passage d'Eve en Haute-Savoie et m'empêcher d'intervenir. Aucune autopsie. Aucun effet personnel rendu. Aucune info. Aucune copie de rapport d'intervention ou de dossier médical. 1 an de silence sans appel devant ce scénario digne de Hitchcock. Tout a été pensé pour éluder la mise à mort d'une travestie traitée comme un(e) migrant(e). Sans ces malheureux mots prononcés pendant mon audition de gendarmerie : « eh ben dis donc c'était pas un tendre ! » qui se rapportaient à Eve et qui faisaient de son 1.50m une arme létale, je n'aurais jamais mesuré le degré de violence de son interpellation.

    Cour Européenne de Justice, LDH et SOS Racisme, où êtes-vous ? Après le pas de vague de rigueur, le 21e siècle est-il le corollaire du crever la gueule ouverte mais sans bruit ?

    Merci d'avance à ceux qui auront le courage de m'informer !

    Voir l'article : https://renverse.co/infos-d-ailleurs/article/appel-a-temoins-interpellation-d-eve-kouache-une-sdf-transgenre-4110

    Pour me joindre : merle.oberon chez laposte.net

  • Monday 21 August 2023 - 12:18

    Tu souhaites découvrir le mouvement ? Tu as envie de savoir comment t'engager ? Tu te demandes comment se mobiliser ?

    Alors tu peux venir nous rencontrer pour échanger sur nos revendications, nos principes, notre ADN, notre organisation, notre stratégie et nos outils, afin que tu puisses t'informer, débattre, et trouver ta place dans le mouvement que tu te sens de prendre.

    L'accueil en tant que tel durera une heure. Selon les envies de chacun nous pourrons rester à papoter plus longtemps.

    Quand et où ? : Le jeudi 7 septembre 2023, dans le parc de l'ancienne école des beaux arts de Saint-Étienne (coordonnées à copier/coller dans n'importe quelle carte : 45.434720, 4.386600)

    Merci de t'inscrire à l'événement si tu souhaites y assister - (https://mobilizon.fr/events/16e26fb0-4592-46f4-8704-9f9b8d6376c9) cela nous permettra de te contacter pour t'indiquer en cas de changement de lieu (la météo n'est pas toujours belle à Sainté) ! Mais tu peux aussi venir sans t'inscrire (nous tâcherons de mettre l'évènement à jour).


    Pour toute demande d'information (et si tu ne parvenais pas à trouver le lieu de rendez-vous), tu peux nous écrire à l'adresse : st-etienne chez extinctionrebellion.fr ou sur notre Instagram (nous la consulterons au moment de commencer, afin d'être certain.e.s de ne perdre personne en route !).

    Pour avoir dès maintenant quelques informations sur notre mouvement et notre stratégie, nous t'invitons à te rendre sur notre site internet https://extinctionrebellion.fr/

    Que ce soit pour une heure par mois ou une heure par jour, que ce soit pour participer aux actions ou pour aider à l'organisation, toute aide est la bienvenue pour lutter pour convaincre tout le monde du changement nécessaire.

    Amour et Rage,

    L'équipe XR de Saint-Étienne